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Mon patron est un grand stressé
Publié dans La Vie éco le 07 - 04 - 2006

Il est stressé en raison des pressions qu'il subit ou parce qu'il veut tout contrôler… c'est le genre de patron que vous aurez toujours sur le dos.
Avant de songer à quitter l'entreprise, essayez de le comprendre
pour mieux le gérer. Rassurez-le, montrez-vous digne de sa confiance.
Ilest tout le temps derrière vous, il vous demande à chaque instant ou vous en êtes avec tel dossier, il n'hésite pas à vous saper le moral même inconsciemment, il change de directives tous les jours, voire toutes les heures… «Il», c'est le patron stressé par excellence. On le reconnaît à son anxiété. Il vous harcèle pour des petits détails, il bride votre créativité et votre autonomie, refuse d'écouter son entourage, car il croit bien faire en agissant seul et contre tous. Chaque jour, il vous donne une bonne raison de déprimer même si tout va bien. Avec lui, le pire est toujours à venir. A la longue, vous finissez par être encore plus stressé que lui.
Rabiaa, cadre bancaire, témoigne. «Mon supérieur est pessimiste. Il voit tout en noir. Je ne sais pas comment me positionner. Je suis supposée contrôler ma division, mais, au final, rien n'est décidé sans qu'il n'ait son mot à dire, même pour commander des fournitures de bureau». Cas encore plus sensible, celui de Karima, employée dans une compagnie de messagerie, qui déplore sa situation actuelle. «Ici, tout est urgent. Avec mon directeur qui ne décroche jamais, il faut suivre la cadence ou partir».
Certaines personnes ont besoin de pression pour être performant
Paradoxalement, beaucoup de managers soutiennent le fait qu'ils ne peuvent donner le meilleur d'eux-mêmes s'ils ne subissent pas de pression. Certains l'acceptent aisément parce qu'il leur manque justement cette dose d'adrénaline qui vient booster leur quotidien sans les miner pour autant. Directeur général d'une PME spécialisée dans les nouvelles technologies, Karim Bennouna s'interroge: «Je suis responsable du matériel informatique, de la gestion de la clientèle, de la comptabilité, de la sécurité des données et du recouvrement. En somme, je n'ai pas le temps de souffler. Comment faire pour ne pas décharger toute cette pression sur mes collaborateurs ?».
Sami Kabbaj, cadre supérieur, estime, quant à lui, que «personne ne peut prétendre pouvoir travailler sans pression. Ne serait-ce que parce que la pression est liée à des objectifs à atteindre. Mais, ajoute-t-il, il y a pression… et pression. «Il y a celle que l'on s'impose soi-même et celle que les autres mettent sur vous, une pression endogène et une pression exogène. Les deux sont nécessaires. J'ai besoin de pression… mais pas trop», avoue t-il.
Il faut dire que, dans le monde d'aujourd'hui, il est courant de subir des pressions. Entre celle de la hiérarchie qui impose de redoubler d'efforts, celle du client qui souhaite être servi en un temps record, celle de la concurrence et la conjoncture économique…, les gens ne savent plus où donner de la tête. Mais quand cela devient trop fréquent, il faut commencer à s'en inquiéter.
Soit il est mal organisé, soit il ne sait pas manager
C'est ainsi que, lorsque le comportement d'un patron devient vraiment contestable, les gens s'en vont. Dans ce cas, même le patron le plus puissant devient un problème pour l'entreprise qui perd alors ses meilleurs collaborateurs.
Cependant, démissionner suscite bien souvent un sentiment de défaite et ce n'est pas toujours la meilleure solution, ni même parfois une option envisageable. Que faire ? Se rebeller ? Trop risqué! Se soumettre ? C'est aussi accepter toutes les folies du patron. Pourtant, il est toujours possible d'y remédier en commençant par chercher ce qui le fait stresser autant.
