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Publié dans La Gazette du Maroc le 05 - 01 - 2004


Abdeslam Ahizoune
Maroc Telecom
Activité : opérateur télécoms
CA 2003 : 15,8 milliards DH
Effectif : 12.000
À la tête de l'une des plus grandes entreprises de l'Etat marocain depuis 1998, Abdeslam Ahizoune dirige de main de maître Maroc Telecom. Devenant le président du directoire de cette entreprise après l'entrée de Vivendi Universal dans son capital à hauteur de 35 %, il a su intelligemment négocier la nouvelle stratégie à adopter pour l'adapter à la libéralisation que connaît le secteur des télécommunications au niveau mondial. Cette prouesse n'est pas du tout fortuite, disent ceux qui le voient souvent à l'œuvre. Car ce natif de Tiflet, très discret dans tout ce qu'il entreprend, est un redoutable manager. Pour définir les projets stratégiques de son entreprise, il mise sur le travail en équipe en s'entourant d'éminences grises particulièrement versées dans les télécommunications et les finances. Ainsi, en divisant la société en quatre pôles de direction dont les réseaux et services, fixe et Internet, mobiles, administration et finances, il a placé à la tête de chacun de ces départements une compétence reconnue en la matière. "Cette vision de placer la valorisation des ressources humaines au cœur de l'entreprise explique, en grande partie, le rayonnement continental que connaît Maroc Telecom", constate ce haut cadre de Mauritel qui l'a côtoyé. Rappelons que c'est sous sa direction que la compagnie s'est développée à l'international avec l'acquisition de 54 % du capital de Mauritanie Telecom (Mauritel) en 2001. Montrant ainsi qu'une coopération mutuellement avantageuse entre deux entreprises du Sud dans un domaine aussi pointu est non seulement possible mais réalisable. Cela se traduit par un transfert de technologies sous forme de séminaires, de stages de perfectionnement des cadres et techniciens de Mauritel dans les centres de Maroc Telecom.
Lauréat de l'Ecole des télécommunications de Paris en 1977, Ahizoune s'est spécialisé en gestion et équipement des réseaux publics de télécommunications. Ce fonctionnaire, rompu aux méthodes de gestion de l'entreprise privée, a eu une carrière linéaire. Dès sa prise de fonction après son retour au pays, Ahizoune n'a pas servi ailleurs que dans les télécommunications. Il devient successivement chef de service des lignes en 1978-1980 et chef de la division des transmissions de 1980 à 1983 au ministère des Postes et télécommunications. Il est ensuite nommé en 1984 directeur central des télécommunications à l'Office national des postes et télécommunications (ONPT), l'ancêtre de Maroc Telecom. Il n'a quitté cette fonction qu'en 1992 pour être nommé ministre des postes et télécommunications. Il était alors le plus jeune ministre d'un gouvernement marocain. Doté d'une vive intelligence, Abdeslam Ahizoune a fait partie du "G14", un groupe de réflexion ("think thank") de quatorze technocrates qui avaient été désignés en avril 1996 par feu Hassan II pour élaborer de nouvelles stratégies de développement pour le Maroc.
Aujourd'hui ce père de trois enfants consacre ses loisirs aux télécoms. Passionné qu'il est, Ahizoune a créé en septembre 2001 un musée sur ce thème qui s'étend sur près de 400 mètres carrés au siège social de sa société.
Aziz Akhennouch
Akwa group
Activité : hydrocarbures,
télécommunications et presse
CA 2002 : 6,4 milliards DH
Effectif : 2.000
En avril 1996, Feu Hassan II forme un groupe de réflexion qui sera appelé le G 14, qui n'est autre qu'un "think thank" formé de quatorze technocrates, rompus aux affaires et à la gestion. Un jeune manager de 34 ans fait partie de la troupe et siège à côté de l'ancien wali de Casablanca, Driss Benhima, d'Abdeslam Ahizoune, l'actuel président du directoire de Maroc Telecom ou encore de Mohamed Hassad Wali de Marrakech.
