En soufflant sa 4ème bougie, l'institution vient d' enregistrer les premiers résultats positifs à son palmarès. Une performance remarquable à mettre au crédit d'une équipe apte à staffer les établissements producteurs de soins selon les règles modernes de gestion. Ce patrimoine récent mais combien appréciable de la science médicale nationale doit être protégé. L'appel à la conscience publique et patriotique s'inspire du fait que cet édifice appartient désormais à la collectivité nationale. Un modèle de moralisation de la profession médicale et un acteur d'avant-garde du développement de la recherche scientifique et de l'enseignement universitaire de haut niveau qu'il faut promouvoir. Les résultats de l'activitéau titre de l'exercice 2002 sont là pour témoigner d'une clinique internationale hospitalo-universitaire dénommée Fondation Hôpital Sheïkh Zayed qui a le vent en poupe. Un établissement modèle qui, en moins d'un lustre, et sans dotation budgétaire de quelque nature que ce soit, a réussi non seulement à atteindre son point d'inflexion, mais aussi et surtout, à engranger ses premiers bénéfices à condition de recouvrer toutes les créances des prises en charge. Des résultats performants Les faits sont têtus. A travers l'analyse de l'activité de l'exercice 2002, se dresse la “bonne santé” d'une Fondation à but non lucratif qui a fait de la rigueur et du savoir-faire scientifique les fondements de sa gestion et de son développement. Il n'aura donc pas fallu attendre longtemps, depuis son inauguration par S.M Mohammed VI le 13 juillet 1998, alors Prince héritier, en compagnie du généreux donateur émirati, pour que HSZ inscrive à son actif le premier bénéfice comptable qui s'est élevé à 23,245 millions DH. Les Bilans et Comptes de produits et Charges dûment validés par les experts-comptables attitrés de la Fondation qui sont tenus statutairement de rendre compte tous les ans au Souverain, l'attestent sans ambages. Le chiffre d'affaires de 2002 a atteint 33,424 millions DH contre 6,79 millions DH en 1999, ce qui équivaut à une multiplication par plus de 5 fois les recettes de l'hôpital. Et ce en dépit du fait qu'il existe un grave problème de recouvrement des créances, notamment au chapitre“ Solde clients ” qui tarde à être régularisé et dont le montant, à fin 2002, s'élève à 14,75 millions DH. Ce passif préjudiciable aux comptes courants de HSZ s'étant nettement aggravé par rapport aux années précédentes qui ont enregistré respectivement 9,74 MDH, 3,81 et 1,50 MDH pour les années 2001, 2000 et 1999. Il ne faut pas omettre d'ajouter que ce résultat net positif est d'autant plus important que le Dahir du 10 septembre 1993, conformément aux vœux des deux souverains pionniers, feu S.M Hassan II et Cheïkh Zayed Ibn Soltane, confère à l'établissement un statut de fondation à but non lucratif tenue de prendre gracieusement en charge 30% de la capacité de ses patients parmi les populations les plus démunies du Royaume. Un système fiable de gestion En outre, le rapport d'audit établi en novembre 2002 par le cabinet international Ernst & Young a certifié que “l'environnement général du contrôle interne nous paraît fiable du fait de l'existence d'un organigramme détaillé et d'un manuel de procédures administratives d'une part, et d'une fonction de contrôle pertinente exercé tant par le personnel d'encadrement que par la Direction”. Les exemples passés à la loupe des enquêteurs financiers et comptables ont relevé que “le circuit prestations/patients/ encaissements est fiable” et que tous les tests effectués par l'équipe d'investigation “n'ont pas montré d'anomalies”. En ce sens que toutes les prestations sont systématiquement “facturées et comptabilisées” et que toutes les recettes sont “versées dans des comptes bancaires”. Le plus remarquable dans ces bonnes performances de tenue de l'établissement, c'est que celui-ci a dû se “débrouiller” en étant à la peine sans bénéficier d'aucun dirham de budget, ni de démarrage, ni de fonctionnement, encore moins de maintenance. Le