Pour Rollande Allene, DG du cabinet Formaction, «les problèmes de stress s'expliquent par deux facteurs, soit organisationnel soit managérial».
Les patrons stressés ont souvent une crainte : l'incertitude. Un facteur qui peut prendre des proportions alarmantes. Dans certains cas, le manager est soumis à des pressions professionnelles et assume de nombreuses responsabilités lui laissant peu de temps pour se mettre à l'écoute de son équipe.
Il y a aussi le patron stressé qui aime tout contrôler et par conséquent ne donne pas assez de liberté et d'autonomie à ses subordonnés. Son comportement peut aller jusqu'à l'agressivité quand les autres ne suivent pas sa cadence.
Les patrons n'apprécient pas vraiment les «monsieur je-sais-tout»
Enfin, le patron peut avoir des valeurs différentes de celles de ses collaborateurs. Par exemple, il est souvent très carriériste et consacre sa vie au succès de son entreprise, alors que ses employés privilégient plutôt une qualité de vie. Conséquence, le moral de ceux-ci en prend un coup. Pour Mme Allene, «ils sont moins impliqués, ils font les choses sans imagination et sans conviction…». Pour gérer une telle personnalité, «il faut essayer d'entrer dans sa logique et de comprendre ce qu'elle cherche à accomplir ainsi que les pressions qu'elle subit».
Bref, il faut apprendre à dompter le fauve. Pour cela, on doit avoir une bonne dose de confiance en soi. Le problème est que, mal exprimée, elle peut facilement être prise pour une agression. Dans son livre Gérer son patron et ses collègues, Steve Gracett conseille à la personne qui cherche à s'affirmer d'éviter d'être agressif dans sa gestuelle et de maintenir un contact visuel. Elle devra adopter une posture détendue, être tout le temps cordiale et se concentrer sur la réalisation des résultats constructifs. Pour calmer ses angoisses, apprenez aussi à rassurer le supérieur. «S'il manque de confiance, il faut savoir aussi le valoriser, flatter son ego sans toutefois pousser trop loin la flatterie», souligne Khalid Daifi, cadre commercial dans une multinationale.
Evitez aussi d'apparaître comme un «monsieur je-sais-tout». Soyez conscient des faiblesses de votre patron. Evitez de lui donner l'impression que vous êtes plus intelligent que lui, de l'éclipser en quelque sorte. Etre perçu par lui comme une menace ne vous mènera nulle part.
Enfin, rendez-vous indispensable : apprenez à connaître ses points faibles. Soutenez-le si nécessaire. Il n'oubliera pas votre loyauté
A quoi reconnaît-on un manager stressé ?
Ses principaux travers
-Quelqu'un qui ne connaît pas ses priorités, encore moins celles des collaborateurs ;
– Quelqu'un qui passe d'une idée à l'autre sans les hiérarchiser ;
– Quelqu'un d'instable, d'anxieux en permanence ;
– Quelqu'un qui hurle toute la journée sans raison valable, sans même se demander si c'est justifié ;
– Quelqu'un qui ne sait pas trancher ;
– Quelqu'un qui se défoule sur son équipe pour évacuer son stress ;
– Quelqu'un qui ne sait pas se remettre en cause, faire son propre bilan ;
– En un mot, quelqu'un d'«ingérable».
Comment le gérer
– En le rassurant : un patron stressé a besoin d'être rassuré. Montrez vous fiable. Il vous verra comme un appui au sein d'une équipe démotivée ;
– En optant pour sa logique : même si vous raisonnez différemment, l'essentiel est d'atteindre votre objectif. Alors, respectez son point de vue ;
– En prenant des initiatives, tout en le consultant : il appréciera votre geste.
Du coup, il pourrra lâcher du lest en vous responsabilisant ;
– En le valorisant : si l'une de ses idées ou de ses projets se concrétisent, marquez le coup en vantant ses mérites (sans aller jusqu'à la complaisonce).


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