Ce jeune patron c'est Aziz Akhennouch. L'homme a eu un parcours universitaire tout ce qu'il y a de plus ordinaire ; l'unique diplôme universitaire qu'on lui connaît est le Master in business administration obtenu à l'université de Sherbrooke au Québec en 1986. Pourtant, dès qu'il gagne le groupe familial il ne tardera pas à faire ses preuves pour se positionner aujourd'hui parmi les 11 plus grandes entreprises du pays.
Le fils aîné d'Ahmed Ould Akhennouch a en effet hérité du groupe mis en place par son père avec Ahmed Wakrim, il y a de cela quarante ans. Plus tard, à la faveur d'un relifting, les initiales des noms Akhennouch et Wakrim donneront naissance à Akwa group.
Ce sont en effet ces deux pionniers qui ont mis en place le premier réseau de distribution de carburants sous la célèbre marque Afriquia qu'intégra Aziz à l'issue de ses études. Il y fait ses premières armes comme Directeur général adjoint de la société Afriquia SMDC.
En 1993, le groupe familial se restructure et adoptera plus tard le nom d'Akwa group et il en devient le vice-président. Quatre pôles représentaient alors l'essentiel du groupe qui continuent de tourner autour des hydrocarbures (carburants, lubrifiants, fluides et gaz).
Après 1995, année du décès de son père, Aziz Akhennouch prend les rênes et ce fut le début d'une véritable diversification. Dès 1996, il rachète le groupe de presse Caractères éditeur de la Vie économique, de Femmes du Maroc, de Nissa Minal Maghreb et de Maison du Maroc.
En 1999, deux sociétés du groupe sont introduites en Bourse, à savoir Afriquia Gaz et Maroc Oxygène. Et comme si cela ne suffisait pas, il prend 11% du capital de Méditelecom qui acquiert à coups de milliards de DH la seconde licence de téléphonie mobile. Le groupe compte ostensiblement se faire une place sur le pôle des nouvelles technologies au Maroc. En effet, il est propriétaire de Eho, distributeur des produits Méditel, de Telyco ou encore de l'équipementier Bell Network.
Ce berbère du Souss qui fréquente les greens et est actif mécène n'est pas qu'un homme d'affaires. Il a su entrer dans la politique par la grande porte. Car suite aux élections de 2003, il a été élu président de la région du Souss Massa Draâ, la sienne. Ce qu'il a su si bien réussir en affaires, il ne fait aucun doute qu'il saura le faire en politique.
Omar Alaoui Benhachem
Caisse centrale
de garantie
Activité : garantie de crédits
d'investissement
Volume d'affaires 2002 : 24,7 millions DH
Effectif : 73
À voir de près le cursus de formation de Omar Alaoui Benhachem, Directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG), tout laisserait penser d'emblée que son management tient du modèle américain. Tellement le Directeur général de la CCG était versé à l'école américaine dans les domaines de l'économie et des finances. Du Colby College en passant par l'Université du Wisconsin puis par Harvard, la plus grande et la plus prestigieuse université américaine, et la Banque mondiale, il n'a pas perdu son temps pour abreuver sa soif de connaissances à coups de diplômes : Bachelor of arts en sciences politiques, master of arts en administration publique, il détient également le diplôme de gestion des entreprises ainsi que le diplôme de l'Institut de développement économique.
Aujourd'hui, ce n'est pas un hasard si Omar Alaoui Benhachem a passé jusque-là toute sa carrière dans le tout économique et finance. Directeur de cabinet du ministre des Finances à partir de 1981, Omar Alaoui Benhachem reste à ce poste jusqu'en 1986 avant de rejoindre au cours de la même année l'Office des changes où il est nommé secrétaire général. Il occupe ce poste jusqu'en 1994 avant d'être porté à la tête de cet office qu'il ne quittera que 7 ans plus tard pour diriger la Caisse centrale de garantie. Auparavant, Omar Alaoui Benhachem a été, tour à tour, Directeur régional de la CNCA à Fès et à El Jadida, puis directeur de cabinet du secrétaire d'Etat chargé du Plan et du développement régional, chargé de mission auprès du Premier ministre. Quid de son virage professionnel aux côtés des Pme-Pmi ? Créée en 1949, la CCG a contribué à l'effort de développement de l'activité économique, notamment par la mobilisation de l'épargne internationale nécessaire au financement de projets industriels structurants et ce jusqu'en novembre 1996 où les pouvoirs publics ont engagé une réforme de l'établissement. Cette réorientation cherche depuis à privilégier le financement des projets d'investissement initiés par les PME-PMI. Cette tâche, Omar Alaoui Benhachem l'a faite sienne depuis sa nomination à la tête de la Caisse. Ainsi, la CCG ne s'est jamais autant impliquée comme ces trois dernières années, aux côtés des PME-PMI en incitant les banques à intervenir davantage dans le financement de cette catégorie d'entreprises. Il élargit de plus en plus le champ d'intervention de la Caisse par la mise en place de nouveaux instruments de garantie et de cofinancement destinés à soutenir l'investissement et la mise à niveau des entreprises.