rapport d'audit en fait solennellement foi : “au niveau du cadre juridique et fiscal, nous n'avons pas constaté dans les comptes de l'hôpital de crédits affectés à l'hôpital Sheïkh Zayed arrêtés par le Conseil des Administrateurs de la Fondation (budget de démarrage, de fonctionnement et de maintenance)”. Et ce au moment où des organes de presse tant nationaux qu'émiratis ont fait état de subventions substantielles qui auraient été généreusement consenties par les EAU au titre de dotations budgétaires de fonctionnement. Un plateau technique performant Bien sûr, le Maroc sera éternellement reconnaissant à son Altesse Cheïkh Zayed Ibn Soltane, qui affectionne particulièrement notre Royaume, d'avoir pu construire ce fleuron moderne de la médecine, en le dotant de tous les équipements professionnels et de sécurité technique relevant des technologies les plus récentes. Et surtout, de l'avoir dotée d'un statut protégeant la jeune institution confortée dans une position indépendante et autonome par rapport aux secteurs public et privé. Tous les témoignages de grandes personnalités marocaines et étrangères, y compris des chefs d'Etat étrangers qui ont visité les lieux, s'accordent pour déclarer que c'est “un espace magnifique”, et que “l'hôpital Sheïkh Zayed se caractérise par un plateau technique des plus performants”. Capacité litière d'accueil de 300 lits dont 25 lits de soins intensifs, potentiel de consultation de 800 patients par jour à travers les 30 bureaux disponibles, hôpital du jour et traitement médico-chirurgical, hygiène impeccable, food & baverage d'excellente facture au rapport qualité prix imbattable, hôtellerie de luxe digne des grands palaces, pavillons de chirurgie lourde pour la cardiologie, les transplantations d'organes… Laboratoires complets et intégrés, service des Urgences fonctionnant 24h/24h, toutes radiographies à pied d'œuvre, check-up hebdomadaire mobilisant en une seule journée tous les professeurs émérites et chevronnés toutes spécialités confondues… Le bâtiment est également équipé du dispositif moderne d'enseignement et de recherche avec les équipements d'amphithéâtre et de télémédecine et abrite, depuis son ouverture, des séminaires et congrès organisés par d'éminentes institutions de réputation mondiale et par des corps de métiers nationaux. En outre, cet hôpital devenu unique en Afrique et au standing international très compétitif a passé des conventions de soins pour recevoir les patients africains et les ressortissants français au Maghreb couverts par la CFE (sécurité sociale). Tout comme l'hôpital a signé une convention avec SOS International pour l'évacuation rapide des patients étrangers vers cette destination. Bientôt, l'institution recevra des clients britanniques, dont les attentes d'intervention sont très longues dans leur pays, et nord-américains, en mission au Maroc, qui viendront s'y faire soigner ou opérer. Un site idéal du TPA En prévision de l'exercice du temps plein aménagé (TPA), les plans de construction de HSZ ont été revus par les soins du staff en place et des investissements supplémentaires ont été mobilisés pour que l'institution réponde à toutes les normes requises de la médecine moderne au plan international. Malgré l'autorisation Royale accordée par la Loi 10/94 du 21 novembre 1996, et plus précisément ses articles 56 et 57, et en application du principe de l'unicité de lieu, alors que HSZ a été élu pour la pratique du TPA, plus de 200 professeurs de médecine de la faculté de Rabat n'y exercent toujours pas leur art deux fois par semaine en demi-journée, conformément aux dispositions réglementaires. Ils continuent à fréquenter les cliniques privées n'observant pas les dispositions réglementaires en la matière. Cette mesure Royale ayant pour mérite de prévenir et d'empêcher les abus et dépassements constatés dans l'exercice du TPA dans certaines cliniques du secteur privé, n'est toujours pas respectée, en dépit de toutes les correspondances adressées par la Fondation aux autorités compétente.