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La petite culotte de Madame Quand la critique saine laisse la place à la mauvaise foi
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 04 - 2009

Une journaliste m'a posé cette question, entre autres : «On a remarqué le manque de répondant du public de Benguerir à quelques pages de musique internationale au point que la magnifique prestation de Sirba Octet qui planait le dos nu et les cuisses bien en vue, a causé une sorte de choc culturel. Ne pensez-vous pas à ça au moment où vous élaborez le programme ?» Je m'efforce d'y répondre ici, la journaliste en question ayant refusé d'en prendre note.
Non Madame, à vrai dire je n'y ai pas pensé. Je ne suis pas aussi futé que vous. En simple blédard du coin je n'ai pas été inspiré par des esprits aussi sophistiqués que les vôtres. Très jeune, dans les grandes solitudes des chaleurs estivales, j'avais pris l'habitude de suivre, sur les écrans de télévision, les fresques de danse classique et les championnats de monde de patinage artistique. Je les suivais à côté d'un père humble croyant, sans qu'il ne s'en offusque, et, jamais, je n'y ai vu ni fesses ni cuisses nues quand bien même celles-ci l'étaient. J'y ai vu des artistes évoluer somptueusement et atteindre les sommets. J'y ai appris la somme incroyable de travail et d'abnégation que ces jeunes gens investissaient pour planer au-dessus de nous et nous faire rêver. J'y ai vu, et j'y vois encore, la beauté suprême, des anges à vrai dire asexués à l'instant même où ils se livrent à leur art. Pour votre gouverne Madame, l'homme à sa naissance était nu. Cela ne semblait poser nul problème dans les hauts lieux jusqu'à ce que le serpent rampant et infâme ou peut-être une vipère, agitât la petite culotte et conduisit le couple premier à la déchéance. Vous voyez bien où conduit la mauvaise foi et la bêtise des bas-fonds.
Voilà pourquoi Je n'ai pas été aussi inspiré que vous pour voir dans le spectacle magnifique du Sirba Octet ou dans celui des jeunes danseurs et danseuses hongrois à Benguerir, des cuisses nues et des petites culottes qui semblent avoir votre prédilection. J'ai par contre vu un public saisi d'admiration et les enregistrements de la télévision en font foi. Un public fier d'accueillir des choses aussi belles, fier d'être considéré aussi digne de cela que les publics des lieux consacrés de la musique et de la danse. Madame, permettez-moi d'attirer votre attention sur les catalogues du festival, ouvrés avec soin, et donnant à qui veut voir et entendre le programme détaillé des manifestations. Sirba Octet dont vous parlez, n'a de fesses ni de cuisses et ne saurait en avoir. Sirba est tout simplement le nom d'une danse de l'Europe centrale et octet ne veut rien dire d'autre que le chiffre huit et réfère à l'effectif du groupe «Sirba octet». La chanteuse qui s'est improvisée danseuse pour notre grand bonheur, rappelant les fastes naissants de Broadway, s'appelle, quant à elle, Isabelle Georges et non Sirba Octet comme vous la nommez dans votre interrogatoire, c'est écrit noir sur blanc dans le programme. Mais il est vrai que vous étiez occupée à lorgner du côté de sa petite culotte. Je suis désolé pour ma part, de n'avoir que l'instinct esthétique devant une scène et de ne point partager avec vous ce qu'on ne peut autrement nommer que voyeurisme aggravé.
Madame, évitez tout de même les grands mots comme «choc des cultures» quand il est question de petite culotte, un tel débat appelle un sérieux bagage philosophique et historique. Je ne vous ferai pas l'affront de vous faire un dessin sur l'évolution des pratiques sexuelles au Maroc, vous seriez étonnée de l'impact de la mondialisation sur ce volet et du peu de choc dont il est question à ce propos.J'eusse aimé cependant que votre regard, sans même qu'il fusse excessivement indulgent, daignât s'apercevoir de la belle scène du festival «Awtar», la plus belle du Maroc si je puis me permettre de le souligner, et qu'une amie artiste peintre a conçue pour nous dans la belle tradition des scènes aux rideaux noirs donnant plus d'éclat aux représentations. J'eusse aimé que les jeunes interprètes de la chanson marocaine, aussi magnifiques les uns que les autres, les Hajar Adnane, Saad Lamjarrad et compagnie, eussent attiré votre attention, ils étaient le joyau du festival et son âme. Il est vrai cependant qu'ils étaient totalement couverts et sans intérêt de ce fait pour vous malgré le beau refrain de Kaftanak Mahloul repris par Youssef Jrifi. Ils ne relevaient pas de la logique de la petite culotte ! J'en suis fort navré Madame, et prie tout de même Dieu de vous aider à vaincre vos démons afin de rendre compte plus objectivement de la prochaine édition si vous y êtes invitée ! ■


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