Année après année, le nombre de dossiers agréés par la CCG est en progression, ce qui témoigne de l'attrait grandissant de la garantie par les banques. Pourtant, la culture de la garantie n'est pas encore totalement ancrée dans le réflexe du banquier. Omar Alaoui Benhachem mène régulièrement des actions d'information et de sensibilisation des banquiers à l'importance des mécanismes de garantie et aux avantages qu'ils offrent notamment en termes de partage de risques.
À force de s'impliquer, on se demande jusqu'où la Caisse peut aller dans sa mission de garantie des crédits d'investissement ? Quoi qu'il en soit, Omar Alaoui Benhachem a beaucoup contribué à faire acquérir à la CCG une véritable expertise dans la gestion des fonds de garantie et de financement. Depuis, l'organisme financier qu'elle est devenue aujourd'hui ne cesse de s'imposer chaque jour comme un interlocuteur sûr et un partenaire crédible aussi bien des bailleurs de fonds nationaux qu'étrangers. Management à l'américaine ou pas, ses collaborateurs sont unanimes à affirmer à son endroit qu'il est infatigable dans le travail et que pour s'aligner sur son rythme, il faut ménager très tôt sa monture.
Mustapha Bakkoury
caisse de dépot
et de gestion
Activité : centralisation et investissement de l'épargne à caractère institutionnel Bénéfice net 2002 : 431millions DH
CA 2002 : 3,81 milliards DH
Ressources gérées : 71,7 milliards DH
Effectif : 2.000
En optant pour une formation spécialisée en banque et finance, Mustapha Bakkoury avait la pleine conviction que c'est en agissant à l'intérieur de cet univers qu'il pouvait donner le meilleur de lui-même. Il y trace une trajectoire qui le mène en août 2001 vers le poste de Directeur général de la CDG. Une caisse classée parmi les vingt premières entreprises du Maroc en termes de chiffre d'affaires réalisé. Rodé aux techniques financières, il a démarré sa carrière professionnelle à la BNP où il a passé un stage d'une année avant d'être affecté au département de l'ingénierie financière de la BNPI (Banque nationale de Paris intercontinentale), en tant qu'assistant du chef de projet. Un préambule qui lui permet d'entrer de plain-pied dans le giron de la BMCI où il a été nommé en 1992 responsable du département des affaires financières et de trésorerie. Un espace qui lui permit de s'épanouir professionnellement. Il y grimpe très vite les échelons occupant successivement les postes de directeur du groupe d'exploitation pour certaines régions du pays et de co-responsable de la direction des grandes entreprises.
En 1995, Bakkoury quitte sa banque pour occuper le poste de directeur du financement de l'exploitation de la Société nationale de l'aménagement communal (Sonadac). Il participe dans ce cadre à la réalisation de grands projets urbains à Casablanca avant de réintégrer la BMCI en tant qu' administrateur Directeur général de BMCI Finance et administrateur délégué de BMCI Gestion. Le changement de cap intervient en août 2001 avec sa nomination à la tête de la CDG. Dès son arrivée, il place au centre de ses priorités l'amélioration des structures et des outils de gestion de son institution. Il institue un système de management par objectif (MPO) dotant ainsi le groupe d'un nouvel outil d'évaluation des performances et mettant un terme à la notation dans son acception la plus simpliste.
