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«la Hongrie est un futur partenaire privilégié du Maroc»
Publié dans La Gazette du Maroc le 21 - 11 - 2005


M.LASZLO VARADI, AMBASSADEUR DE HONGRIE AU MAROC
L'ambassadeur de Hongrie à Rabat, M. Lazlo Varadi, explique à La Gazette du Maroc l'esprit dynamique qui caractérise les relations bilatérales maroc-hongroises.
Pour ce diplomate, la République de Hongrie et le Royaume du Maroc sont partenaires aussi dans la lutte globale contre le terrorisme. L'ambassadeur reste optimiste quant aux perspectives d'avenir entre les deux pays.
La Gazette Du Maroc : Les changement politiques et économiques en Hongrie ont-ils eu une répércussion positive sur les relations bilaterales avec le Maroc?
Lazslo Varadi : J'aimerais rappeler que depuis les changements politiques et l'introduction de l'économie de marché à la fin des années 80, mon pays s'est progressivement forgé la réputation de grande place financière en Europe centrale, drainant au cours de ces dernières années plusieurs dizaines de milliards de dollars d'investissements extérieurs. De plus, le processus de privatistion lancé en paralèlle a été une réussite. Le secteur privé, sur lequel s'etaient appuyés les pouvoirs publics, a bien joué son rôle. L'expérience hongroise donc est estimée à juste titre un peu partout comme "positive". Autant d'atouts font de la Hongrie un futur partenaire privilégié du Maroc, d'autant plus que Budapest a rallié l'OTAN et l'Union Européenne. Des atouts qui justifient la main tendue du Maroc vers la Hongrie par la visite du premier ministre Abderrahmane Youssoufi réalisée en 1998. Cette visite officielle et première depuis longtemps dans son genre s'est soldée par la signature d'une déclaration sur la coopération, d'un accord dans le domaine du tourisme, d'un accord entre l'Eximbank et la BMCE Bank, ainsi que d'un accord entre les associations d'exportateurs des deux pays. Dans le domaine du tourisme, la partie marocaine a supprimé les visas pour les touristes hongrois. En contrepartie, la partie hongroise a supprimé les frais liés à l'octroi des visas touristiques de court séjour pour les ressortissants marocains. Cette rencontre d'ailleurs a été suivie par les visites réciproques des Présidents de nos Parlements ainsi que par celle de notre Premier ministre M. Orbn Viktor au Maroc en 2000. Je peux citer comme exemplaires la coopération et le système de consultations entre nos Ministères des Affaires Etrangères aussi. Dans ce cadre des visites réciproques de haut niveau ont eu lieu chaque année, la prochaine visite de notre sous sécratire d'état est prévue au début de décembre prochaine.Une nouvelle visite du Président du Parlement hongoris est en train de se préparer aussi. Les relations politiques donc entre les deux pays sont excellentes, nos vues sur un grand nombre de questions de la politique internationale sont proches ou identiques, il n'y a pas de controverse entre nous. Le Maroc, grâce aux efforts extraordinaires du gouvernement et surtout de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est devenu un partenaire privilegié de l'Union Européenne et donc de la Hongrie. Je pense que la République de Hongrie et le Royaume du Maroc sont partenaires aussi dans la lutte globale contre le terrorisme. Il est inutile de rappeler que le Maroc et son peuple ont été victimes des terribles attentats commis à Casablanca le 16 mai 2003. L'objectif évident des terroristes est de créer une opposition entre l'Islam et le monde non musulman. Les terroristes abusent de la religion, leurs actions sont étranges aux principes fondamentaux et aux valeurs religieuses. Nous sommes conscient que le terrorisme, l'assassinat des innocents sont considérés comme péchés et condamnés par l'éthique islamique et chrétienne également. Comme l'exemple marocain le montre, les pays arabes et islamiques sont eux-mêmes atteints et souffrent à cause du terrorisme. Appartenant à l'Europe nous sommes convaincus qu'il existe plus de liens que d'opposition entre les cultures orientales et occidentale. La coopération entre l'Occident et l'Islam, le dialogue entre les civilisations sont stimulants pour le développement, on doit donc protéger ces valeurs pendant des périodes aussi difficiles. Mon pays condamne fermement toute manifestation qui cherche un rapport entre le terrorisme et l'Islam ou la nation arabe, par conséquent il rejette toute initiative qui essaie d'expliquer le conflit actuel comme collision entre cultures, religions, civilisations. L'opinion publique hongroise condamne toute formes et manifestation de racisme et de xénophobie. Ce fait est constaté et approuvé par les personnes arabes ou musulmanes vivant en Hongrie, qui ne sont pas sujets à des atrocités. Il est de notre conviction que le terrorisme doit être traité non seulement dans ses manifestations mais aussi dans ses racines. La Hongrie – en collaboration étroite avec le Quartet et avec les pays arabes et islamiques - est prête à promouvoir, avec tous les moyens accessibles une solution juste de la crise du Proche Orient. Nous estimons qu'il est très important que chaque état s'intègre au système mondial basé sur les principes de sécurité, de bien-être et de prospérité.
