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Marrakech se penche sur le secteur
Publié dans La Gazette du Maroc le 03 - 06 - 2002

Il occupe 60 % de la population active de la ville rouge
Ouvert le 29 mai dernier à Marrakech, le salon national
du cuir et de la maroquinerie,
qui a pris fin ce 2 juin, a été l'occasion pour les différents intervenants de débattre de l'avenir d'un secteur hautement stratégique. Surtout pour le développement de cette ville en proie à une pauvreté qui semble endémique. Plusieurs projets sont en cours de concrétisation afin d'occuper une population active composée à 60 % d'artisans.
En décidant de tenir leur propre salon sur l'artisanat, les professionnels du secteur ont voulu prendre le taureau par les cornes. L'un des plus grands événements de ce salon a été certainement la pose de la première pierre d'un institut de l'artisanat à Marrakech. Cet édifice sera consacré à la formation de diplômés en artisanat. Parmi les objectifs, figure l'ambition d'offrir au stagiaire les capacités professionnelles, artistiques et les techniques de gestion et de garantir un complément de formation pour les artisans, par l'organisation d'une série de séminaires de formation continue. Il s'agit aussi d'ouvrir ce créneau aux nouvelles technologies. Le coût total de cet institut s'élève à 16,75 millions de dirhams.
Diagnostic du secteur
De manière générale, le secteur de l'artisanat dans la ville ocre souffre d'un grand nombre de problèmes. Les pouvoirs publics ont l'obligation et le devoir de se pencher sur sa gestion, s'ils veulent préserver les emplois et en créer de nouveaux. C'est ce qui se dégage de la plupart des interventions des artisans de Marrakech, lors de la première journée de ce salon. Avec 60 % de sa population active opérant dans l'artisanat, on imagine aisément l'intérêt de ce secteur dans le développement socio-économique de la ville.
Pour Hanbali Mohamed Mourad, membre de la Chambre d'artisanat de la Wilaya de Marrakech et de la province de Kalaâ des Sraghna, les problèmes rencontrés par les artisans sont nombreux et complexes. En tant qu'expert judiciaire en ferronnerie auprès des tribunaux de Marrakech, il sait de quoi il parle. Ainsi, il pointe du doigt la carence de la ville et de ses environs en zone d'activités artisanales. Il réclame par ailleurs la création de cités pilotes, une stratégie efficace de commercialisation et de promotion des produits de l'artisanat et des mesures concernant les matières premières, la fiscalité, les procédures de douanes complexes imposées à l'exportation des produits finis du secteur, etc. Il appartient donc aux pouvoirs publics de remédier à cette situation s'ils veulent consolider la ville ocre en tant que destination touristique, secteur dans lequel elle ne manque pas d'atouts.
La seule façon de tirer d'affaire les artisans de cette région et de surmonter la crise est de leur assurer une formation et un recyclage continus. “Il est aujourd'hui vital pour eux d'engager des relations de partenariat, par le biais des coopératives, avec leurs homologues de certains pays, notamment les leaders dans ce secteur”, commente Hanbali Mohamed Mourad. Ceci, à coup sûr, pourrait être une belle opportunité pour les artisans de profiter des expériences et des nouvelles technologies appliquées à leurs métiers.
Cela dit, un diagnostic du secteur de l'artisanat de la ville de Marrakech est en phase de démarrage. Il porte sur les aspects suivants : production, emploi, conditions de travail, qualité des produits… En outre, des études sous-sectorielles concernant les montages techniques et financiers seront lancées ou le sont déjà.
Selon un responsable de la Chambre d'artisanat, des actions d'appui en faveur de certaines activités traditionnelles peuvent combiner plusieurs objectifs, tout en profitant à des catégories et quartiers défavorisés. A titre d'exemple, la tannerie traditionnelle de Bab Debbagh, qui fournit un cuir de qualité mais cher, et présente l'avantage de ne pas recourir à certains produits dommageables pour l'environnement (notamment métaux lourds), contrairement à la tannerie moderne, doit être soutenue. Cette activité connaît plusieurs problèmes : commercialisation difficile due à la concurrence des cuirs meilleur marché et de moindre qualité et conditions de travail difficiles. C'est dans ce quartier de Bab Debbagh où l'on perçoit le plus nettement la réalité du chômage et ses corollaires chez les tanneurs traditionnels. C'est tout un savoir-faire, transmis sur plusieurs générations, qui est menacé.
Représentant plus de 20 % des recettes touristiques du Maroc, le secteur de l'artisanat joue plus que jamais un rôle-clef dans le développement de la ville de Marrakech. Cela pour dire que le tourisme et l'artisanat font bon ménage dans cette cité qui accueille plus de 50% des touristes visitant le Royaume. Une raison de plus pour les différents intervenants du secteur de réussir sa mise à niveau.


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