Le futur complexe, lancé par SM le Roi dans la province de Médiouna, alliera protection sociale, accompagnement médical et renforcement des compétences (responsable)    La DGSSI participe à Riyad à la 2e session du Conseil des ministres arabes de cybersécurité    Gen Z : les manifestations virent au chaos    Benali : Les stratégies énergétiques du Royaume sont conçues pour servir les jeunes    Bourse de Casablanca : ouverture en territoire négatif    Jet Contractors améliore son résultat net à 128 MDH au 1er semestre    Le Maroc exporte 3 800 tonnes d'avocats vers la Suisse et devient son deuxième fournisseur, un nouveau record    Le Maroc compte 7 085 ressortissants parmi les 116 495 personnes sommées de quitter l'Union européenne au deuxième trimestre 2025, l'Algérie arrive en tête    SM le Roi félicite le Président chinois à l'occasion de la fête nationale de son pays    Après l'échec des négociations au Sénat, les USA plongent dans une paralysie budgétaire    Plan Trump pour Gaza : la réponse du Hamas reste attendue    Ballon d'Or : Hakimi se dit "fier" de sa 6è place    Les stars des Lions solidaires avec les protestations de la GenZ212    Mondial U20 : les lionceaux face au Brésil pour une qualification au 2è tour    Genève : Le Maroc réélu au Comité contre la Torture    Oujda: Démenti du décès d'un manifestant lors d'affrontements avec les forces de l'ordre    Alerte météo : averses orageuses avec rafales de vent de mercredi à jeudi dans certaines régions    Le jardin ocre : Marrakech accueille une nouvelle oasis botanique et éducative dès le 1er octobre 2025    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    LDC : Barça - PSG, le Choc de la soirée (20h00)    Meta poursuivie en Espagne : les médias réclament 550 millions d'euros    Femmes parlementaires du G20: L'expérience marocaine en matière d'égalité mise en avant    Aviation civile: Le Maroc et le Bénin signent un accord sur les services aériens    Attijari Payment, Visa et Woliz concluent un accord pour élargir les paiements numériques au Maroc    La France entend porter à 60 % sa contribution aux importations de blé tendre au Maroc    OPPO et la Champions League : une passion prolongée    Mondial U-20 : Le Japon qualifié, l'Egypte quasiment éliminée    LDC UEFA : L'OM se relance, Liverpool tombe, l'Atlético confirme    Verdict de la FIFA : la SAFA, sur la sellette, présente ses excuses    Disty Technologies en pleine accélération    Le silence du gouvernement face aux protestations sociales accentue la fracture entre la rue et les institutions    Erreur de dérive des protestations de la Génération Z vers la violence : les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur guettent le Maroc    Stabilité, confiance et justice sociale : les clés entre les mains du roi Mohammed VI    L'Unicef et la Koica lancent un projet pour améliorer la santé maternelle et infantile en milieu rural au Maroc    Espagne : plus de 11 tonnes de haschich saisies grâce à une collaboration avec le Maroc    Arrestation de 24 personnes en flagrant délit d'entrave à la circulation au niveau de l'autoroute urbaine de Casablanca    La sécurité des Marocains et la stabilité de la nation, une ligne rouge face à la violence et aux actes de sabotage    La « Génération Z » algérienne menace de ramener la rue au-devant de la scène... Le régime militaire en état d'alerte    La nouvelle ambassadrice de Chine à Rabat : Avec le Maroc, nous croyons au soutien mutuel dans les causes vitales des deux pays    Le Mali accuse l'Algérie de multiplier «les ingérences intempestives et inacceptables dans ses affaires intérieures» et de «parrainer le terrorisme international au Sahel»    Jazz à Rabat : une 27e édition couronnée de succès    Las obligaciones marroquíes suben tras la calificación de S&P Global Ratings    Un spectacle de drones illumine le site archéologique du Chellah à Rabat    Le Maroc et la Jordanie engagent un projet de jumelage entre la ville de Salt, capitale du gouvernorat de Balqa, et les cités impériales de Fès et Meknès    Ma plume saigne pour Gaza!    Rencontres de la Photographie : Dakhla au cœur de la commémoration de la Marche Verte 2025    Saïd Jedidi, la voix espagnole de la télévision marocaine, tire sa révérence    MAGAZINE : Jimi Hendrix, d'ange heureux    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Renault et ses sous-traitants assèchent la main-d'oeuvre à Tanger
Publié dans La Vie éco le 12 - 07 - 2011

Renault a déjà embauché 1 100 personnes et prévoit d'en recruter 200 par mois d'ici décembre 2011. Pressés de livrer leurs commandes au plus tôt, ses sous-traitants se fournissent chez les équipementiers déjà installés et notamment à TFZ.
