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La crise du régime arabe
Publié dans La Gazette du Maroc le 12 - 05 - 2003


Conférence du club diplomatique
Après les défaites militaires successives face à Israël, le régime arabe est en phase de crise. Actuellement, seule une auto-critique objective est en mesure de le faire sortir de l'impasse.
A l'occasion de la journée nationale de la diplomatie marocaine, le club diplomatique marocain a organisé jeudi dernier, au ministère des Affaires étrangères et de la coopération, une manifestation culturelle de grande envergure. Cet évènement a été marqué par la communication du professeur Abdelhadi Boutaleb, membre de l'Académie Royale, sous le thème : “la crise du régime politique arabe : Ses causes et ses remèdes”. La conférence a connu la présence d'importantes personnalités politiques marocaines et étrangères.
Au début, Taïeb Fassi Fihri, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, a salué les efforts de la diplomatie marocaine, aussi bien au niveau régional qu'international. Ensuite, le professeur Abdelhadi Boutaleb a tenté d'apporter des éléments de réponse à une question qui ne cesse de susciter l'intérêt des académiciens et des politiques : pourquoi les régimes politiques arabes sont en crise ? A cette fin, le conférencier a limité son exposé à trois niveaux d'analyse : d'abord, les fondements du régime arabe, ensuite les crises qui le caractérisent et enfin les perspectives de sa probable réhabilitation.
Abdelhadi Boutaleb a rappelé que le régime arabe est une idée ancienne qui remonte à 1917, date de l'implantation, par la Grande-Bretagne, d'Israël dans la région du Moyen-Orient. D'après lui, cette décision politique a abouti à l'émergence du panarabisme qui met en avant l'idée de “l'unité arabe”, sur un fond laïc qui rejette toutes les références ethniques et religieuses. La création de la Ligue Arabe, en 1945, n'a pas réussi pour autant à satisfaire les ambitions des leaders panarabistes qui dénonçaient l'occupation de la Palestine et l'impérialisme occidental.
Les défaites des armées arabes…
L'ex-conseiller du roi Hassan II a rappelé que le régime arabe a essuyé plusieurs défaites militaires face à l'armée israélienne (1948;1956;1967;1973) Ce, malgré la militarisation soutenue de certains pays arabes à l'image de la Syrie qui consacrait, à l'époque, 60% de son budget aux dépenses militaires. D'après lui, cette situation a exacerbé la crise politique au sein de la Ligue Arabe dont les pays étaient obligés de faire face à deux obstacles des plus difficiles : d'une part, l'occupation israélienne de la Palestine, avec le consentement des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Et d'autre part, la menace des mouvements révolutionnaires (marxistes-léninistes) visant à saper les régimes politiques en place. Selon le professeur, les deux guerres du Golfe (Irak-Iran 1980-1988 et l'invasion irakienne du Koweït en 1990) n'étaient que l'expression d'une nouvelle crise du régime arabe, difficile à surmonter à l'heure actuelle.
Selon Abdelhadi Boutaleb, les peuples arabes croient fermement à l'unité arabe au sein d'une même nation. La preuve en est les manifestations populaires destinées à soutenir les peuples palestinien et irakien. Toutefois, a fait remarquer le professeur, les sentiments de solidarité ne sont pas suffisants. C'est pourquoi, il est nécessaire d'adopter une stratégie politique pragmatique qui suit l'exemple de la construction européenne. A cette fin, plusieurs mesures doivent être prises pour la réhabilitation du régime arabe : le renforcement du développement socio-économique des sociétés, l'accélération des réformes de démocratisation, la restructuration de la Ligue Arabe, l'éradication des conflits entre les pays arabes…etc.
A la fin de son exposé, Abdelhadi Boutaleb s'est dit convaincu que l'unité arabe passe inévitablement par une réconciliation entre les régimes politiques arabes et leurs bases populaires. Dans ce sens, il a appelé tous les pays arabes à commencer par une auto-critique de fond, seule capable, selon lui, de réhabiliter le régime arabe et d'endiguer ses crises politique, économique et surtout culturelle.


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