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Le Credit agricole, bras armé du développement rural
Publié dans La Gazette du Maroc le 23 - 05 - 2005


Plan anti-sécheresse du gouvernement
Le programme de soutien présenté par la primature au Souverain n'a pas tardé à se transformer en stratégie d'urgence et de relance dont le Crédit agricole marocain (CAM) constitue l'instrument performant et volontaire. Hormis l'abandon des dettes au profit de 100 000 agriculteurs en difficulté, soit près de 3 milliards DH dont les deux tiers seront pris en charge par la banque, des programmes de reconversion des sols mobilisent des lignes de financement totalisant 4 milliards DH dont 3 milliards DH uniquement pour l'oliveraie.
Le CAM a élaboré un plan d'action à destination du monde rural orienté vers le développement des filières alimentaires, des particuliers et professionnels ainsi que vers les petites et moyennes exploitations agricoles. Les axes majeurs de ce plan d'action se traduisent par l'offre d'une nouvelle ligne de produits financiers pour les agriculteurs, une politique de proximité du monde rural, un traitement différencié de l'endettement entre les petits exploitants " totalement défaillants " et les agriculteurs actifs.
La formule avancée intéresse le financement par le Crédit global El Fellah (CGEF) qui se fait fort de mettre en action les dispositifs bénéficiant à l'encadrement de 350 000 agriculteurs dont les exploitations seront accompagnées sur une durée quinquennale. Le président Tariq Sijilmassi explique l'intérêt de pareille initiative : " le Crédit global El Fellah se veut une nouvelle approche de financement de la totalité des besoins à court terme de l'exploitation agricole et remplace le crédit de campagne classique ". En outre, le CGEF intègre les contraintes des aléas climatiques et s'applique à compenser les surplus faibles des années difficiles par les surplus positifs des bonnes récoltes étalées sur un horizon d'un lustre. C'est un crédit global assorti de facilités de caisse à périodicité pluriannuelle et géré en compte courant.
Les autres produits financiers sont les crédits de reconversion des exploitations agricoles prenant en ligne de compte la totalité des frais générés par les études, la plantation, la maintenance et l'entretien ainsi que les besoins des agriculteurs durant la période de croissance de leurs nouvelles cultures. Ce crédit doté de 4,5 millions DH pour une opération mobilisant la transformation de 500 000 ha entre oliviers, caroubiers, épices, plantes médicinales et autres cultures spéciales.
Enfin, deux autres lignes de financement sont mises en place impliquant le crédit à l'investissement ciblant la modernisation et la mécanisation des exploitations agricoles proposant des formules en complément du Fonds de développement agricole (FDA)d'une part, et le crédit pour les entreprises de services en milieu rural axé sur la promotion de la jeune entreprise et les métiers d'ingénierie conseil, études et installation de matériel, tourisme, restaurants, cabinets médicaux…
Au chapitre de la nouvelle politique de proximité, le CAM envisage l'ouverture, sur 3 ans, de 100 Caisses locales et la création d'une centaine d'agences mobiles offrant l'ensemble des prestations bancaires sédentaires qui seront réparties entre 700 souks par semaine. A souligner que le traitement du contentieux pour les petits agriculteurs bénéficiant de l'abandon des dettes sera accompagnée par le lancement de Dar El Fellah au début de juin prochain.
Trois questions à Tariq Sijilmassi, président du Directoire du Crédit Agricole
L'heure est aux urgences et mesures de relance du développement des mondes agricole et rural. Le Crédit agricole marocain (CAM) s'est trouvé être, sécheresse oblige, au cœur des plans institutionnels dont il est l'instrument performant et volontariste. Tariq Sijilmassi, président du CAM nous explique les dispositions prises par les plus hautes instances du Royaume pour négocier au mieux ce virage délicat d'une récession agricole pour l'année en cours.
"La sécheresse ne doit plus nous prendre à l'improviste"
La Gazette du Maroc : quel est le plan mis en place par le gouvernement pour remédier aux effets d'une campagne agricole synonyme de sécheresse ?
Tariq Sijilmassi : les hautes directives Royales ont mis l'accent sur trois aspects importants pour faire face au déficit pénalisant d'une année agricole qui a été compromise assez sérieusement. D'abord, le Souverain a accordé la priorité au volet social et humanitaire en ordonnant l'abandon des dettes au bénéfice de 100 000 agriculteurs " sinistrés " pour un montant équivalent à près de 3 milliards DH. Ce plan d'urgence est accompagné par des mesures de relance fondées sur l'optimisme et la solidarité impliquant toutes les bonnes volontés et plusieurs acteurs dans les actions de reconversion des sols, de promotion des investissements dans le monde rural appelé à s'inscrire désormais dans une logique de développement global et intégré. Enfin, la troisième mesure édictée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI vise à mettre en place les éléments constitutifs d'une vision de projet de société dont le développement durable en constitue l'outil fondamental. La concrétisation de ce plan offensif permettra une meilleure réactivité des mécanismes de prévention et de traitement des aléas climatiques qui pénalise la croissance du PIB national. En d'autres termes, la sécheresse ne doit plus nous prendre à l'improviste.
L.G.M : qui règlera la facture des 3 milliards DH de créances abandonnées en raison de " l'amnistie " décrétée pour les agriculteurs en difficulté ?
T. S. : la situation n'est pas aussi dramatique que l'on pourrait être amené à le penser. Les deux tiers de la dette au bénéfice des petits agriculteurs amnistiés comme vous dites incombent au Crédit agricole dont les bons résultats alignés ces 7 ou 8 dernières années ont permis à la banque de constituer des provisions et des réserves importantes. Quant au tiers restant, c'est à dire près d'un milliard DH, la réflexion en cours au sein du gouvernement devrait tout naturellement déboucher sur un contrat-programme définissant les obligations réciproques des deux parties, les pouvoirs publics et le CAM.
L.G.M : quelles sont les autres pistes pouvant être explorées ?
T. S. : en particulier, le cas du Fonds de développement agricole mérite d'être approché par une réflexion plus soutenue dans la mesure où les subventions du FDA sont bloquées laissant en suspens quelque 14 000 clients et agriculteurs en instance d'apurement des arriérés de paiement. Le montant n'est quand même pas négligeable puisqu'il s'élève à quelque 200 millions DH.


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