Tanger, mardi 20 août 2002 : Les élections auront valeur de test À l'occasion du 49ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le mardi 20 Août 2002 à Tanger, S.M le Roi Mohammed VI avait longuement évoqué les échéances électorales. Le Souverain a demandé à “tous les citoyens de faire en sorte que les élections soient un moment fort et montrent à quel point les Marocains se sont imprégnés des valeurs de démocratie et de liberté, et des vertus de la modération, de la tolérance et du respect de la loi”. Le Souverain a ensuite adressé un message aux partis politiques, aux chambres professionnelles, aux syndicats des travailleurs pour qu'ils accomplissent leur mission dans les meilleures conditions et avec des résultats qui consolideront l'essor socio-économique du Royaume. S.M le Roi a affirmé : “les prochaines échéances, confortées par la nouvelle Charte communale, auront valeur de test qui permettra de montrer dans quelle mesure on peut susciter l'émergence d'une élite capable de faire des collectivités locales un acteur économique efficient et une base solide pour l'exercice de la démocratie de proximité et la gestion des besoins quotidiens des citoyens”. Ouverture du Parlement le 11 octobre 2002 : Réhabilitation de l'institution législative À l'occasion de l'ouverture de la première année de la 7ème législature, le vendredi 11 octobre 2002, S.M le Roi Mohammed VI s'est adressé aux parlementaires en rappelant que “la réhabilitation de l'institution parlementaire telle que Nous la souhaitons, exige de votre part une action soutenue et inlassable, non seulement pour accomplir, sous la coupole du Parlement, la mission constitutionnelle qui vous est dévolue, mais également pour vous astreindre, dans vos efforts, à une démarche de proximité, qui vous permette d'accéder au Maroc profond et de vous mettre à l'écoute de vos concitoyens”. De même, le Souverain a souligné qu'il “appartient à toute opposition constructive d'agir comme force de propositions et (…) elle se doit, dans la pratique parlementaire, de faire preuve d'imagination et d'innovation et de s'écarter des surenchères puériles et des controverses stériles, car ce ne sont pas ces joutes qui apporteront de l'emploi au chômeur, de l'instruction à l'analphabète, pas plus qu'elles ne rétabliront dans leurs droits les victimes d'injustices, ni qu'elles préserveront la dignité des démunis”. En outre, a continué S.M le Roi, “la réalisation de cet objectif passe par le respect des règles de bonne gouvernance de la chose publique, la mise en œuvre rapide et en profondeur de réformes administratives, judiciaires, fiscales et financières, le développement rural et la mise à niveau des entreprises - en mettant l'accent sur les secteurs où nous disposons d'atouts et bénéficions d'un avantage en termes de compétitivité et de productivité ”. Anniversaire de la Marche Verte : Pour une solution politique au Sahara À l'occasion du 27ème anniversaire de la Marche Verte, le mercredi 6 novembre 2002 à Rabat, le Souverain a rappelé que “l'Etat a consenti, tout au long de ces trois dernières décennies, des efforts considérables dans les provinces du Sud qui ont permis d'accomplir des réalisations impressionnantes dans tous les domaines de développement économique, social et culturel, et en matière d'infrastructure, réalisations grâce auxquelles ces provinces occupent désormais une place de choix dans le processus de relance et de développement global que connaît le Maroc”. La réalisation de ces objectifs passe par “la mise en œuvre de nombreux programmes d'investissement, couvrant tous les secteurs d'activité, notamment ceux visant à assurer des logements décents, à généraliser l'approvisionnement en eau potable et l'électrification, à construire des routes, à aménager des zones industrielles et des sites pour le tourisme balnéaire et écologique, à créer les infrastructures nécessaires pour promouvoir les pêches maritimes, en particulier la pêche côtière, et à agrandir les principaux ports de la région”. Le Souverain a aussi rappelé que “l'unanimité nationale en faveur de l'option démocratique régionale et les progrès, universellement reconnus, que nous avons réalisé en la matière, nous ont valu une adhésion accrue de la communauté internationale à la pertinence de notre position tendant à trouver une solution politique au conflit artificiel suscité autour de la récupération de notre Sahara, et ce dans le cadre du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume ”. Ouverture de l'année judiciaire, le 19 janvier 2003: Mise à niveau de la justice Le discours de S.M le Roi à l'ouverture de l'année judiciaire, le 29 janvier 2003, à Agadir, a représenté pour le Souverain “l'occasion de poser de nouveaux jalons au processus engagé pour la réforme de