Prévention et lutte contre la corruption : Hammouchi et Benalilou actent le partenariat institutionnel entre le Pôle DGSN-DGST et l'INPPLC    Dakar. Le Maroc en force au forum "Invest In Senegal"    GenZ212 : De la contestation à l'argument électoral    Développement de l'élevage: M. El-Bouari plaide pour une feuille de route maroco-française    Subventions aux cliniques : l'ANCP dément et exige des preuves    Sahara marocain : nouveau point de rencontre du partenariat Maroc–France    Le manteau lunaire plus froid sur la face cachée    Sur Très Haute Instruction de S.M. le Roi, Nasser Bourita participe à Dakar aux travaux du forum « Invest In Senegal »    Fashion Week 2025 : la Côte d'Ivoire exporte son style et sa créativité    Casablanca. SM le Roi Mohammed VI reçoit un émissaire du Serviteur des Lieux Saints de l'Islam et du Prince héritier de l'Arabie Saoudite    L'Olympique Club de Safi se sépare à l'amiable de l'entraîneur Amine El Karma    Stage de préparation de l'équipe du Maroc : Walid Regragui fait appel à Anass Bach    Le quota des bourses accordées par le Maroc aux étudiants tchadiens passe à 250 en 2025/2026    Festival National du Film de Tanger : Hakim Belabbes président de la 25e édition    Santé : Entre problématiques et avancées, Tehraoui fait le point    Formation professionnelle : Réunion à Rabat de la Commission ministérielle des bourses pour les stagiaires    Ayta D'bladi : La chasse aux billets est lancée !    Nayef Aguerd victime d'une "agression" à l'aéroport de Marignane en France    Addis-Abeba: signature d'un mémorandum d'entente entre la CUA et l'Union Panafricaine de la Jeunesse    Subventions aux cliniques privées : Après la polémique, Tahraoui sommé de révéler la liste et la nature des aides    Le temps qu'il fera ce mardi 7 octobre 2025    Revue de presse de ce mardi 7 octobre 2025    Hassan Sentissi El Idrissi : "Le principal défi concerne l'eau"    Fès, point de départ du Rallye du Maroc 2025, prévu du 10 au 17 octobre    Fouzi Lekjaa, artisan de la rentabilité financière de la CAF    Le Maroc, plan A, B et C : la foi de Motsepe dans la CAN 2025    Etats-Unis: la délivrance de visas étudiants en baisse de 20%    Les dispositions légales et réglementaires n'encadrent pas clairement les services de transport via les applications intelligentes    Marché des capitaux: plus de 77 MMDH de levées à fin août 2025    Transport routier : enfin l'heure de la réforme ?    Températures prévues pour le mercredi 08 octobre 2025    Edito. Confiance à reconstruire    La CMR primée par l'Association Internationale de la Sécurité Sociale    Lionceaux U17 : Elyes Saïdi forfait après une commotion cérébrale    Le Bureau des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme célèbre à Rabat cinq années de coopération avec le Maroc dans la formation antiterroriste en Afrique    Hôpital Hassan II d'Agadir : les enquêtes bouclées    Le tribunal de Rabat confirme en appel la condamnation d'Ibtissame Lachgar à deux ans et demi de prison pour «atteinte à l'islam»    Conseil de gouvernement : réforme du Code de commerce et stratégie du développement durable au menu    L'innovation moderne révolutionne la médecine traditionnelle au Xinjiang    Musée Mohammed VI : une nouvelle directrice à la barre    En images : manœuvres aériennes maroco-françaises dans l'Est du Maroc    African Young Women in Action : le cinéma africain s'écrit au féminin    Elvis Ntambua Mampuele : "Mon père désarmait les enfants-soldats"    FNM: Nadia Sabri, nouvelle directrice du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain    Mohamed Hamidi, pionnier de l'art moderne marocain, s'éteint à 84 ans    Marrakech: le musée Yves Saint Laurent accueille une exposition sur le couturier et ses chiens    France : Lecornu a remis sa démission, quelques heures après l'annonce d'un nouveau cabinet    Match amical : Le Maroc U17 affronte le Sénégal    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



2006, année de reprise ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005


Conjoncture économique nationale
Les prévisions de croissance économique, de niveau d'inflation, … entre le ministère des Finances et de la privatisation et le Centre marocain de conjoncture (CMC) pour l'année 2006 divergent.
Si le premier organisme table sur un taux de croissance et d'inflation respectivement de 5,4 % et 2 %, le second prévoit 4,9 % et 3 %. Analyse.