L'approche de la mise en service de l'usine de Renault Tanger-Méditerranée à la fin de cette année et l'arrivée de nombreux équipementiers dans la région depuis un an et demi met le marché de l'emploi dans la région Nord en effervescence. Pas moins de 4 000 nouveaux emplois seront créés au cours du second semestre 2011, selon des estimations récentes de l'Association des gestionnaires et formateurs du personnel (Agef) Chamal. Parmi ces emplois 10 à 15% sont des cadres, 30% des agents de maîtrise, des chefs d'équipe et des techniciens de maintenance et plus de la moitié des opérateurs ou des ouvriers qualifiés. Si l'on en croit de nombreux recruteurs et industriels de la région, le quart de ces nouvelles embauches sera le fait de Renault à lui seul.
A ce jour, le constructeur a déjà embauché 1 100 personnes. Entre juillet et décembre de cette année, il en recrutera au rythme de 200 par mois. A la fin de 2011, Renault aura globalement intégré au moins 2 500 personnes dans tous les métiers. Beaucoup de techniciens, bien sûr, mais également des salariés pour l'administration, les achats et la logistique. Renault recherche aussi des ingénieurs spécialisés en fabrication, en qualité et en maintenance. L'effectif devrait atteindre 4 000 salariés à fin 2012 et 6 000 une année plus tard.
Renault recherche des compétences tant au Maroc qu'à l'étranger
Pour atteindre ses objectifs, le constructeur dispose d'une équipe de 12 recruteurs internes qui étudient les candidatures soit spontanées soumises à travers leur site web ou lors des forums de l'emploi, soit sélectionnées par ses partenaires que sont Manpower, Crit, Diorh et l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec).
Selon des cadres du secteur, «ces agences de recrutement de même que Renault et certains équipementiers envoient des agents recruteurs dans tous les salons de l'emploi qui se tiennent au Maroc, en France et au Canada ; ces agents recruteurs n'hésitent pas non plus à débaucher chez les entreprises de la région, y compris les grandes et celles installées à TFZ». Et c'est là que le bât blesse. En effet, comme le marché n'est pas particulièrement riche en main-d'œuvre qualifiée, il faut bien aller la chercher chez la concurrence. Selon un cadre qui travaille depuis une dizaine d'années dans une entreprise située à TFZ, l'actuelle campagne de recrutement de Renault a entraîné le débauchage de quelques dizaines de personnes.
Selon les mêmes sources, Renault propose aux ingénieurs, par exemple, 15% de plus que leur salaire actuel en plus des avantages liés à l'intégration d'un groupe international. Les techniciens qui acceptent de rejoindre le groupe bénéficieraient également d'une rallonge de 15% en moyenne. En attendant la sortie des premières promotions (6 à 18 mois d'études) de son centre de formation, le constructeur procède ainsi pour parer au plus pressé. Contactés par nos soins pour exposer leur version des faits, les responsables de Renault n'ont toujours pas réagi à l'heure où nous mettions sous presse.
Toutefois, le débauchage ne surprend pas des DRH qui déplorent plutôt que les entreprises traditionnellement installées à la TFZ ou en dehors ne disposent pas de véritables politiques de RH. «Un technicien qui gagne 2 200 DH par mois, soit 200 DH à peine de plus que le salaire minimum, ne peut pas refuser une telle offre», reconnaît un DRH.
Les industriels historiques de TFZ ont peur pour leur compétitivité
Mais le plus gros des débauchages a été le fait des équipementiers, sous-traitants du constructeur, nouvellement installés. Pour les nouveaux équipementiers, «on estime à plus de 10% la proportion de leur personnel qui a été débauchée des autres usines», explique un cadre travaillant à TFZ. En fait, ces équipementiers n'ont pratiquement d'autres choix que d'aller chercher une partie de leur personnel dans les unités déjà existantes pour pouvoir livrer les commandes à temps, c'est-à-dire dès l'automne prochain.
Les anciens équipementiers, entre autres Yazaki, Sumitomo, Coficab ou Delphi, sont d'ailleurs très remontés contre les nouveaux arrivants. Ils animent depuis plusieurs années l'Association des investisseurs de la zone franche de Tanger (AITFZ) et à ce titre ils estiment avoir fait ce qu'il faut pour assurer des conditions d'investissement optimales à chacun. Parmi les actions de TFZ figure notamment la création d'un centre de formation professionnelle au sein de la zone industrielle, sans compter les aides publiques accordées pour la formation. Les dirigeants de ces groupes qui ont plus de 10 ans de présence à Tanger apprécient très peu ces campagnes de débauchage systématique menées par les nouveaux arrivants.
«Si nous devons augmenter les salaires de 15% pour retenir nos cadres, en plus de la hausse du Smig décrétée récemment, notre rentabilité et la compétitivité du secteur équipementier de la région seront entamées», expliquent ces industriels. D'autres secteurs comme le textile ou les BTP risquent aussi d'enregistrer une migration de leurs ressources humaines vers le secteur automobile… dans la perspective de gagner un peu plus.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.