Afro Basket U16 Rwanda 25 : Cet après-midi, les Lionceaux face à un Mali diminué    Prépa CDM U17 Qatar 25 : Les Lionceaux battus par l'Angleterre    Kenyan Senate delegation explores cooperation in Dakhla visit    «Le Maroc traverse une phase de transformation économique d'une ampleur remarquable» affirme l'ambassadeur d'Italie à Rabat dans sa première prise de parole    Le Polisario révèle «son terrorisme transnational» à travers ses liens avérés avec «l'axe iranien» selon une analyse du site américain Townhall    Le Maroc et les Etats-Unis valident le cycle pluriannuel EOD 3+ pour doter les FAR d'une capacité interne contre les mines    Al Mada et CNGR concluent un financement vert syndiqué international pour leur première usine africaine de matériaux pour batteries    Royal Air Maroc ouvre le 18 septembre une liaison Casablanca–Sal (Cap-Vert) avec des Embraer E190    China National Machinery obtient le marché d'extension du complexe minier de Benguérir et élargit ses capacités en Afrique du Nord    Attijariwafa bank : Rachid Kettani prend le relais    Samsung brille à l'IFA 2025 avec une vague d'innovations    CDC: Le choléra demeure la principale menace de santé publique en Afrique    Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    France : Le nouveau chef des armées reçoit l'inspecteur général des FAR    Médias / BFM-RMC Sport : « La Fifa veut faire du Maroc le hub africain du football mondial »    Blessé, Dembélé sera absent 6 semaines    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Les températures attendues ce dimanche 7 septembre    Six suspects déférés à Casablanca pour recel de téléphones issus d'un braquage en France    Francia: El nuevo jefe de las fuerzas armadas recibe al inspector general de las FAR    Festival de Venise: Le film Calle Malaga de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Semi-conducteurs : Trump menace de tarifs douaniers les compagnies qui ne délocalisent pas aux Etats-Unis    Dakhla-Oued Eddahab : Une délégation du Sénat kényan en mission pour renforcer la coopération avec le Maroc    Services de renseignements marocains ou le crime d'exceller    Publicité en ligne : L'UE inflige une amende de 2,95 milliards d'euros à Google    La Lune de sang s'invite au Maroc : un rendez-vous céleste à ne pas manquer le 7 septembre 2025    Accord Mercosur-UE : le Brésil presse l'Europe d'avancer malgré la fronde française    Coupe du Monde 2026 : Le Maroc, un Grand parmi l'élite du football international    Ligues UEFA : le Maroc en force avec 46 joueurs engagés    L'Humeur : Le disque, ce cher microsillon...    Parlement 2025 : Une législature décisive pour les sans colliers [INTEGRAL]    Walid Regragui savoure la qualification : « Le groupe a été à la hauteur »    Un nouveau prétendant en Liga courtise Hakim Ziyech    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Violence choquante à Saint-Denis en France : un policier français gifle un jeune d'origine arabe et lui crache au visage, provoquant une vague d'indignation    Laâyoune: Une conférence aborde la santé et l'innovation en Afrique    La Mauritanie trace ses lignes rouges face aux dérives du polisario    Sahara marocain : Washington réaffirme son soutien au plan d'autonomie avant l'échéance d'octobre    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    Xi Jinping et Kim Jong Un réaffirment la solidité de l'alliance stratégique entre la Chine et la Corée du Nord    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'industrie du jeu vidéo peine à émerger au Maroc
Publié dans La Vie éco le 24 - 11 - 2006

Ubisoft, la seule société installée dans le pays, investit 20 à 30 MDH sur deux ans pour développer deux nouveaux jeux
Elle emploie 50 personnes hautement qualifiées pour un travail de création pure.
S'il est un business qui mérite d'être encouragé au Maroc, c'est bien l'industrie des jeux vidéo. Le chiffre d'affaires mondial de cette industrie a dépassé celui du cinéma depuis 2002 et enregistre, depuis, une croissance annuelle de 10 à 20 %. Au Maroc, les professionnels du secteur en sont conscients depuis longtemps. A commencer par le géant IBM dont les programmes de recherche et développement, qui se chiffrent à des milliards de dollars par an, sont financés par l'industrie du jeu vidéo. C'est du moins ce qu'expliquait, il y a quelque temps à la presse, Abdallah Rachidi Alaoui, Dg d'IBM Maroc.