Cette nouvelle approche a été en partie à l'origine de la bonne santé financière qu'a affichée la CDG durant l'année 2002. Malgré une stagnation économique générale, la CDG a réussi à réaliser un bénéfice net de 431 MDH, soit une belle progression de 8 % comparativement à 2001. Bakkoury assure qu'il ne s'agit là que du début d'une belle aventure économique.
Larbi Bellaha
Régie des tabacs
Activité : fabrication et distribution de tabacs
CA 2002 : 6,135 milliards DH
Effectif : 2.402
L'homme des situations difficiles. La formule s'applique parfaitement à Larbi Bellaha, Président de directoire de la Régie des tabacs. Après un bac lettres modernes, ce natif de Sidi Slimane est titulaire notamment d'une licence de Droit à la Faculté de Rabat et d'un Certificat d'études supérieures en sciences politiques et relations internationales.
Bellaha a derrière lui un parcours brillant au sein de l'administration.
Agé de 57 ans, il a démarré sa carrière professionnelle à la Direction du Trésor en 1968 en tant qu'inspecteur des finances. Il a gravi rapidement les échelons de la hiérarchie au sein de cette administration.
En 1987, il est sollicité par Mohamed Berrada, à l'époque ministre des Finances, pour faire partie de son cabinet. Trois ans après, il est nommé directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG). C'est à lui que revient le mérite de la restructuration de la Caisse. Il l'a transformée en véritable institution pour la promotion de l'investissement et la création d'entreprise. Désormais, la CCG est un organisme incontournable pour une bonne partie d'investisseurs compte tenu de la nature des mécanismes mis en place.
Discret mais rigoureux, Larbi Bellaha est un manager rompu aux techniques modernes de gestion. Dès son arrivée à la tête de la Régie des tabacs en avril 2001, il a initié un vaste mouvement de réorganisation au sein de cette entreprise publique. Pour certains de ses collaborateurs, c'est une véritable révolution qu'il a déclenchée au sein de cette structure jouissant du monopole. Un challenge qu'il a su relever avec brio et sans tapage. Restructuration industrielle, redéploiement des ressources humaines…tels étaient les grands axes de son programme. Objectifs : rendre la Régie compétitive et la préparer à la libéralisation du marché. Cela passe avant tout par l'amélioration de la qualité de ses produits. Un chantier que Larbi Bellaha a pris à bras le corps.
Une chose est sûre : en l'espace de deux ans, le manager a donné une nouvelle orientation à la Régie des tabacs. Désormais, c'est la culture de la performance qui domine au sein de l'entreprise.
Autant d'acquis à mettre sur le compte de Larbi Bellaha. Des atouts reconnus par l'état-major d'Altadis, qui, au lendemain de l'acquisition en juin 2003 de 80% de la Régie pour un montant de 14 milliards DH, a réitéré sa confiance en Larbi Bellaha.
Si la nouvelle organisation de l'entreprise s'inspire du schema organisationnel du cigaretier franco-espagnol, celle-ci est également le résultat des réflexions menées en interne sous la houlette du DG. Chapeauté par Altadis, Larbi Bellaha a d'autres défis à relever. Il s'agit de capitaliser sur le succès des marques de cigarettes existantes de la Régie en s'attachant à améliorer leur qualité. L'objectif étant de consolider leurs parts de marché locales et leur exportation. Au menu également, l'introduction sur le marché de la distribution de la presse, segment d'activité que maîtrise Altadis sur les marchés français et espagnol. Tout un chantier.
