Le Libéria en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité continuera à soutenir l'intégrité territoriale et la souveraineté du Maroc, ainsi que l'Initiative d'autonomie comme la seule solution    La ministre des Affaires étrangères de l'Equateur entame sa visite officielle au Maroc par un hommage symbolique au Mausolée Mohammed V    Absences répétées des ministres : la Chambre des représentants hausse le ton    Le Roi se félicite de l'amitié solide et la coopération constructive entre le Maroc et les USA    Poivrons marocains : une campagne prometteuse malgré les contraintes climatiques    Belle semaine pour la Bourse de Casablanca    Bourse de Casablanca : clôture en territoire positif    Etat d'alerte dans les hôtels marocains... à cause du "client mystère" chargé d'évaluer globalement la qualité des services dans les établissements d'hébergement touristique    Tech : Arrabet Holding muscle son offre data & IA    Sogelease Maroc devient Saham Leasing    La Chine et l'Union européenne tiennent le 13e cycle du dialogue stratégique de haut niveau    Li Qiang participe au sommet des BRICS au Brésil et effectue une visite officielle en Egypte    Madrid alloue 380 000 euros à la reconstruction au Maroc après le séisme de 2023    À six mois de la CAN 2025, Amine Adli n'écarte pas un départ de Leverkusen    Mondial des clubs : Fluminense écarte Al Hilal et passe en demi-finale    Sécurité routière: De nouvelles mesures strictes bientôt appliquées    Alerte canicule. Chergui et fortes rafales de vent avec chasse-sables, samedi et dimanche    Une filière de trafic de migrants marocains démantelée entre l'Europe de l'Ouest et l'Espagne    Explosion des genres: Cubain, blues-berbère, soul… Jazzablanca démarre sur les chapeaux de roue !    Seal et Hindi Zahra magnifient le lever de rideau de Jazzablanca    Liberté d'expression et censure : le débat relancé après le concert de Toto    Casablanca en fête avec Lou Bega et Reel 2 Real au Nostalgia Lovers Festival    Couverture sociale : La généralisation toujours hors de portée    Températures prévues pour le samedi 05 juillet 2025    Brésil : des ONG soumettent à la COP30 un plan pour préserver l'Amazonie    ONMT : Une mobilisation collective pour repenser le tourisme marocain    Le monde selon Dominique de Villepin [Par Eric Besson]    Les prévisions du vendredi 4 juillet    «ImagineTaVille » : La Fondation Attijariwafa bank dévoile les lauréats de la 2ème édition    L'ambassade et les consulats généraux du Maroc en France rendent hommage aux pionniers de l'immigration marocaine    Mercato : Nico Williams prolonge officiellement à l'Athletic Bilbao jusqu'en 2035    Fondation Mohammed V : 13 nouveaux centres au service de la cohésion sociale    Tennis/ ITF Men's World Tennis Tour du T.C.M.Tanger: Ce samedi, Dlimi et Bennani en vedettes !    SM le Roi félicite Donald Trump à l'occasion de la fête nationale de son pays    Les FAR modernisent leurs avions C-130 avec l'appui du géant américain L3Harris    L'usine de Renault au Maroc célèbre la production de son 2000ème Mobilize DUO    L'Equateur inaugure son Ambassade à Rabat    CAN (f) Maroc 24 : Vilda et Chebbak confiants avant le choc face à la Zambie !    L'Humeur : La Nuit des musées et cætera    Les pays sahéliens saluent le rôle central du Maroc dans la renaissance de l'Afrique et sa valorisation de la coopération Sud-Sud    Mohamed Abdennabaoui élu président de l'Ahjucaf lors de l'assemblée de Rabat    Argelia: El historiador Amine Belghit condenado a 5 años de prisión    CAN 2024 féminine : La CAF double la prime du vainqueur et augmente les récompenses    La diplomatie marocaine nomme vingt-deux nouveaux consuls généraux dans un large redéploiement stratégique    Rencontre entre le Directeur général de l'ICESCO et l'Ambassadeur de Chine au Maroc pour discuter des préparatifs de la participation à la réunion ministérielle sur le dialogue des civilisations à Pékin    Fouzi Lekjaa intronise Achraf Hakimi en Leader des Lions de l'Atlas    Algérie : L'historien Amine Belghit condamné à 5 ans de prison    CAN 2024 féminine : Les six stades qui vont accueillir les matchs au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les négociations butent sur les administrateurs
Publié dans La Gazette du Maroc le 05 - 01 - 2004


Dialogue social : accords du 30 avril
Alors que la plupart des revendications des différentes catégories de fonctionnaires ont été satisfaites, le dossier épineux des administrateurs bloque l'application intégrale des accords du 30 avril. Quelle logique prévaudra-t-elle face aux contraintes budgétaires et aux autres urgences sociales dans le pays ?
Fin d'année plutôt décevante pour Driss Jettou qui pensait avoir fait le maximum pour satisfaire les demandes des différentes catégories de fonctionnaires mais qui n'a pu boucler le cycle des négociations avec les syndicats face aux exigences jugées “excessives” de ces derniers. Pour le gouvernement, les “surenchères” des différentes centrales syndicales entravent le dialogue social et ne tiennent pas compte des limites budgétaires et des priorités sociales d'autres catégories sociales plus nécessiteuses.
