Le militant des droits de l'Homme a été retrouvé chez lui, inconscient mais encore vivant. Ses affaires personnelles étaient intactes. Les enregistrements des caméras dans le voisinage n'ont relevé aucune présence suspecte. Les empreintes et autres traces biologiques prélevées sur les lieux appartiennent toutes à l'intéressé. Suivez La Vie éco sur Telegram Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca vient d'apporter quelques précisions dans l'affaire du militant pro-palestinien Sion Assidon, actuellement hospitalisé à Casablanca. Concernant les informations relayées sur certains réseaux sociaux à ce sujet, le ministère public tient à préciser, dans un communiqué rendu public ce mardi, que le 11 août 2025, deux personnes se sont présentées aux services de police, déclarant que leur employeur était absent de son lieu de travail et qu'il était injoignable par téléphone. En se rendant à son domicile, poursuit le communiqué du ministère public, les deux employés n'ont pas pu établir de contact avec leur patron et ont constaté que sa voiture était garée devant l'entrée de sa maison. Suite à cela, des éléments de la police judiciaire se sont rendus au domicile de l'intéressé, où ils ont trouvé la porte verrouillée. « Après l'avoir ouverte par un spécialiste, ils ont découvert dans le jardin de la maison plusieurs outils, à savoir une échelle, une scie, une pioche et des cisailles, ainsi que des restes d'herbes coupées et des traces de taille sur les arbres », indique le communiqué. À l'intérieur, au rez-de-chaussée, l'intéressé a été trouvé inconscient sur un canapé. Les mouvements de sa respiration ont confirmé qu'il était encore en vie, et il a été immédiatement transféré à l'hôpital. Après une inspection du domicile et de ses environs, précise le Parquet, « plusieurs effets personnels de l'intéressé ont été retrouvés, notamment son téléphone, une paire de chaussures portant des traces d'herbe, des clés, deux ordinateurs portables, ainsi que divers objets et livres soigneusement rangés, sans aucun signe d'effraction ou de désordre ». Une caméra de surveillance installée dans une maison située à l'extrémité de l'allée à environ 300 mètres de son domicile a été examinée. L'analyse des enregistrements a révélé que, le 9 août à 10h36, « l'intéressé est arrivé à bord de sa voiture, l'a garée en face de l'entrée de son domicile, en est descendu seul et s'est dirigé directement vers la porte, vêtu des mêmes vêtements qu'il portait lors de sa découverte inconscient à l'intérieur de son domicile ». En suivant les enregistrements de la caméra, il a été constaté que la voiture était restée stationnée sur le même lieu. Par ailleurs, « des échantillons et traces biologiques ont été prélevés sur les outils mentionnés ainsi que sur les équipements et commodités de la maison, afin d'exploiter les empreintes et les traces biologiques non visibles à l'œil nu. Les résultats ont révélé la présence exclusive des empreintes de l'intéressé », relève le Parquet. En outre, un ouvrier travaillant dans la maison voisine a été entendu. Il a déclaré avoir « vu l'intéressé le samedi vers 14h00, perché sur une échelle en train de tailler les branches des arbres, et qu'il l'avait quitté vers 17h00, le laissant absorbé par cette tâche. Il a ajouté que, lorsqu'il est revenu sur son lieu de travail le lendemain matin (dimanche 10 août), il a vu l'échelle entourée de coupures d'herbes ». Le propriétaire de la maison voisine du domicile de Sion Assidon a également été entendu. Il a indiqué avoir demandé à ce dernier de tailler les plantes de son jardin, et un accord avait été conclu pour effectuer cette tâche le samedi. Il a confirmé avoir effectivement vu l'intéressé réaliser ce travail le jour mentionné. « Les investigations se poursuivent dans cette affaire, et les mesures juridiques appropriées seront prises dès leur achèvement », conclut le communiqué.