Il apparaît que les échanges commerciaux entre les deux pays ne sont pas ce que le cadre juridique mis en place par les deux pays laissent présager. Qu'y a-t-il lieu de faire pour que les choses prennent meilleure tournure?
Les deux parties font un effort pour mieux se connaître. Comme j'ai dit, une série de visites réciproques à haut niveau a été réalisée dont chacune a contribué et contribuera encore à l'approfondissement de cette relation. On pourrait, certes, faire plus, mais, somme toute, on est sur la bonne voie. La coopération économique laisse, par contre, beaucoup à désirer.Si je prends nos échanges actuels sous la loupe, je trouve l'exemple d'un certain mais très insuffisant développement de coopération purement commerciale, mais aussi celui d'une coopération industrielle réussie: la fabrication marocaine des compteurs électriques à la base d'une technologie et des composants hongrois. Il est évident que, au cas typique, la coopération économique commence par une phase commerciale, pour évoluer, par la suite, vers la production et pour aboutir, le cas échéant, à un partenariat plus étroit. Nous avons l'habitude de dire que le cadre juridique est parfait. Il est vrai que nous avons préparé et signé un grand nombre d'accords bilatéraux. Nous sommes signataires des mêmes accords multilatéraux, donc, rien n'empêche nos opérateurs de conclure des affaires commerciales de grand volume. Pourquoi, alors, les chiffres sont-ils bas? Il existe, bien sûr, un bon nombre de raisons indépendantes de notre volonté: nous avons affaire à deux économies de taille modeste, éloignées l'une de l'autre (circonstances qui rend coûteux à la fois la prospection du marché et le transport des marchandises) au manque de traditions, à des difficultés de compréhension, à la proximité des concurrents puissants et agressifs. Que faire, donc ? Une fois que les deux Etats auront fait leur devoir principal, c'est-à-dire qu'ils auront assuré le cadre juridique parfait, il leur incombera de faciliter l'échange des informations afin d'établir le plus grand nombre possible des relations directes entre les opérateurs des deux pays. Dans le monde des affaires, rien ni personne ne remplace le vendeur qui veut vendre un produit ou un service vendable. C'est lui qui, en fin de compte, déterminera le niveau de nos échanges.
La Hongrie est un pays de l'Europe de l'Est qu'on a donné pour "rivale" de la Méditerranée du sud dans la course à des relations privilégiées avec l'Union Européenne, que cela peut apporter aux relations bilatérales avec le Maroc?
Je me demande s'il y avait vraiment rivalité. Meme pendant le periode de transition, nos accords d'association avec l'Union Européenne étaient très similaires. Les intérêts des deux pays ne sont pas contradictoires, il n'y avait que très peu de compétition entre la Hongrie et le Maroc. En ce qui concerne l'assistance financière, tout le monde voudrait en avoir plus, ce n'est pas que la Hongrie et le Maroc qu'ils rivalisent, mais un très grand nombre de pays et de régions. En ce qui concerne les perspectives pour le développement des relations générales entre les deux pays, je voudrais souligner que nous faisons partie de la même grande région économique: l'espace euro-méditérannéen, projet prometteur aujourd'hui, réalité demain. Cet espace vaste de libertés multiples nous offrira d'excellents chances à toutes les formes de coopération. Membre de l'OCED, admis à l'Union Européenne, la Hongrie est un partenaire intéressant pour tous les pays du monde. Il en est de même pour le Maroc dont la stabilité politique, l'économie équilibrée, les traditions commerciales et les opérateurs intelligents sont autant d'atouts au temps que nous vivons. Voilà ce qui me rend optimiste concernant les perspectives de nos relations. Il serait trop facile (et trop coûteux) de laisser le soin de coordination aux plus forts. Je suis convaincu que plus nos relations économiques sont florissantes et plus il y a de ressources et de motivation pour financer le reste des domaines, avant tous les échanges culturels et le tourisme. Je voudrais bien que beaucoup de mes compatriotes fassent la connaissance du trésor millénaire de la culture et de la civilisation marocaines.
Que pensez-vous de la question du Sahara marocain? et comment peut-on résoudre ce problème?
Mon pays porte son plein soutien aux efforts de l'ONU, du Secrétaire Général et de son Représentant M. Van Walsum afin de parvenir à une solution politique acceptable pour toutes les parties, principe qui seul est capable d'assurer la paix et donc la stabilité de toute la région. Une coopération dans ce sens a été demandée aux parties dans les résolutions 1570 (2004) et 1598 (2005) du Conseil de Sécurité.


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