Miriem BenSalah-Chaqroun
Sté des Eaux Minérales d'Oulmès
Activité : production et distribution d'eaux minérales et de table (Sidi Ali, Oulmès, Bahia) et embouteillage et distribution des sodas (Pepsi, 7Up, Mirinda)
CA 2002 : 343,7 millions DH
Effectif : 900
Quand Abdelkader Bensalah décède en 1993, il lègue à ses enfants un groupe d'entreprises aussi performantes les unes que les autres. De la finance à l'agroalimentaire, en passant par l'industrie et la grande distribution, les activités de Holmarcom, la holding familiale présidée par Mohamed Hassan Bensalah, couvrent pratiquement tous les secteurs. Et dire que durant les années cinquante, le fondateur de ce mastodonte de l'économie marocaine (C.A. consolidé de 2,2 milliards dirhams durant l'année 2002) avait commencé à zéro. En homme visionnaire, Abdelkader Bensalah n'a pas hésité à associer sa fille aînée Miriem dans la gestion de ses affaires lorsque celle-ci termine de brillantes études en France et aux Etats-Unis. C'est ainsi qu'elle intégra d'abord la banque SMDC (Société marocaine de dépôt et de crédit) en 1986, dans le département Titres et participations. Grâce à sa persévérance et à son dévouement, Miriem gravit rapidement les échelons et fait preuve d'une qualité d'apprentissage et de réactivité qui lui ont valu d'être désignée en 1989 à la tête de la société "Les Eaux Minérales d'Oulmès", entreprise-phare du groupe et fleuron du secteur de l'agroalimentaire marocain. Après quelques mois d'observation et de diagnostic, Miriem Bensalah sort le grand jeu et met en place un plan de développement qui a fait de son entreprise un leader incontesté dans son secteur d'activité. Les chiffres parlent d'eux mêmes : part de marché actuelle de 73% grâce aux eaux minérales et de table Sidi Ali, Oulmès et Bahia et pénétration dans le marché des marques Pepsi, Seven Up et Mirinda dont la mise en bouteille et la distribution sont assurées par "Les Eaux Minérales d'Oulmès". De cette dernière opération, Madame Bensalah est particulièrement fière. Par son obstination pendant trois ans, elle est parvenue à signer le contrat de l'année dont la valeur ajoutée est de taille : 250 millions dirhams d'investissement et la création de 300 emplois directs et plus de 300 indirects. Actuellement, Pepsi se fraye une place de choix dans le paysage des sodas au Maroc et compte rivaliser dans un futur proche avec la boisson historique Coca-Cola. Ce succès est dû à un suivi rigoureux du process industriel (Les Eaux Minérales d'Oulmès est une société certifiée ISO 9001 - version 2000), mais aussi à une certaine complicité de Miriem avec ses proches collaborateurs. "N'importe quelle décision ou choix doivent faire l'objet d'une concertation. Ceci est valable pour tous les échelons", précise-t-elle avec assurance. Quant à son statut de femme, il ne la gène nullement dans l'exercice de ses fonctions. Ses talents de chef d'entreprise accomplie, soucieuse de fructifier son business et de citoyenne très proche des couches sociales défavorisées sont mis à contribution pour parvenir à ses objectifs. "Je ne suis pas féministe et je ne crois qu'au progrès par la compétence et le mérite", déclare-t-elle. Par contre, lorsqu'il s'agit du combat de la femme marocaine pour s'affirmer dans la société, Miriem répond toujours à l'appel pour soutenir, aider, conseiller et promouvoir toutes les actions associatives ou humanitaires. Au sein de la CGEM ou de l'AFEM où on lui témoigne beaucoup de respect, sa contribution est d'un grand apport pour les deux confédérations patronales. En plus de ses talents de dirigeante, Miriem Bensalah pratique des sports peu prisés par les femmes : golf, équitation, chasse, moto, pilotage d'avion… En 1992, pour son trentième anniversaire, elle s'est même offert le premier prix du rallye "Trophées des Gazelles". Ses trois enfants ont de quoi être fiers d'évoluer aux côtés d'une femme exceptionnelle.
