Le projet «BESS» (Battery Energy Storage System) prévoit le déploiement de systèmes de stockage d'énergie par batterie sur dix sites stratégiques dans le Royaume. Objectif : répondre efficacement aux contraintes de l'intermittence des EnR. Suivez La Vie éco sur Telegram L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) franchit une nouvelle étape dans son projet de déploiement de systèmes de stockage d'énergie par batterie (BESS). Après l'appel à manifestation d'intérêt lancé en avril dernier, place désormais aux études d'impact environnemental et social (EIES) de ce projet d'envergure. L'Office a en effet lancé les consultations pour sélectionner le prestataire en charge de la réalisation de l'EIES, qui nécessite un budget de 1,8 million de dirhams. L'étude d'impact s'étend aux 10 sites distincts prévus pour accueillir les installations de stockage d'énergie. Parmi les sites identifiés, on retrouve la centrale thermique de Kénitra, le site hydraulique d'Al Massira, la centrale thermique de Tétouan, le poste de transformation de Settat, ou encore les postes de Khénifra et Tensift. Ainsi, pour chaque site, les prestations à réaliser comprennent la réalisation d'EIES, l'élaboration du plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et la validation de l'étude par la Commission régionale unifiée d'investissement (CRUI). Dans la documentation accompagnant le dossier d'appel d'offres, l'ONEE insiste sur l'importance et le caractère stratégique du projet BESS, dont les installations utiliseront des batteries lithium-fer-phosphate (LFP). «Le stockage de l'énergie joue un rôle essentiel dans le renforcement de la résilience des réseaux et du taux d'intégration des énergies renouvelables dans le mix électrique», souligne l'office. Les systèmes de stockage d'énergie par batterie jouent un rôle crucial dans l'intégration des sources d'énergie renouvelables intermittentes, telles que l'éolien et le solaire. Ils stockent l'énergie produite en excès lorsque la demande est faible ou que la production est élevée, et la restituent lorsque la demande est forte ou que la production est faible. Cela permet d'optimiser l'utilisation des énergies renouvelables et de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Ainsi, selon l'Office, ce projet permettra de multiplier les solutions mises à la disposition du réseau électrique en réponse aux contraintes imposées par l'intermittence des énergies renouvelables. Il s'agit aussi de fournir une capacité de back-up permettant de garantir la continuité de l'approvisionnement électrique. Quant à la mise en service du projet BESS, elle est prévue «entre fin 2025 et mi-2026», indique l'Office.