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Il s'appelle Ismaïl Caruso
Publié dans La Gazette du Maroc le 11 - 10 - 2004

Rapt, cavale, complicités, négligences sur fond d'un contentieux juridique
Michel Caruso, auteur du rapt d'Ismaïl, son fils, se réfugierait en France. C'est du moins ce qu'a déclaré une source judiciaire, qui a requis l'anonymat, à LGM. Faisant l'objet d'un mandat international, délivré par les autorités marocaines, il est appelé à répondre de ses actes devant la justice de son pays.
Une circulaire du ministère français de l'Intérieur, datée du 11 mai 1990, stipule que “la délivrance d'un passeport à un mineur issu de parents divorcés ou séparés ne peut avoir lieu sans la présentation par l'un des conjoints d'un document signé par l'autre, attestant que l'enfant ne dispose pas d'un passeport”...et peut-être aussi que “l'enfant doit être présent”. Voilà planté le décor juridique pour essayer de donner sens à cette histoire de rapt d'un petit garçon de cinq ans, par son père, sur fond d'un vieux contentieux de divorce. Selon toute vraisemblance, l'affaire remonte au dimanche 26 septembre 2004. Il est 19 heures à peine. Nadia Tahiri, une Maroco-espagnole, pédiatre à Casablanca de son état, ne tient plus sur place. Ismaïl, son unique fils devait déjà être dans ses bras. A défaut, sur le seuil de la porte de la maison, raccompagné par son père, Michel Caruso, un Franco-marocain, psychiatre. Son cabinet de consultation sur la rue Sebou au quartier Gautier à Casablanca, l'avait rendu célèbre. Tel un rituel bien huilé depuis 2000, date de leur divorce, et la décision de la justice marocaine de confier la garde de l'enfant à la maman, le père se contentait de passer la journée de dimanche avec son fils. Avec un temps rigoureusement bien imparti de 9 à 19 heures.
Ce dimanche-là, Nadia Tahiri attendra à peine cinq minutes après 19 heures avant de lancer la première alerte. Elle avait toujours le pressentiment qu'il allait le lui enlever. Le téléphone de Michel Caruso “est hors-zone de couverture en ce moment”. C'est imparable. On connaît la suite. Ses tentatives répétées ne lui apporteront aucune nouvelle information sur son fils. Le doute s'installe, à mesure que les minutes s'écoulent. Trois quarts d'heure plus tard, elle franchit le Rubicon, en reprenant langue avec son ex-belle mère, Jacqueline Skalli, une Française de souche, remariée et installée au Maroc bien avant la naissance de Michel Caruso en juillet 1955, à Casablanca. La réponse est assassine. “Vous pouvez mettre une croix définitive sur Ismail. Vous ne le verrez plus”. Le désespoir est total. D'autant plus que le reportage télévisé consacré par 2M à cette affaire, mercredi 29 septembre, a essuyé le refus de Mme Skalli à se prononcer sur le sujet. La question de la complicité de la belle-mère se pose. Nadia Tahiri n'en a cure. Elle alerte la police. Elle avait déjà déposé une plainte le lundi qui suivait le rapt.
Pour une maman dans cet état, aucune procédure ne saurait être efficace à ses yeux, sauf celle qui lui permet de retrouver son fils, vivant, maintenant et tout de suite. Elle mène parallèlement son investigation. Elle s'imagine un fil conducteur. Elle prend contact avec le Consulat général de France à Casablanca. La nouvelle est plus que mauvaise. Son ex-époux aurait établi vendredi 17 septembre dernier un passeport à son enfant. Un jour qui ne correspond pas à son jour de garde. Comment a-t-il réussi à établir ce document sans la présence de l'enfant, s'interroge Nadia Tahiri ?
Dès lors, le spectre du rapt extra-territorial hante les esprits. Les combinaisons et les supputations aboutissent sur une certaine Meryem Naguib, sa petite amie de Rabat, devenue depuis son épouse. Recoupement fait, avec l'enfant, le couple a passé les frontières, dimanche 26 septembre à 13 h 30, après les formalités d'usage à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Vers quelle destination et à bord de quelle compagnie ? Mystère.
Le mandat d'arrêt international lancé, vendredi 1er octobre 2004, contre celui qui pourra invariablement répondre sous le noms de El Mehdi et de Michel Caruso, permettra-t-il de mettre fin à ce que certains appellent déjà une cavale. Oui, répond l'avocat de Nadia Tahiri. Les dernières nouvelles font état de leur cachette en France.


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