Larbi Bencheikh
Office de formation professionnelle et de la promotion du travail
Activité : opérateur public de formation
Patrimoine : 4 milliards DH
Etablissements de formation : 201
Stagiaires 2003 : 92.000
Effectif : 5.800
Avoir affaire à un ingénieur du calibre de Larbi Bencheikh veut dire être exposé à un pragmatisme et à une logique loin de toute démagogie. Natif de Ben Ahmed, où il a suivi ses études primaires et secondaires, Bencheikh n'allait pas s'arrêter en si bon chemin et profiter d'un petit diplôme qui pouvait lui offrir, dans le temps, un poste de travail respectable. Il a décidé de voler de ses propres ailes afin d'accomplir son rêve de devenir ingénieur. Bac en poche, il se rend en France en 1978 pour parfaire son parcours. Après cinq ans de dur labeur, il revient au pays avec un diplôme d'ingénieur de l'Ecole nationale des travaux publics de Lyon. En intégrant le ministère des Travaux publics, Larbi Bencheikh allait mettre tout son savoir-faire pour le suivi des travaux de construction de plusieurs barrages. De cette expérience, il ne garde que de bons souvenirs, comme la réalisation du barrage Smir (région de Tétouan), premier ouvrage entièrement élaboré par une entreprise marocaine. Cette construction a libéré toute la région nordique d'un problème ardu dans l'approvisionnement en eau potable. Sa recherche permanente de l'excellence s'est manifestée dans le choix de nouveaux matériaux pour la conception de barrages, comme le béton compacté en rouleau ; une technique dont il a été à l'origine et qui est actuellement reconnue à l'échelle mondiale. Les compétences de Larbi Bencheikh au ministère des Travaux publics et le respect dont il jouissait, notamment auprès du ministre de l'époque, Abdelaziz Meziane Belfquih, lui ont valu d'être nommé à la tête de l'école Hassania des travaux publics. Au cours des quatre années passées dans cet établissement, il a entrepris une véritable réforme pédagogique et organisationnelle. Cette période a connu la mise en place, en coopération avec l'Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris, d'un MBA destiné aux cadres supérieurs. Le travail de Bencheikh fut récompensé quelques années plus tard, puisque l'école Hassania est devenue la première grande école d'ingénieurs du royaume. Appelé en 1998 pour participer à la restructuration du secteur des ports et du domaine public maritime, Larbi Bencheikh a contribué à de grands travaux, comme le lancement du port de Saïdia, l'extension des ports d'Agadir, Sidi Ifni, Al Hoceïma, Larache… Mission qui fut interrompue en 2001, date à laquelle il prend en charge la direction générale de l'OFPPT. En homme de terrain, soucieux de préserver le service public et d'en améliorer la qualité, Bencheikh a rapidement entrepris des chantiers très complexes qui n'ont pas manqué de soulever une certaine réticence intérieure. En adéquation avec l'objectif gouvernemental qu'est la formation de 400.000 jeunes à l'horizon 2007, l'Office a réalisé la première tranche à savoir l'inscription de 92.000 stagiaires pour l'année scolaire 2003/2004 (ils n'étaient que 30.000 il y a deux ans). Ces résultats ont pu être atteints grâce aux mesures d'accompagnement que l'OFPPT a mises en place : développement de la qualité de formation (certification de 15 établissements selon la norme ISO 9001-version 2000), optimisation des cursus, autonomie poussée au niveau des délégations régionales, développement du partenariat avec les opérateurs économiques et les associations professionnelles… En parallèle à cette batterie de mesures, Larbi Bencheikh a lancé une réforme pour la rationalisation des moyens humains et matériels qui a permis, à ce jour, d'économiser plus de 200 MDH. Un chiffre dont Bencheikh est particulièrement fier, puisqu'il ne manque pas une seule occasion pour rappeler, à qui veut l'entendre, que l'argent du contribuable doit être géré de la meilleure façon. Mission accomplie Monsieur le directeur.
Fathia Bennis
Office national marocain du tourisme
Activité : promotion de la destination Maroc
Budget de promotion : 350 millions DH
Effectif : 400
À sa nomination le 2 octobre 2000 à la tête de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) par S.M. le Roi Mohammed VI, Fathia Bennis était partie ainsi pour une nouvelle aventure dans un domaine qui lui était nouveau. De plus, elle avait la lourde tâche de redresser la situation d'un organisme où les problèmes ne manquaient pas. En plus de l'assainissement financier de l'ONMT, Fathia Bennis avait pour mission de contribuer à la réalisation de l'objectif de 10 millions de touristes à l'horizon 2010. Le tourisme, l'un des secteurs-clés de l'économie nationale, est appelé à se développer et à améliorer ses prestations pour mieux se repositionner.
Pour cette femme qui avait jusqu'à cette nomination fait l'essentiel de sa carrière dans le domaine des finances, ce fut un nouveau défi qui se présentait à elle.
