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La liberté selon Saint-Yassine
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 06 - 2005


Omar Aherchane et les autres
Appel pour la liberté “. Tiens, voilà une idée ! Venant d'un membre de la Jamaâ d'Abdeslam Yassine, elle est très séduisante. Révolutionnaire même. Je précise : dans un article publié sur les colonnes de notre confrère “ Assahifa “ du 22 à 28 juin, Omar Aherchane, un jeune étudiant d'Al Adl Wal Ihsane a signé ledit appel. Vu les circonstances, vous aurez sans doute deviné que le jeune loup de Yassine, le père, défend bec et ongles Yassine, la fille. Cible en vue : tous ceux auxquels le chef estudiantin de la confrérie reproche un “ unanimisme “ qu'il ne trouve pas à son goût. Dégustateur, il l'est. Demandez-le aux signataires d'un autre appel, “ l'appel citoyen “. Qu'est-ce qu'on déguste ! Pourtant, lui, n'aime pas les anciennes cuvées, les premières aiment dire les pros. Yassine alors ? Lui, il est à la politique ce que le tam-tam est à la musique : le rythme antédiluvien qui vous donne envie d'exploser. Loin de moi, Dieu m'en est témoin, l'idée de faire une quelconque allusion aux kamikazes qui hanteront à jamais le pays. Non, catégoriquement. Quoi donc ? Aherchane, qu'on prend souvent pour le messager du Cheikh auprès des plus jeunes des disciples, ne tolère pas “ un unanimisme qu'on n'ignore ni celui qui l'a créé, ni quand, ni comment, ni pourquoi, ni de quelle manière “.
Fin de citation. Décodons : pour que la liberté, qu'Omar Aherchane appelle de ses vœux, ait un sens il faut faire table rase de tout ce que le Maroc a connu d'histoire. Revenons à la case départ, comme nous invite Aherchane de Yassine, et voyons ce qu'on peut faire de cet “ unanimisme “ autour des institutions et des constantes. Autrement : “ ignoti nulla cupido “. Ah, voilà donc ce charabia que seuls les éradicateurs et leurs hordes de pseudo-démocrates et autres ex-militants savent faire. Rien que pour nous dire qu' “ on ne désire pas ce qu'on ne connaît pas “. L'aphorisme en question ne concerne en rien le Cheikh, la fille et le saint des jeunes. Vous voulez un des saints, vous l'avez. Donc, assumons. Bref, si les Marocains sont unanimes, solidaires et irréversibles à propos des institutions, il faut donc chercher l'erreur. Car il est toujours loisible, selon la Jamaâ, Chioukhs et jeunes confondus, de juger que cette “ monarchie-là “, plusieurs fois séculaires relevait moins de la souveraineté de l'histoire que de “ l'illusion pseudo-moderniste “. Un moderniste qui se respecte, donc adjugé et onctifié par les Adlis est un moderniste qui ne croit en rien. Dans le cas contraire, il serait bon pour “ la poubelle de l'histoire “, que Madame Nadia a déjà réservé à “ votre constitution “ (sic). C'est pourquoi Omar Aherchane n'aime pas les “ unanimistes “, il les trouve ringards, suspects et peut-être même “ pourris “. Ne défendent-ils pas “ la transition démocratique et la nouvelle ère “ ? Or, ce ne sont que “ les synonymes de la répression, de la persécution, de la corruption et de la dépravation et l'incitation à la débauche “. En justicier épris de chamanisme, Abdeslam Yassine, et encore moins sa pétillante fille, ne sauraient tolérer un tel outrage à l'esprit réfractaire. Résultat : pourquoi ne pas rejeter, en bloc, toute l'Histoire. Et donc, se fier à l'instinct du Cheikh ? A discuter. Une question, cependant. Quelle est la différence entre le sens de l'Histoire et la paranoïa d'une secte ? Le Cheikh sera-t-il tenté, à jamais, de répondre par ses “ visions célestes “ ? En clair : l'histoire personnelle du Cheikh –souvenons-nous en, il a eu sa crise d'identité à 40 ans- serait-elle à même de se substituer à celle d'un pays, toute une nation ne verra le jour qu'à partir du moment où il aura ses effets optiques ?
Une question, simple et franche avant de continuer.
Continuons donc : il n'est de remède contre ce dérèglement de l'histoire que de surfer sur la paranoïa. Et bizarrement, on n'est suspect que quand on parle de démocratie avec un non-démocrate ! D'abord, personne ne s'est inquiété du sort que réserveront Nadia, son père, et Aherchane à la démocratie, toujours en construction certes, une fois la “ Kawma “ (soulèvement) mise en marche. Ensuite, Aherchane, encouragé qu'il est par certains artistes du non, ne trouve de vertus à la liberté que lorsqu'elle est le synonyme d'une grande envie de délire ! Bizarre, non ? Inquiétant, surtout. Car, les mécaniciens “ droits de l'hommiste “, ne se taisent que lorsque les anti-démocrates attitrés prennent la parole. Quand des intellectuels, des universitaires, des esprits libres et des militants de la première heure ont lancé un appel-citoyen, ils n'ont eu droit qu'à l'anathémisation “ rituelle “ de toujours. Je vous l'ai dit : il est toujours édifiant de lire les propos d'un Adli visionnaire.


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