Tout semblait cependant aller pour le mieux. Prenant la suite du dialogue entamé sous le gouvernement Youssoufi, les négociations relancées par Jettou visaient à “apurer” les revendications du plus grand nombre de catégories de fonctionnaires. Au cours de réunions-marathon les 23 et 26 décembre dernier, la plupart des dossiers relevant des accords tripartites du 30 avril 2003 ont été bouclés. Un dossier très épineux est resté en suspens, constituant une pomme de discorde, provoquant l'irritation des uns et le raidissement des autres. Il s'agit, essentiellement, de la question de l'alignement des salaires des administrateurs (et assimilés) sur ceux des ingénieurs.
On sait que cette revendication avait fait l'objet de mouvements de grève et de sit-in ainsi que d'âpres discussions entre le gouvernement et les syndicats sans qu'une issue soit trouvée.
Dialogue de sourds ? Les syndicats protestent contre “l'inégalité de traitement entre fonctionnaires” et réfutent “la logique d'une rémunération différente pour une même échelle”. Plus globalement, c'est l'ensemble du régime des salaires dans la fonction publique qui se trouve mis en cause.
Limites budgétaires
Pour le gouvernement, il n'est ni logique ni juste de vouloir assimiler les administrateurs aux ingénieurs. Il veut lever le malentendu concernant les diplômes, puisque, selon lui, le diplôme à lui seul ne crée pas un droit à occuper tel poste ou telle catégorie. Comme c'et le cas pour les enseignants, la promotion grâce aux diplômes obtenus en cours de carrière est supprimée au profit de la promotion par ancienneté ou suite à un examen d'aptitude professionnelle.
Le gouvernement a proposé d'aligner les indemnités des administrateurs sur celles des enseignants, suite au nouveau statut accordé à ces derniers par le gouvernement d'alternance et qui est entré en vigueur en février 2003. Cette homologation avec le corps enseignant est, pour le gouvernement, plus plausible et plus objective. Sinon il faudrait aligner les enseignants aussi sur le corps des ingénieurs. Ce qui se traduirait alors par un véritable cataclysme budgétaire.
En fait, ce sont les considérations budgétaires qui constituent le principal obstacle. L'augmentation proposée par le gouvernement aux 41.000 administrateurs serait de l'ordre de 22 à 26 %, soit un montant brut mensuel variant de 1.050 à 3.400 dirhams (entre 805 et 1.019 dirhams net). Les syndicats réclament avec l'alignement sur les ingénieurs une augmentation de 60 %, soit un montant brut mensuel variant de 1.200 à 5.900 dirhams (916 à 3.500 dirhams net). L'enveloppe budgétaire de l'augmentation proposée s'élève à 800 millions de dirhams alors que celle demandée par les syndicats atteindrait 1,5 milliard de dirhams. Si on devait l'étendre aux enseignants, il faudrait alors la porter à 3,5 milliards de dirhams.
Apparemment peu sensibles à ces arguments d'ordre logique et budgétaire, les administrateurs ont estimé que la proposition visant leur alignement sur le corps enseignant est “discriminatoire”. Le mardi 30 décembre dernier, les quatre centrales syndicales (UMT, CDT, FDT, UGTM) et la Fédération des associations des administrateurs de la fonction publique (FAADAP) ont, dans un communiqué conjoint, rejeté la proposition gouvernementale. Ils maintiennent la revendication d'une égalité de traitement avec la catégorie des ingénieurs. Ils demandent aussi la prolongation au 31 décembre 2003 du délai fixé pour “la promotion exceptionnelle” (au lieu de juillet 2003) ainsi que l'institution d'un grade “d'administrateur général” au lieu de considérer celui-ci seulement comme une fonction, comme le prévoit le gouvernement.
Propositions objectives
Toutefois selon le ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la solidarité, “la proposition du gouvernement est objective et laisse la porte ouverte aux négociations”. L'accent est mis sur la nécessité d'opter pour un “compromis” qui tienne compte d'une perception réaliste des moyens et des contraintes de l'Etat.
On rappelle à cet effet que le coût des augmentations accordées aux différentes catégories est déjà très élevé. En effet, les augmentations des bas salaires (échelle 1 à 6), des salaires des catégories moyennes (échelle 7 à 9), ainsi que celles des rénumérations des enseignants et enseignants-chercheurs, des techniciens, des informatistes, des informaticiens, des administrateurs, des personnels de sécurité, des magistrats ainsi que les promotions exceptionnelles atteindraient un total dépassant les 4,5 milliards de dirhams. Ce montant est très élevé si on devait le comparer au milliard de dirhams à peine qui a pu être dégagé pour financer les programmes d'habitat social.
Les augmentations accordées aux fonctionnaires vont, de plus, surtout alimenter le déficit budgétaire puisque la loi de Finances a déjà été votée. Face aux “exigences inconsidérées” des corporations de fonctionnaires, on rappelle que le gouvernement est aussi celui des autres catégories sociales qui ont des besoins très pressants et sont loin de bénéficier des mêmes conditions. La nécessité d'une plus grande conscience des priorités sociales et de la solidarité avec les couches les plus défavorisées est rappelée avec insistance.
Alors que la masse salariale de la fonction publique atteint 54 milliards de dirhams, le budget d'investissement est à peine de 18 milliards de dirhams, ce qui, en réalité, est au détriment des autres catégories. Au moment où la réforme de l'administration reste lettre morte et où la contrepartie attendue des fonctionnaires et des enseignants concernant la qualité de leurs prestations reste problématique, on ne peut rester indifférent face aux limites budgétaires et à la nécessité d'une plus juste répartition des ressources publiques dans le pays.Le dialogue social gagnerait à être plus transparent et mieux connu et évalué par l'opinion publique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.