Le Conseil communal de la capitale du Souss accélère son Programme d'action communal pour réduire les disparités entre quartiers. Modernisation de la gestion des services et implication du secteur privé pour les expertises techniques sont aussi au programme. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Conseil communal d'Agadir a sonné, lundi soir 25 août, l'heure de la mobilisation générale. Réuni sous la présidence de Aziz Akhannouch, le bureau a remis en haut de l'agenda la mise en œuvre accélérée du Programme d'action communal (PAC). Ligne directrice : réduire les disparités entre quartiers, en droite ligne des Hautes orientations Royales rappelées dans le Discours du Trône. L'objectif n'est pas qu'un slogan : il s'agit d'aligner les chantiers, les procédures et les budgets pour produire des résultats tangibles à court terme. Au premier rang des priorités, la mise à niveau des quartiers sous-équipés. Le plan vise à traiter simultanément la voirie, l'éclairage public, les espaces verts et les équipements de proximité (sociaux, sportifs, culturels et marchés), afin d'assurer une justice territoriale effective. Le bureau appelle à mobiliser sans délai les enveloppes disponibles, à accélérer les circuits administratifs et à sécuriser les calendriers d'exécution. La philosophie est claire : sortir du séquentiel, avancer en «paquets» cohérents et visibles pour améliorer, vite, la qualité de vie des habitants. Deuxième front : inventer des modes de gestion plus performants pour les services communaux. Musées, Kasbah d'Agadir Oufella, piscines sportives, refuge pour animaux errants, parkings : la municipalité veut généraliser des schémas qui garantissent continuité, qualité et maintenance. Des formules spécifiques seront étudiées pour la gare routière et la Maison des Arts. Et parce que certaines fonctions requièrent des expertises pointues, l'implication du privé est explicitement requise pour l'entretien des espaces verts, de l'éclairage, des fontaines et des sanitaires publics. L'enjeu est double : fiabiliser l'exploitation au quotidien et optimiser le coût total sur la durée. Troisième chantier, cardinal : le budget 2026. Le bureau reconduit la discipline financière (rationalisation des dépenses et gouvernance) tout en élargissant la base des recettes propres pour pérenniser l'action publique. Surtout, il acte la montée en puissance de l'investissement, orienté vers les projets structurants : infrastructures, services essentiels, équipements d'attractivité. Autrement dit, un cap assumé pro-croissance mais adossé à des règles de gestion prudentes. La séquence estivale a joué le rôle de test grandeur nature. Face à une affluence record, cadres et agents de la commune ont maintenu la fluidité des services et des conditions d'accueil conformes aux attentes des résidents et des visiteurs. Le bureau salue cette mobilisation, y voit la preuve que l'organisation peut délivrer sous pression et en tire un impératif : prolonger la dynamique participative avec l'ensemble des partenaires urbains. Au-delà des annonces, ce recentrage est stratégique pour Agadir. Il s'agit de consolider la trajectoire de développement de la ville, de renforcer son attractivité et de se préparer, dès maintenant, aux impératifs logistiques et d'image qu'impliquera l'accueil de la Coupe d'Afrique des Nations. La boussole est posée : équité territoriale, qualité de service et investissement utile. Reste plus qu'à s'atteler à transformer ces orientations en réalisations visibles dans des délais maitrisés.