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Un job en intérimaire peut être un tremplin pour un emploi stable
Publié dans La Vie éco le 17 - 05 - 2011

La mauvaise image commence à se dissiper, en dépit de la persistance de pratiques frauduleuses de certains prestataires. La rémunération peut dépasser de 20% celle d'un titulaire d'un contrat à durée indéterminée. Un intérimaire qui a donné satisfaction peut facilement être recruté en CDI.
L'activité d'intérim reprend. «Les années précédentes ont été moyennement satisfaisantes en raison du contexte mondial mais, depuis quelques temps, l'activité reprend des couleurs», précise Patrick Cohen, DG de Crit Maroc. Même son de cloche chez Nadia Nasreddine, DG de 3 N Group, qui souligne que «le marché est en croissance, mais il n'est pas encore tout à fait structuré». Le plus important est que «la mauvaise image de l'intérim commence à se dissiper», ajoute Mme Nasreddine. En d'autres termes, l'activité ne suscite plus les mêmes a priori, notamment chez les demandeurs d'emploi. De plus en plus de titulaires d'un diplôme équivalent à Bac+2, voire plus, n'hésitent pas en effet à travailler pour des sociétés d'intérim. En tout cas, les débutants y voient un sérieux tremplin pour lancer leur carrière. Il faut dire que l'intérim reste le meilleur moyen de faire ses preuves en attendant de décrocher un poste stable même si certains y voient encore un travail précaire.
Cependant, il faut distinguer entre deux populations. Les profils de niveau Bac qui postulent, par exemple, pour des postes de technicien, de secrétaire n'ont pas de mal à accepter un poste d'intérim.
Par contre, les diplômés, les titulaires d'un Bac+ 4 et plus sont au départ réticents à l'idée de faire de l'intérim. Mais quand l'entreprise de travail temporaire joue son rôle de sensibilisation et leur explique l'intérêt de la démarche et les avantages qu'elle procure, ils acceptent plus facilement.
A l'évidence, l'intérim attire aujourd'hui toutes les classes d'âge et les profils se sont également largement diversifiés. Réservé auparavant à un cercle fermé de compétences tels que les informaticiens ou les comptables qui intervenaient pour des missions ponctuelles, il touche maintenant plusieurs domaines. «Les entreprises exigent des profils de plus en plus pointus. C'est le cas des responsables achat et même des profils de techniciens spécialisés», confirme Patrick Cohen.
«Nous enregistrons plus que d'habitude des demandes pour des spécialistes en import-export. Par contre, les commerciaux sont plus difficiles à trouver car c'est la connotation CDD qui leur fait peur»,précise Mme Nasreddine.
Certains en ont fait un choix professionnel. Mohamed Koura, qui a été chargé de clientèle dans une société, a fait l'impasse sur le contrat à durée indéterminée. «Ce que je veux, c'est garder ma liberté et varier les expériences. C'est pour cela que je préfère opter pour l'intérim», assure-t-il. C'est en 2008 qu'il a tenté sa première expérience et depuis il en est satisfait. Par le biais d'une agence spécialisée, il parvient à décrocher ses premières missions. Il y gagne 20% de plus qu'un employé en CDI au même poste. Ensuite, la multiplication des missions permet d'élargir ses connaissances et ses compétences à plusieurs secteurs. «J'ai tantôt été responsable de production et chargé de clientèle. En restant en CDI, je n'aurais jamais pu obtenir ces différents postes», dit-il.
Côté employeurs, l'intérim peut offrir plusieurs avantges à conditions d'être bien géré. D'abord, il y a la flexibilité. Ainsi, en période de croissance et de forte activité, les entreprises peuvent s'attacher rapidement et à moindre coût les services d'un personnel qualifié et directement opérationnel. C'est aussi un moyen de maîtriser la masse salariale. Un avantage qui doit d'ailleurs beaucoup attirer l'attention des PME.
Par ailleurs, certaines entreprises utilisent l'intérim de plus en plus comme un gisement supplémentaire pour leurs recrutements. Dans plus d'un cas sur trois, selon les professionnels, une mission en intérim débouche sur un CDI, la durée d'intérim jouant alors le rôle d'une véritable période d'essai.
Cette solution est plus particulièrement prisée par les PME qui n'ont pas toujours un service RH suffisamment développé pour satisfaire tous leurs besoins en recrutement.
Cependant, un des problèmes de l'activité d'intérim reste la formation. Très peu de sociétés intermédiaires s'y mettent. «Certaines sociétés d'intérim ont la manie de ne pas s'acquitter des droits sociaux de leurs employés, comment voulez-vous qu'elles investissent dans la formation», s'interroge le DG de Crit. Pour quelques-unes à l'image de 3 N Group, la mise en place d'un centre de formation a plus ou moins régulé le marché. «Nous avons établi des conventions avec des écoles de la place pour mettre en place des programmes de formation spécifiques aux électriciens par exemple ou encore pour des mécaniciens de poids lourds. Les formations de développement personnel ne sont pas en reste puisque nous formons certains de nos intérimaires sur la gestion d'équipe, le savoir-être, la négociation…», explique-t-il.
Certains intérimaires bénéficient des mêmes avantages que les titulaires d'un contrat à durée indéterminée
A en croire les professionnels, le secteur est un gros contributeur en matière de création d'emplois. Actuellement, il est difficile d'avancer un chiffre même approximatif du nombre d'intérimaires au Maroc. L'une des raisons est que la définition de l'activité est très élastique. En principe, l'intérim est l'intervalle de temps pendant lequel un emploi vacant est occupé par une autre personne que son titulaire. On peut aussi l'évoquer dans le cas où une entreprise qui a une hausse d'activité temporaire embauche de la main-d'œuvre supplémentaire pour y faire face. Mais sur la place, tout ce qui concerne le secteur du travail temporaire -qui n'a de temporaire que le nom- est considéré comme de l'intérim. On peut penser particulièrement au gardiennage et au nettoyage. Dans cette conception très large de l'activité, «il serait plus de 100 000 intérimaires, mais il faut compter entre 10 et 20 % d'entre eux qui sont régulièrement déclarés», note Patrick Cohen. En somme, il y a encore moult prestataires qui font fi du code du travail et de la législation fiscale. Des pratiques malsaines qui ternissent l'image du secteur, malgré la bonne foi de certaines sociétés structurées qui essaient tant bien que mal de redorer l'image de l'intérimaire en garantissant un contrat de travail dans une entreprise sérieuse avec un bon salaire et une couverture sociale. Dans certains cas, il arrive que des intérimaires bénéficient des mêmes avantages que les titulaires d'un contrat à durée indéterminée (voiture, téléphone…).


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