Justement, à propos de la qualité des prestations de services dans nos restaurants, d'abord, la plupart de ces établissements (pouvoir de l'argent oblige), se transforment, surtout le soir, en bordels. Le jour, on a l'impression que tout est propre, malgré les odeurs. Les prostituées dorment et ne se réveillent que vers 17 H pour aller chez le coiffeur, dans un taxi qu'elles appellent. Le prix de la course n'est souvent payé qu'à la fin de la nuit. On saura plus tard pourquoi. Elles se cherchent un bar pour le démarrage et s'en vont faire partie du décor vers 21 H dans des établissements dits restaurants. Une bière est offerte par le gérant ou le propriétaire comme appât. La main sur la joue, elles attendent une clientèle assez spéciale. Les contrôleurs leur conseillent de déposer, pour justifier la licence de restauration, une salade sur la table. Au cas où l'un d'eux n'accepterait pas l'enveloppe et voudrait faire du « zèle », le propriétaire dira qu'il ne s'agit-là que d'un hors-d'œuvre ! La musique, l'alcool, le bluetooth et les dragues qui arrivent aux touchers et embrassades qui transforment les lieux en gouffre de débauche avérée, gentiment, en maison de tolérance ! Ecoutons ces jeunes réagir à une question posée par un immigré sur le site des Zaîlachis : «J'aurais aimée avoir l'avis d'habitants d'Asilah concernant un hôtel situé à l'entrée de la ville. Merci d'avance». La réponse d'un membre du club du site Internet était la suivante : « Je serais tellement hypocrite envers toi si je te dis que tous les habitants d'Asilah adorent et aiment profondément cet endroit. No sisi, no !!!* Il s'agit pour nous Zailachis d'Asilah, du lieu le plus détesté de nos infrastructures, car il est réputé pour la «drogue, alcool et vandalisme». Que des «Chikhates» et «Skayriyas» y vont. Il est certain que son emplacement à l'entrée de la ville d'Asilah et tout juste au bord de la mer, font de lui peut-être le rêve de certains. Mais pas le mien. Mais les Zaîlachis d'Asilah connaissent parfaitement ce lieu mieux que n'importe qui dans ce monde. En fait pour être clair avec toi, je ne mettrais pas mes pieds là-bas même si on m'y offre une semaine de rêve. Etre solitaire Je pense que son propriétaire (…) pourrait faire mieux pour améliorer l'image de son établissement. Pour nous Zaîalchis qui dit ( cet endroit) pense forcément à la prostitution et à l'alcoolisme avec excès et il faut y ajouter la drogue bien sûr. Voilà sisi, j'espère que ma réponse te conviendra. Bonnes vacances malgré tout chez nous. Chacun choisit son univers j'en suis bien conscient. Momo d'Asilah.» Evidemment, il ne s'agit là que d'une petite ville de 40.000 habitants. Que dire de Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir, Mohammédia, Essaouira voire Souk Laârbaa… Partout, le pouvoir de l'argent associe l'alcool à la prostitution féminine ou masculine voire intellectuelle. Pour que ces phénomènes durent et perdurent, de petites mafias se sont constituées entre barons, marchands d'alcool, proxénètes, prostituées, magistrats, policiers et journalistes… Les uns ramassent l'argent par millions, sous la table ou sous forme de dons, en voitures, terrains de villas ou appartements, d'autres en passant au comptoir ou à table. Ne dit-on pas que « Les plaisirs du ventre ont une influence corruptrice». ? Où sortir ses enfants dans ce décor écoeurant ? Hôtels, restaurants et cabarets ne jurent que par cette pratique extrêmement rentable. Depuis que les licences d'alcool ont changé de procédures, les abus se sont multipliés sous prétexte d'encourager le tourisme qui est devenu en fait sexuel. Le Maroc est fiché un peu partout dans le monde comme étant une destination de débauche. Belges, Français, Américains nous ont ainsi catalogués. Ceux de nos amis du Golfe n'osent plus dire qu'ils se rendent chez nous. Leurs femmes, ne comprenant plus le conditionnement auxquels leurs époux sont soumis, sont devenues superstitieuses et croient fermement, non à tort, que les nôtres sont sorcières. La traite des blanches chez nous passe désormais par des stratégies qui, avec l'appui de certains véreux et corrompus, à plusieurs niveaux, font que les filles, complètement à la merci des gangs, font l'objet de mutations. Quelques semaines par-ci, d'autres mois par-là. L'alcool, l'argent coulent… à flot. A cause et/ou grâce à ces pratiques, nous sommes arrivés à exporter notre production intarissable vers plusieurs pays. C'est la raison pour laquelle nos institutions ont perdu leurs valeurs : école, famille, justice… Rapport : la prostitution commence à 9 ans ! Le rapport a été présenté en novembre 2008. Il souligne que la prostitution dans notre pays commence à l'âge de 9 ans. «L'Organisation panafricaine de lutte contre le sida (Opals-Maroc) a eu le courage de lever le tabou sur la prostitution au Maroc, en effectuant une première enquête sur le terrain à Agadir, Rabat, Meknès, Fès, Azrou, Khénifra et Beni Mellal. Maisons closes, cafés, boites de nuits, rues… L'équipe des enquêteurs est allée à la rencontre des travailleuses du sexe dans leur lieu de travail pour mieux connaître leur vie, leurs conditions sociales, mais aussi les précautions qu'elles prennent pour se protéger des infections sexuellement transmissibles et du sida. «Nous sommes sortis de cette étude avec un constat sur une situation très grave», lance Azzouz Ettoussi, psychosociologue de l'Opals, à l'occasion de la présentation des résultats de l'enquête, jeudi 13 novembre à Rabat. Tenez-vous bien, car le choc sera énorme ! Sur l'échantillon des 500 travailleuses du sexe ayant fait l'objet de cette enquête, 32,6% ont eu leur premier rapport sexuel à l'âge de 6ans. Il n'y a pas d'erreur et vous avez très bien lu ! Ce sont des fillettes qui, au lieu d'aller à l'école, se retrouvent dans des maisons closes pour y apprendre la prostitution. Dès l'âge de 9ans, ces petites filles deviennent une sorte de prostituées attitrées, c'est-à-dire, rémunérées. La majorité, soit 59,4%, déclarent avoir été payées pour la première fois entre l'âge de 9 et 15 ans.»