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Les prix attractifs du marché de bouche privent les fabricants de jus de matières premières
Publié dans La Vie éco le 21 - 03 - 2012

80% de la production destinée au marché local va à la consommation au détail. Chaque année, 40 000 tonnes de concentré de jus sont importées d'Amérique du sud et d'Egypte.
L'industrie du jus de fruit, l'orange en particulier, manque encore une fois de matières premières. Le problème est certes structurel, mais il est plus prononcé cette année, selon les professionnels qui l'imputent principalement à la concurrence du marché de bouche. Absorbant près de 1,2 million de tonnes d'agrumes, soit 80% de la production destinée à la consommation locale, ce marché constitue une opportunité alléchante pour les producteurs qui n'hésitent pas à y écouler aussi bien les fruits de gros calibres que les écarts de triage (petits calibres, fruits tachés, coloration insuffisante) découlant de l'export au lieu de les vendre aux transformateurs.
En cause, le développement de la consommation des oranges de la part des Marocains. Malgré la hausse de leur prix de vente au détail (5 à 7 DH le kilo), ces dernières sont parmi les fruits les plus abordables et la marge encaissée par le producteur est bien plus intéressante que ce qu'offre l'industrie du jus. Les transformateurs annoncent pourtant que le prix payé aux producteurs a bien augmenté durant ces dernières années. De 0,75 DH en moyenne, le kilo d'oranges a atteint 1,50 DH durant cette campagne 2011-2012. Cependant, le prix varie en fonction des régions et des variétés. Les industriels soulignent que c'est sur l'axe Kénitra-Casablanca que les prix sont les plus élevés alors qu'ils sont relativement bas dans le Souss. Dès lors, plusieurs exploitants de cette région préfèrent remonter vers le nord pour écouler leur production.
Selon les industriels, les difficultés d'approvisionnement sont aggravées par le fait que la demande des consommateurs, habituellement portés sur la navel, orange douce très prisée, est aussi orientée sur la Maroc Late, la salustiana et la sanguine, des variétés juteuses, en principe destinées à la transformation. Il s'y ajoute que «contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est lorsque les exportations sont faibles que l'on a plus de difficultés, faute d'écarts de triage à fournir à l'industrie», souligne un industriel. Et c'est ce qui risque de se produire lors de cette campagne. L'Association des producteurs d'agrumes du Maroc (Aspam) indique que du début de la campagne d'exportation, en octobre 2011, à fin février, les envois d'oranges à l'étranger ne représentent que 50 000 tonnes sur un volume total de 380 000 tonnes d'agrumes. Les producteurs disent avoir peu de visibilité d'ici juin qui marque la fin de la campagne. Visibilité liée à deux facteurs, les conditions climatiques et le comportement de la demande étrangère.
Le prix du concentré a été multiplié par près de 15 en dix ans
Pour satisfaire la totalité de leurs besoins, les industriels sont obligés d'importer annuellement, d'Amérique du Sud et d'Egypte, 40 000 tonnes de concentré d'orange qui viennent s'ajouter au 60 000 produites localement. Là aussi, ils ne sont pas au bout de leur peine. En effet, les prix ont flambé durant ces dernières années, passant de 200 dollars la tonne au début des années 2000-2001 à environ 2 750 dollars actuellement. Plutôt que d'importer, l'industrie du jus devrait donc agir en amont afin d'assurer sa pérennité. On se rappelle que c'est l'irrégularité de l'approvisionnement qui avait mené la Fruitière marocaine de transformation (Frumat) à la faillite.
Pour éviter d'autres liquidations d'entreprises, trois pistes sont préconisées pour maîtriser l'approvisionnement. D'abord, plusieurs observateurs du secteur préconisent aux industriels de jouer la carte de l'intégration. Cela signifie qu'ils doivent disposer de leurs propres vergers, comme c'est le cas dans d'autres pays tel que le Brésil, pour approvisionner leurs propres usines. L'expérience est tentée par Citruma qui a déjà acquis deux fermes dans la région du Gharb, mais l'entrée en production effective dudit verger nécessitera 5 à 7 ans. L'exploitation de ces deux fermes permettra de couvrir 30% des besoins en orange de l'entreprise qui dispose d'une capacité d'écrasement de 80 000 tonnes d'agrumes, soit l'équivalent de 40 millions de litres. Durant la campagne 2010-2011, l'entreprise n'a écrasé que 25 000 tonnes et prévoit le même volume pour l'actuelle campagne. Ce projet d'intégration devrait donc permettre de remédier à cette insuffisante de matières premières.
Outre l'intégration, les producteurs de jus devraient aussi mettre en place des partenariats avec les agriculteurs fixant les prix d'achat d'oranges pour une durée de quatre ou cinq ans. Un système qui ne sera pas facile à mettre en place étant donné que les agriculteurs, opportunistes – c'est de bonne guerre – ne souhaitent pas se lier à l'avance pour préserver leurs chances d'obtenir de bons prix en fonction des tendances du marché de bouche. En troisième lieu, le développement de vergers industriels dont la production sera destinée exclusivement à la transformation est recommandé.


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