Fathia Bennis, titulaire d'une licence et d'un DES en droit public ainsi que d'un doctorat de troisième cycle en relations économiques internationales, a effectué jusqu'ici un parcours irréprochable. Après avoir débuté sa
carrière professionnelle en 1981 en tant qu'administrateur d'une société de bureautique, la directrice de l'ONMT a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de Bank Al Maghrib à partir de 1984. Recrutée par cette institution comme cadre de la direction des crédits et du marché des capitaux, elle se verra charger du dossier FMI (Fonds monétaire international) en 1985 et contribue en 1993 à la réflexion du marché monétaire avant de se voir confier la responsabilité de ce marché.
À partir de cette année 1993, elle assure également le secrétariat du Comité de crédit et de marché financier qui devient par la suite le Conseil national de la monnaie et de l'épargne. Auparavant, en 1993, Fathia Bennis avait participé à l'élaboration des textes de création de Bank Al Amal et Dar Addamane.
Les efforts inlassables de cette dynamique dame vont lui ouvrir le chemin de la réussite professionnelle : en l'espace de deux ans, elle connaît deux belles consécrations. En 1998, Fathia Bennis est nommée directeur général de la Société des bourses de valeurs de Casablanca (SBVC). Une première belle récompense pour une femme dans un domaine accaparé par les hommes.
La deuxième qui l'a vue porter à la tête de l'ONMT, eu égard au gigantisme du chantier, ne l'a pas effrayée pour autant. Au contraire, elle l'a motivée. Le produit "Maroc" a besoin d'une stratégie marketing et promotionnelle musclée. Car, un bon produit à bon prix ne suffit pas à lui seul à relancer la machine touristique nationale, il faut aussi bien le vendre. Sans compter qu'elle doit se préoccuper de la santé financière du plus vieil office (créé en 1918) du royaume.
Conformément à l'accord-cadre du tourisme, Fathia Bennis réussit à obtenir une augmentation de l'enveloppe budgétaire destinée à la promotion du produit Maroc qui passe ainsi de 120 millions à 350 millions dirhams. Ainsi, après avoir défini des actions concrètes en anticipant un plan de relance des marchés selon un schéma de rupture, elle fait adopter une démarche différente de manière à tirer le maximum d'efficacité de son budget.
Cette augmentation du budget tant réclamée par les professionnels qui continuent d'ailleurs à le faire, a permis à Fathia Bennis de lancer de nouvelles campagnes institutionnelles et télévisuelles sur plusieurs marchés : France, Allemagne, Grande-Bretagne et Proche-Orient. Parallèlement, elle ouvre trois nouvelles délégations, notamment à Vienne, Barcelone et Dubaï. Une nouvelle approche de partenariat avec les tours opérateurs est enclenchée. Celle-ci vise à instaurer une relation de nature stratégique sur une base pluriannuelle d'objectifs quantitatifs et qualitatifs prédéfinis. Se battant pratiquement pour les mêmes objectifs, Fathia Bennis renforce le partenariat de l'office avec Royal Air Maroc.
À côté de ce redéploiement, Fathia Bennis a entrepris également des changements sur les plans financier et administratif. Elle apure la plus grande partie des dettes de l'office, un assainissement qui lui a permis de reconstituer la crédibilité de l'établissement. Dans ce sens, elle régularise financièrement la situation du personnel gelée depuis 1995. Autres changements initiés : la mise en place d'outils de pilotage, l'établissement du budget sur la base de plans d'action, la validation du budget en début d'exercice par le ministère
des Finances, l'adoption d'un nouvel organigramme en vue d'améliorer l'organisation et les systèmes de gestion ainsi que l'acquisition d'un siège abritant les services centraux.
En dépit de son poste crucial, Fathia Bennis, mère de deux enfants, essaye un tant soit peu de donner de son temps à la promotion de la femme au sein de la société et à son environnement social. Elle est à la fois membre du conseil d'administration de l'Association des femmes chefs d'entreprise au Maroc (AFEM) et trésorière de l'Association marocaine d'études des relations internationales. Avec ses engagements consistant à vendre la destination Maroc, il ne lui reste pratiquement pas beaucoup de temps à consacrer à son hobby, le golf. Fathia Bennis est membre de la Fédération royale marocaine de golf.


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