Les analystes du Centre marocain de conjoncture (CMC) restent pessimistes quant la prévision de la croissance économique en 2005. Les professeurs Ahmed Laaboudi et M'hammed Tahraoui ont eu à animer le 14 septembre courant une conférence sur la situation économique et financière du Maroc et leur conclusion est sans appel. S'ils avaient misé au mois de mai dernier sur une croissance économique de 1,2 %, la donne a changé depuis lors. Aujourd'hui, la tendance est revue à la baisse. Ce qui est en nette rupture avec le cycle ascendant des croissances économiques enregistrées par le Maroc durant la période 2003 et 2004.
Pour étayer leur analyse, les prévisionnistes du CMC pensent que le nouveau profil de la conjoncture économique est tourné vers trois éléments exogènes. Ils mettent en avant l'agriculture, la flambée du prix du pétrole et son impact sur l'économie nationale et l'évolution du commerce extérieur qui a connu certaines difficultés. "Ces perspectives se sont basées sur une trame d'hypothèses moyennement optimistes et ont été façonnées, du moins pour l'exercice 2005, par les précautions d'usage qu'imposent les incertitudes liées aux résultats de la campagne agricole 2004-2005", avancent les deux économistes du CMC. Et d'ajouter: "les vicissitudes du climat et plus particulièrement l'arrêt prolongé des précipitations au cours du début de l'année viennent de remettre en cause les prévisions initiales de croissance et les ont déviées vers le bas pour ne retenir qu'une modeste performance globale de l'économie. La croissance du Produit intérieur brut en termes réels ne devrait guère dépasser 1,2%”, au terme de cet exercice. Il y a une nette divergence avec Fathallah Oualalou qui continue de s'agripper sur 1,8 % de croissance en 2005. Et la différence d'appréciation ne s'arrête pas là.
Divergence sur les chiffres
Si le CMC prévoit pour l'année 2006 une croissance économique de 4,9 %, le ministre des Finances et de la privatisation, Fatallah Oualalou, a de son côté annoncé cette même semaine, 5,4 %. Cette différence de 0,5 point entre les deux prévisions s'expliquerait en partie par au moins trois faits majeurs. Au niveau de la flambée du prix du pétrole si l'argentier du royaume table sur un prix de brut de pétrole à 60 dollars US durant la période 2006, les analystes du CMC ont fait leur calcul sur la base d'un baril à 65 dollars.
Le taux d'inflation à prévoir reste important entre les deux projections. Si Oualalou a parlé lors de sa conférence de presse d'un taux de 2 %, les travaux des économistes du CMC ont abouti à un taux d'inflation prévisionnel de 3 %. Or, le point de différence entre ces deux positions équivaut à la perte d'un point de croissance. Ce qui est énorme en termes de création d'emplois. "Sur la base de la consommation des produits pétroliers, on peut dire que la hausse des prix de 20 % conduit à une augmentation des coûts de la production de 1,2 % supplémentaire", indique M'hammed Tahraoui. Le fait d'anticiper les prix à la hausse par le fait de la flambée du prix du pétrole, cela aboutit à la création de l'inflation. Ce qui aura une incidence négative sur le coût de la vie et de la production.
Mais pour les analystes du CMC, en dépit de cette conjoncture difficile, l'économie marocaine dispose des potentiels assez intéressants capables de limiter les dégâts. En cela, ils misent sur la santé relative des Finances publiques et la reprise que connaissent certaines activités.
D'ailleurs, les deux positions se rejoignent sur les potentiels que recouvre l'économie marocaine. C'est cet espoir mesuré que chacune des parties a mis en avant pour défendre la croissance qu'elle a projetée pour 2006. Ainsi du secteur du bâtiment et des travaux publics qui enregistrerait un "dynamisme remarquable" grâce aux programmes à terme lancés par les pouvoirs publics et les projets prévus dans les branches liées au tourisme, au transport et aux télécommunications. À cet égard, le cas des phosphates est emblématique. "Les exportations de l'OCP représentent plus de 20 % des exportations totales. Cette performance intervient dans une mauvaise situation d'exportation", affirme M'hammed Tahraoui. Le secteur de la pêche continue aussi à bien se comporter.
Ce sont ces efforts de restructuration lancés depuis quelques années qui pourraient permettre à l'économie marocaine de faire face à une pluviométrie le plus souvent en dents-de-scie et aux comportements de la conjoncture économique internationale. Mais pour profiter de cette situation, le Maroc doit se détacher des "croissances stériles qu'il a connues et continue de connaître”. Combien de fois, le pays a enregistré une croissance de plus de 6 % sans que celle –ci ne se traduise en créations d'emplois ? Pour ce faire, les analystes du CMC recommandent au pays d'investir dans la formation pour pouvoir répondre à la demande des entreprises.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.