Progression des exportations à deux chiffres au cours des premiers mois de l'année. Les mollusques, les fruits rouges et la tomate fraîche portent la croissance du secteur. L'UE reste le principal marché du secteur. La finalisation de la stratégie de développement du secteur agroalimentaire est en bonne voie. A la Fédération nationale de l'agroalimentaire (Fénagri), on affirme que «le dossier avance bien et que plusieurs réunions sont programmées dans les jours qui viennent en vue de porter la touche finale à la stratégie. Ce qui doit aboutir à la signature du contrat programme sectoriel». Ce contrat programme permettra, selon les opérateurs des différentes filières du secteur, à l'industrie agroalimentaire de se développer conformément aux objectifs du Plan Maroc Vert et principalement d'aller vers une intégration d'amont en aval. «Cette intégration rendra possible la production de produits à grande valeur ajoutée et donc la valorisation des produits agricoles marocains», précise un industriel du secteur. Il cite l'exemple réussi de l'intégration de la filière sucrière qui permet aujourd'hui à plus de 80 000 agriculteurs d'améliorer leurs revenus et une plus grande compétitivité de la filière. Ce même industriel suggère la duplication de ce modèle d'intégration à d'autres filières agroalimentaires, notamment les viandes et le lait. Car l'intégration renforcera la capacité des entreprises à s'attaquer aux marchés étrangers. «Aujourd'hui, les excédents agricoles sont destinés au marché de bouche qui reste peu rémunérateur pour les producteurs. L'intégration leur garantira un débouché industriel et permettra par ailleurs aux usines de diversifier et créer plus de valeur ajoutée», explique un industriel de conserves de légumes. Les opérateurs et les pouvoirs publics sont donc sur la même longueur d'onde. Pour preuve, les départements ministériels de l'agriculture et de l'industrie prévoient la mise en place d'une stratégie en vue d'une gestion globale du secteur de l'agro-industrie ainsi que des ressources agricoles mises à la disposition du secteur. C'est dire l'importance accordée à ce secteur qui représente aujourd'hui près de 30% du PIB industriel et 25% des emplois industriels. La stratégie de repositionnement du secteur à l'export est nécessaire Les perspectives de développement du secteur sont bonnes, estiment les opérateurs, soulignant que «la stratégie de repositionnement du secteur à l'export est nécessaire». En attendant, les exportations de produits agroalimentaires se portent bien. La Fénagri indique, sur la base des dernières statistiques disponibles, que les exportations du secteur se sont établies à 12,6 milliards de DH au cours du premier trimestre 2015. Soit une progression de 21% (2,2 milliards de DH) par rapport à la même période de 2014. Toujours selon la fédération, cette performance est due au bon comportement des exportations de mollusques, de fruits rouges et de tomates fraîches. Au cours des trois premiers mois de l'année, les exportations agroalimentaires ont été essentiellement destinées aux marchés de l'Union Européenne: 68,6%, soit une valeur de 8,64 milliards de DH. Vers la Communauté eurasiatique, les exportations ont atteint 534 MDH, soit 4,2% du volume global. Le Japon et l'Afrique suivent avec respectivement 4% et 3,8%.