La Côte d'Ivoire numérise son secteur pétrolier    Afrique du Sud. L'économie se contracte    Madagascar. L'inflation poursuit sa montée    Angola. Vers la création d'un Conseil Disciplinaire Antidopage    Mondial 2026. Le programme africain du jour    Ballon d'Or africain. Brahim Diaz, grand favori    Alcool frelaté. 8 morts et le bilan risque de grossir    La Fondation Attijariwafa bank présente la nouvelle exposition de l'Académie des arts    L'OPM présente son premier ballet contemporain    Mode. La première Tanger Fashion Week a accueilli des designers de renom    Liban: arrestation d'un Syrien qui a tiré des coups de feu sur l'ambassade américaine    Lachgar démystifie l'initiative « citoyens.ma » comme manœuvre électorale    Addis-Abeba : Le Maroc, acteur de la paix en Afrique mis en exergue à la Réunion du CTS de l'UA    Les retenues des barrages à usage agricole ont atteint 4,16 milliards de m3 à fin mai    Coupe du Trône de football (demi-finales): Raja Casablanca/Mouloudia Oujda et Maghreb Fès/AS FAR, les 21 et 23 juin à Agadir    Aïd Al-Adha : 5,8 millions de têtes d'ovins et de caprins identifiées    Températures prévues pour le jeudi 06 juin 2024    Accidents de la circulation : 23 morts et 2.726 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Sous la Présidence Effective de SM le Roi Mohammed VI, l'édition 2024 de l'opération Marhaba démarre mercredi    Tanger Med classé quatrième dans l'indice mondial de performance des ports à conteneurs    Biden annonce des mesures pour durcir la politique d'immigration    Royaume-Uni: Mise en circulation de billets de banque à l'effigie du roi Charles III    Alcool frelaté : 12 morts à Sidi Allal Tazi    Lutte contre le terrorisme. Nasser Bourita met en avant la Vision Royale    Aide humanitaire aux Palestiniens. Les Etats-Unis remercient Sa Majesté le Roi Mohammed VI    Le temps qu'il fera ce mercredi 5 juin 2024    A travers le sport, les femmes marocaines expérimentent l'émancipation    Tindouf au bord de l'implosion, Alger sur le banc des accusés    Leïla Kilani's film «Indivision» to premiere in Tangier    Séisme d'Al Haouz: Plus de 40.000 chantiers de reconstruction des habitations endommagées    HCP : Hausse de la croissance économique, malgré les défis    Logement social : 698.000 unités réalisées à mars 2024    Séisme d'Al Haouz: 56.607 familles ont reçu le premier versement pour reconstruire leurs logements    Coupe du Trône/Demi-finales: Le calendrier dévoilé    Opération Marhaba : le lancement officiel de l'édition 2024 prévu mercredi    Préparation Tournoi olympique de football: Un nul entre les Lionceaux et les Diablotins Rouges    Tennis / Au Grand Chelem de Roland-Garros : Ça passe pour Réda Bennani et ça casse pour Malak El Allami !    Afrique : neuf pays parmi les dix crises les plus négligées en 2023    Législatives en Inde: le nationaliste Modi en route pour la victoire, percée de l'opposition    Festival de Fès des musiques sacrées du monde : Kim Burrell clôt en beauté la 27e édition    Exposition « Fibres d'artistes » : Attijariwafa bank met en lumière le patrimoine et l'art contemporain    Casablanca vibre au rythme des Années 80 et 90 : le « Nostalgia Lovers Festival » débarque en juillet    Vidéo. Après le multiplexe, "La Terrasse By Pathé"    Le Maroc convaincu que le partenariat Afrique-Corée est une valeur ajoutée aux efforts de progrès du continent    CAF : Voici le calendrier de la saison interclubs 2024/2025    Réunion jeudi du conseil de gouvernement    Gaza: Les USA expriment leur gratitude pour le soutien du Maroc à l'initiative de Biden    Printemps 2024: Le Royaume-Uni enregistre un record de chaleur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Réforme du transport routier de voyageurs : des annonces mais pas de pistes claires
Publié dans La Vie éco le 13 - 02 - 2013

Le ministère a du mal à mener son chantier à cause de la diversité des interlocuteurs. En dépit de leur résistance, les transporteurs sont d'avis que la réforme doit prendre en compte la sécurité des voyageurs, favoriser la compétitivité et lutter contre les situations de rente.
