Le montant cible des contributions visé par Atlamed Invest est de 500 MDH. La BEI (Banque européenne d'investissement) a accepté d'apporter 9 millions d'euros (près de 100 MDH) à Atlamed Invest, fonds d'investissement monté par Atlamed SA, société de gestion de patrimoine pour compte, présidée par Bassim Jaï Hokimi, ancien président de l'Ona. Outre ce dernier, le tour de table d'Atlamed comprend des banquiers d'affaires – Jean Philippe Hottinger, un des héritiers des fondateurs de la banque d'affaires suisse éponyme, et Henri Moulard, ancien président de la Lyonnaise de banque, de la Banque Neuflize et du Groupe ABN Amro France. Cette contribution ne pourra toutefois dépasser le quart du montant cible, 500 MDH. Pour respecter cette condition de la banque, les initiateurs du fonds sont en cours de «recrutement» de contributeurs au Maroc et à l'étranger. Selon des sources bien informées, ils pourront compter sur une des entités satellites du groupe Siger-Ergis. Les secteurs à forte croissance et générateurs d'investissements étrangers sont visés En attendant le closing, les objectifs fixés à Atlamed Invest sont ceux d'un fonds généraliste qui investira par prise de participations dans des sociétés marocaines de différents secteurs à fort potentiel de croissance en ciblant ceux dans lesquels le pays dispose d'avantages comparatifs. L'accent sera mis sur les projets nés de partenariats avec des investisseurs internationaux susceptibles de favoriser les investissements directs étrangers Quant aux contraintes de gestion, la BEI a d'ores et déjà imposé à l'équipe Hokimi de n'investir que des entreprises dont les normes environnementales satisfont à ses propres critères comme la diffusion d'informations relatives à l'environnement, la mise en œuvre des «meilleures technologies disponibles» en fonction des circonstances et, de façon générale, la contribution à la promotion du bien-être social dans l'intérêt du développement durable. La BEI a déjà contribué à des fonds de capital-risque au Maroc qu'elle a d'ailleurs lancé au début des années 1990 avec un montant de 100 MDH concédé aux banques. Par la suite, elle a financé à hauteur de 30 MDH le fonds Capital Morocco (géré par Capital Invest, filiale du groupe BMCE) et se présente comme bailleur de plusieurs autres fonds de capital-risque à travers Averroes finance (fonds de fonds pour la région méditerranéenne)