Ainsi, des brevets de l'entreprise sont rentabilisés grâce à une consommation de masse. Depuis son lancement en mai 2002 et jusqu'à mars 2006, la Game Cube, console de jeux de Nintendo, a été vendue à 21 millions d'exemplaires. Il est facile d'imaginer, dans ces conditions, à quel point le retour sur investissement peut être rapide.
L'équipe marocaine d'Ubisoft produit ses jeux de A à Z
Mais dans tout cela, le Maroc a-t-il pu accaparer une part du gâteau, surtout quand on connaît les ambitions du plan «Emergence» ?
Aujourd'hui, parmi les grands du secteur du jeu vidéo, seul Ubisoft a, pour le moment, fait un pari sur le Maroc où il développe des jeux depuis 1998. Cette installation a été encouragée par une étude interne qui révélait qu'outre la proximité, Casablanca disposait des infrastructures de télécommunication et d'ingénieurs de bon niveau. Le fait que ces derniers soient francophones est un autre avantage, explique Alexis Godard, directeur de l'antenne marocaine.
Dans ses bureaux casablancais, Ubisoft emploie entre 50 et 60 personnes dont 20 informaticiens, une quinzaine de graphistes animateurs et 6 à 7 «game designers» qui imaginent les jeux. Ce métier de concepteur a une dimension aussi bien artistique, créative que technique. Pour cette raison, le game designer doit d'abord être un joueur pour mieux s'imprégner de l'attente des utilisateurs.
A côté de la conception, il est possible de faire également du portage, c'est-à-dire adapter une version de jeux d'une console à une autre. Cette activité est cependant plus rébarbative et contient peu de valeur ajoutée. «D'où son abandon par Ubisoft Maroc depuis longtemps», explique le directeur.
Les ressources humaines sont encore rares
Actuellement, deux jeux, le dernier opus de Star Wars et Rayman, sont en cours de finition au Maroc. Le premier a été développé par une équipe canadienne pour la PSP, la console portative de Sony. L'équipe marocaine, elle, a récupéré les modélisations des personnages qu'il a fallu adapter aux restrictions de la Nintendo DS, la console portative de Nintendo, avec ses spécificités que sont le deuxième écran tactile (sensible au contact physique), pour lequel il a fallu développer des phases de jeu propres. En ce qui concerne le jeu Rayman, il s'agit d'une pure création marocaine, depuis l'histoire, le graphisme jusqu'à la programmation dans tous ses aspects. Ce qui est un risque en soi, eu égard à l'investissement engagé : 20 à 30 MDH sur deux ans.
Pourtant, même si le Maroc peut être une terre d'accueil pour les développeurs de jeux vidéo, les besoins en ressources humaines et en compétences ne suivent pas toujours. «Nous sommes confrontés, comme bien d'autres secteurs, au problème de la fuite des cerveaux», explique M. Godard. Mais cela est d'autant plus grave pour les jeux vidéo que l'investissement dans la formation est assez lourd, en temps et en argent. Et pour cause, s'il est aisé de trouver des informaticiens de niveau international au Maroc, il y a très peu de graphistes de bon niveau et presque pas de game designers.
Le scénario idéal serait qu'une réelle industrie du jeu s'installe au Maroc. Cet appel d'air en termes d'emplois susciterait des vocations, et des formations s'installeraient dans le pays. «Ce cercle vertueux est possible», remarque M. Godard, qui invite d'autres éditeurs de logiciels à venir s'installer au Maroc et milite pour des mesures plus fermes contre le piratage afin que le marché local puisse aussi se développer. A son avis, l'essor des jeux vidéo s'inscrit dans un Maroc en devenir, sachant que l'activité s'apparente à de la recherche développement que le pays tente tant bien que mal de développer. Peut-être le programme «Emergence», dans sa composante offshoring, devrait-il également s'intéresser de près à cette niche.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.