l'appareil judiciaire”. Le Souverain a également insisté pour “accélérer la cadence, pour assurer la modernisation, la moralisation et la mise à niveau de l'appareil judiciaire”. Toujours dans le cadre de cette démarche moderniste, le Souverain a veillé à l'ouverture de sections de la justice de la famille dans les principaux tribunaux, et à l'accélération de la formation de juges de famille spécialisés. “Notre but demeure la création d'une justice spécialisée, qui, outre l'efficience dans le règlement des litiges, garantisse le droit à un procès équitable et l'égalité des citoyens devant la loi, en toutes circonstances et dans tous les cas”. Discours sur la crise en Irak, le 20 mars 2003 : Respect de la légalité internationale Le discours de S.M le Roi Mohammed VI sur la crise en Irak, le jeudi 20 mars 2003, à Rabat, a exprimé le vœu profond des Marocains pour que le règlement de la crise se fasse “dans le respect de la légalité internationale et de la nécessité qui en découle de se conformer aux résolutions qui en sont issues, de sorte que puissent être garanties l'unité et l'intégrité territoriale du peuple irakien et préservées la souveraineté, la sécurité et la stabilité des pays arabes frères”. Le Souverain a appelé son peuple “à faire preuve de sagesse et de circonspection lucide, en gardant à l'esprit les retombées calamiteuses que pourrait induire une telle conjoncture. Elles exigent que chacun de nous ait bien conscience que les difficultés, les vraies, ne se réduisent pas aux seuls risques et dangers du présent, mais elles résident plutôt dans les défis que nous aurons à affronter lorsque les armes se seront tues ”. Discours du 28 mai sur les attentats de Casablanca : La fin de l'ère du laxisme Après les tragiques attentats, S.M le Roi a adressé le 28 mai 2003, un discours à la Nation en rappelant que : “l'Islam, attaché au respect de la vie, interdit toute effusion de sang, estimant qu'ôter indûment la vie à une personne revient à attenter à la vie de l'humanité toute entière, et assimilant le Jihad à un effort assidu contre les mauvais penchants de l'individu, et pour répandre le bien, au lieu de semer les troubles et la mort”. Le Souverain a annoncé que : “l'heure de vérité a sonné, annonçant la fin de l'ère du laxisme face à ceux qui exploitent la démocratie pour porter atteinte à l'autorité de l'Etat, et de ceux dont les idées qu'ils répandent représentent un terreau pour semer les épines de l'ostracisme, du fanatisme et de la discorde”. Fête du Trône, le 30 juillet 2003 : Islam et démocratie, éléments fondateurs de la Monarchie À l'occasion de la Fête du Trône le 30 juillet 2003 S.M le Roi a adressé un discours à la Nation, demandant aux citoyens : “comment transformer cette indignation et cette colère collective des attentats de Casablanca en une action rationnelle pour contrecarrer toutes les dérives ?” Le Souverain a donné des éclaircissements au sujet du référentiel de la Monarchie constitutionnelle marocaine : “je m'en tiens aujourd'hui à en souligner les éléments fondateurs, à savoir l'Islam et la démocratie”. Et le Souverain de prévenir ceux qui veulent modifier notre appartenance culturelle : “est-il donc besoin pour le peuple marocain, fort de l'unicité de son rite religieux et de l'authenticité de sa civilisation, d'importer des rites cultuels étrangers à ses traditions ? Nous ne le tolèrerons pas, d'autant plus que ces doctrines sont incompatibles avec l'identité marocaine spécifique. À ceux qui s'aviseraient de se faire les promoteurs d'un rite étranger à Notre peuple, Nous Nous opposerons avec la vigueur que requiert le devoir de veiller à la préservation de l'unicité de rite chez les Marocains ”. Le Commandeur des croyants étant “l'unique référence religieuse pour la Nation marocaine, aucun parti ou groupe ne peut s'ériger en porte-parole ou en tuteur de l'Islam. La fonction religieuse, en effet, relève de l'Imamat suprême d'Amir Al Mouminine, qui Nous est dévolu, assisté du Conseil Supérieur et des Conseils régionaux des Oulémas, dont Nous entendons bientôt procéder à la mise à niveau et au renouvellement, ainsi qu'à la dynamisation de leur mode de fonctionnement”. Toutefois, selon les paroles éclairées du Souverain, à l'occasion des échéances électorales qui attendent le pays : “nos partis politiques ont une véritable opportunité d'exercer leur responsabilité nationale, en contribuant à la mise en place d'institutions aptes à concrétiser notre modèle sociétal (…) C'est cela que veut le peuple marocain qui n'accepte plus, désormais, que certains partis brandissent, à l'occasion des périodes électorales, des thèmes et des slogans vains et creux, et n'est nullement disposé à hypothéquer par des slogans éculés les véritables défis de son présent et de son avenir”.