Le président tunisien, Kais Saied, a dénoncé les voix opposantes accusées d'inféodation à l'étranger » et de « trahison » suite à la publication de données révélant le contenu d'un accord militaire signé entre la Tunisie et l'Algérie. Dans un communiqué de la présidence tunisienne, le chef de l'Etat tunisien s'est exprimé au sujet des informations qui ont fait le tour de la presse internationale. Kais Saied s'exprimait après une rencontre avec la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzri au palais de Carthage au lendemain des manifestations de l'opposition. Le président tunisien a démentant l'authenticité des documents révélés, a dénoncé « l'égarement » de ceux qui « continuent à nuire au peuple tunisien », et a rappelé que l'Etat « ne peut être gouverné par des publications via le cyberespace ou encore à travers des documents fictifs et montés de toutes pièces », selon le communiqué de la présidence. Les documents publiés mentionnent le contenu de l'accord militaire entre l'Algérie et la Tunisie signé le 7 octobre dernier. Le ministre tunisien de la Défense, avait réagi en premier pour souligner cet accord datait de 2001 et qu'il a été élargi à la coopération à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ainsi que la sécurisation des frontières. Mais les médias tunisiens et autres sources ayant publié les documents ont donné des détails ayant inquiété les Tunisiens face à la possible vassalisation de la Tunisie au profit de l'Algérie, en estimant que les termes de l'accord touchent à la souveraineté du pays. D'après des éléments révélés dans la presse, la nouvelle forme de l'accord de Défense bilatéral inclurait les termes suivants: un échange permanent d'informations militaires et de renseignement, des patrouilles et manœuvres conjointes dans les zones frontalières, un contrôle intégré des frontières, censé lutter contre la contrebande et la migration irrégulière, ainsi que la formation des officiers des deux armées. L'accord révélé sur internet, dont l'authenticité n'a pas été confirmée, permettrait en outre aux unités algériennes à pénétrer jusqu'à 50 kilomètres à l'intérieur du territoire tunisien lors d'opérations conjointes contre des groupes terroristes, et une clause d'exclusivité interdirait à la Tunisie de conclure des accords sécuritaires avec d'autres partenaires sans accord préalable de l'Algérie.