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Un "bol d'air rafraîchissant" !
Publié dans La Gazette du Maroc le 07 - 03 - 2005


Départs volontaires
Détrompez-vous, Mohamed Boussaïd ne fait pas d'Intilaka la "star" des réformes programmées dans la dynamique nationale de modernisation de l'administration publique. Au contraire, ce n'est qu'une étape préalable à l'engagement de réformes plus conséquentes et pérennes appelées à réconcilier définitivement le citoyen avec le service public et à reconstituer les passerelles, longtemps rompues, entre les secteurs public et privé.
L'ENA, un pilier dans la logistique des réformes du renouveau de la fonction publique, fut le théâtre, ce mercredi 2 mars, d'un tour de table à bâtons rompus avec le ministre de la Modernisation des secteurs publics. Boussaïd a dévoilé ses "batteries" en mettant sur la table les tenants et les aboutissants d'une opération d'envergure nationale qui aura, jusqu'ici, beaucoup plus contribué à faire couler la salive en multipliant les bruits de couloir qu'à mettre en valeur les opportunités bien comprises d'Intilaka.
Les grands chantiers de Boussaïd
Il ne faut surtout pas se leurrer, les départs volontaires ne sont ni un droit acquis, ni une manne providentielle d'enrichissement de fin de carrière, ni encore un "commerce" corruptible entre fonctionnaires. C'est tout simplement un "bol d'air", un "rafraîchissement" ou encore une "bouffée d'oxygène", s'empressa de clarifier le ministre, lors de la conférence de presse du mercredi 2 mars. C'est surtout, insista-t-il, un préalable aux autres réformes plus conséquentes caressant la double ambition d'améliorer le service aux usagers de l'administration et d'encourager le développement économique et des investissements. Et ces grands chantiers intéressent la rationalisation de la gestion administrative, la simplification des procédures, la revalorisation des compétences, le redéploiement des ressources humaines selon les besoins réels, la décentralisation et la déconcentration…
"Intilaka est un point de départ d'une nouvelle politique de rationalisation de la gestion des ressources humaines et d'amélioration du rendement des fonctionnaires au sein de l'Administration publique", souligne Boussaïd. C'est vrai que la masse salariale est handicapante pour les ressources budgétaires de l'Etat dont la "rigueur" et la "maîtrise" sont de nouveau réclamées par la BM et le FMI en visite récente d'évaluation dans le Royaume. 60 milliards DH représentant près de 13% du PIB, cela fait un ratio démesuré comparé aux normes internationales en vigueur. Surtout en ces temps de "vaches maigres" de l'après-privatisation. Un scénario de 30 000 départs volontaires nécessiterait une enveloppe indemnitaire de 4,3 milliards DH, soit l'équivalent de 2 masses salariales annuelles pour une population correspondante.
Mais Boussaïd n'est pas du tout prisonnier des schémas "structurels" étroits des argentiers de la planète, car si ces derniers se focalisent sur la réduction de la masse salariale “budgétivore”, le ministre préfère agir en termes d'accroissement des richesses et d'emplois. Mieux encore, il compte agir concomitamment sur les deux termes du ratio "incriminé", masse salariale/PIB. "Nous agissons en même temps sur la masse salariale et sur le PIB en abaissant la première grâce aux départs volontaires et en améliorant le second par la création de petites et moyennes entreprises que ces mêmes partants de la fonction publique auront initiées". Car, poursuit-il, "Intilaka constitue une opportunité pour les fonctionnaires désireux d'entreprendre des activités dans le secteur privé et de prendre, ainsi, un nouveau départ dans leur vie professionnelle. Les fonctionnaires optant pour les départs volontaires auront l'occasion d'investir l'expérience acquise au sein de l'administration publique et les indemnités reçues dans des projets de création de PME". Des projets qui seront encouragés par les récentes conventions GPBM-Gouvernement du 25 février dernier. En effet, les grandes banques nationales s'engagent à financer, à hauteur de 50% du coût global; tout projet "viable et bancable", avec un plafond de 1.000.000 DH par promoteur à des conditions préférentielles. Et les porteurs de projets ne seront plus livrés à eux-mêmes car le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau mettra en place les structures d'accueil, de formation et d'accompagnement de cette nouvelle "pépinière" d'entreprises. Et les perspectives, à ce jour, sont plutôt encourageantes avec plus de 10.000 demandes de candidats aux départs déposées dont 3.000 acceptées. Près de 340 000 visiteurs du site dédié à l'opération Intilaka, 4600 appels téléphoniques et 1600 messages électroniques recensés.
Comme 80% des fonctionnaires sont "hésitants" à se prononcer, ce sera à l'agence conseil USG, qui vient de remporter le marché de 4,3 millions DH, de montrer ses talents de mobilisatrice en suscitant un plus grand intérêt auprès des candidats potentiels.
Corruption, fonctionnaires fantômes…
C'est le grand ménage que le ministre de la Modernisation des secteurs publics est déterminé à faire en déclarant la "guerre" à la corruption et en engageant, tous azimuts, la traque aux fonctionnaires fantômes. Deux vieilles gangrènes qui ont fait des ravages dans les caisses et dans la productivité des rouages de l'Etat. Pour mettre un terme aux pratiques suspectées de pots-de-vin dans les départs volontaires, Mohamed Boussaïd a invité toute victime éventuelle de "marchandage" à déposer une requête auprès du service ad hoc de son département. "Je vous promets une réaction des plus virulentes" pour mettre le holà au scandale de la corruption qui ronge l'administration marocaine, a-t-il assuré.
Quant à la traque des "fantômes", le ministre a aussi fait savoir qu'un recensement rigoureux est en cours et que des bruits de régularisation lui sont déjà parvenus. Gare aux délinquants qui persistent sur cette voie, car dès juin, le ministre se fait un point d'honneur à sortir "le bâton" pour sanctionner les contrevenants, parasites et absentéistes vivant aux basques de l'Etat. Ces derniers seront sommés de rembourser la "rente" indûment perçue, dans sa totalité sans compter les poursuites pénales de rigueur. Sûr que des milliers de "fantômes" vont subitement se "matérialiser" d'ici là!


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