L'Etat confirme sa volonté de réformer le secteur du transport routier de voyageurs en supprimant l'agrément, condition obligatoire jusqu'à aujourd'hui pour accéder à la profession, pour le remplacer par un autre système basé sur des critères économiques et professionnels. L'annonce a été réitérée par le chef de l'Exécutif, Abdellilah Benkirane, lors de la rencontre avec plusieurs associations professionnelles organisée jeudi 31 janvier par le ministère de l'équipement et du transport. Cette volonté déclarée depuis l'arrivée aux affaires de ce gouvernement s'est déjà manifestée à travers plusieurs actions dont la publication de la liste des détenteurs d'agréments, les annonces de l'adoption de cahiers des charges, entre autres, pour le transport touristique, ou la création d'un mode de transport de luxe (VIP). Ces annonces ont suscité l'hostilité d'une grande partie des transporteurs, et pour être précis, des entreprises de transport de voyageurs non structurées. Le lancement de l'appel d'offres pour le transport VIP dont le but était théoriquement d'attirer de nouveaux investisseurs dans le secteur avait provoqué une grève de plusieurs jours, obligeant le gouvernement à reculer.
Pour calmer les esprits, le ministère de l'équipement et du transport a pris l'initiative d'inviter les instances professionnelles à réfléchir sur cette inévitable réforme. Sauf que, comme le souligne un observateur présent lors de cette réunion, s'il est avéré que si le ministère est décidé à réformer le secteur dans les plus brefs délais, il a en face de lui «une profession incapable de sortir une proposition, à cause justement de ce système de rente».
Le gouvernement peut avoir les coudées franches s'il fait preuve de pédagogie
Même en désaccord, le groupe des récalcitrants constitué des petites entreprises individuelles exploitant des agréments personnels et des investisseurs détenteurs d'agréments achetés à prix fort, dont certains sont aujourd'hui à la tête d'entreprises de grande taille, sont obligés de faire front commun pour défendre leurs acquis. Les loueurs d'agréments sont sur la même longueur d'onde car ils risquent de se retrouver sans ressources une fois le système de rente démantelé. Seules les quelques sociétés structurées sont favorables à la réforme. Elles ont même approché la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour entamer une réflexion sur la base d'une étude à commanditer, mais la volonté du gouvernement de passer rapidement à l'action risque de les prendre de court.
Echaudé par les grèves, Aziz Rabbah, ministre de l'équipement et du transport, comprend toutefois les risques d'un passage en force. Il a insisté sur l'impératif de réviser le cadre juridique qui date de 1963 mais a pris soin de souligner que «la réforme doit se faire dans le cadre d'un partenariat entre le gouvernement et les représentants du secteur du transport afin de pouvoir assurer une meilleure gestion de la période transitoire». Il semble que le ministre ne prêche pas dans le désert. En dépit du débat houleux sur plusieurs points, les transporteurs se sont en effet accordés sur les finalités de la réforme escomptée : prendre en compte la sécurité des voyageurs, favoriser la compétitivité, encourager l'investissement et être en mesure d'enrayer l'économie de rente qui gangrène le secteur.
De l'avis des experts, le gouvernement peut avoir les coudées franches pour mener à bien sa réforme s'il fait preuve de pédagogie. Pour ce faire, il est suggéré qu'il faudrait présenter un schéma de réforme avec de nouveaux critères d'accès à la profession précis, une nouvelle architecture des lignes desservis basée sur le besoin des citoyens et une période de transition de quelques années pour permettre à ceux qui le voudraient de s'adapter et aux autres de trouver une porte de sortie. Car, il ne faut pas l'oublier, ce ne sont pas les transporteurs qui sont responsables de la situation actuelle, c'est l'administration elle-même qui a depuis plusieurs décennies laissé pourrir la situation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.