CAN (f) 2024 / Arbitrage: la finale confiée à une Namibienne épaulée par une équipe exclusivement féminine    EURO féminin 2025 / Arbitrage : Stéphanie Frappart dirigera la finale    Golf scolaire : Le Maroc, champion du monde de la 1ère édition    Somalie : Condamnés à mort puis acquittés, 6 Marocains attendent un rapatriement    Equateur : La visite du vice-ministre de l'Agriculture à Dakhla irrite les amis du Polisario    Polisario : Bachir Sayed veut s'inspirer du Hamas dans la guerre contre le Maroc    Pour parer à des actions d'activistes marocains, l'armée espagnole se déploie près des ilôts en Méditerranée    Detención de pescadores marroquíes en Ceuta por tráfico de migrantes    Marruecos: Un proyecto de decreto para la distribución, exportación e importación de películas    Le Médiateur du Royaume alerte sur la nouvelle nature des tensions entre citoyens et administration publique    Le Chef du gouvernement préside la cérémonie de signature d'un protocole d'accord entre le gouvernement et l'Office National des Aéroports    Supervision bancaire: 93 établissements de crédit assujettis au contrôle de BAM en 2024    Les Rangers rejettent l'offre de Feyenoord pour Hamza Igamane    L'Ambassade de Chine à Rabat commémore le 98e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de libération en présence de hautes personnalités.    Chine-UE : «Renforcer la confiance» avec des «solutions concrètes»    Cancer de la prostate : Oncorad Group réalise une avancée scientifique importante    Industrie cinématographique: De nouveaux textes pour mieux organiser le secteur    Concert de Toto : La HACA tient bon face aux nouveaux censeurs    Le gouvernement adopte un décret encadrant la production cinématographique    Crise diplomatique larvée : Une quarantaine de hauts responsables algériens dans le viseur de la France    Russie: Un avion de ligne s'écrase, aucun survivant    Palestine : La Knesset vote une motion pour l'annexion de la Cisjordanie occupée    IA : Donald Trump signe un décret contre les « biais idéologiques »    Maroc Telecom affiche des résultats semestriels solides et mise sur la 5G pour accélérer sa croissance    Logistique : BMCE Capital Investments injecte 75 MDH dans BLS    Etablissements de paiement : 13,8 millions de comptes ouverts, 27% sont actifs    Li Changlin... l'ambassadeur de Chine au Maroc qui a façonné « l'âge d'or » des relations sino-marocaines    CHAN-2024: Tarek Sektioui dévoile sa liste    Mercato : Benjamin Bouchouari tout proche de Trabzonspor    Mercato : Aston Villa insiste pour Bilal El Khannouss    Mercato : QPR suit de près Khalil Fayad    Passeport marocain : 73 pays accessibles sans visa préalable    Maroc Telecom enregistre des résultats solides au premier semestre 2025    Parlement : Moudawana et retraites, les dossiers chauds de la rentrée    Affaire Ghita : Le tribunal de première instance ordonne une expertise médicale    Chasse touristique : Un chiffre d'affaires estimé à un milliard de dirhams    Maladies rares : la FM6SS et AstraZeneca s'unissent pour créer des centres d'excellence    Températures prévues pour le vendredi 25 juillet 2025    Un premier cas de Mpox détecté en Gambie    La CMR élabore un nouveau contrat-programme triennal avec l'Etat marocain    Sahara marocain : Le soutien du parti de Jacob Zuma au plan d'autonomie marocain suscite l'intérêt des médias italiens    L'Ecole de cinéma d'Alicante noue un partenariat culturel avec l'Académie marocaine de l'audiovisuel    Lois en amazigh : Hajoui plaide pour une action collective    Le Fado Festival Maroc rend hommage à Carlos Paredes    Du Burkina Faso aux Oscars : Apolline Traoré entre dans l'histoire    Le Mois de la Mode du Bénin 2025 : Cotonou à l'épicentre de la créativité Africaine    Climat : un avis historique de la CIJ met les États face à leurs responsabilités    Interview avec Othmane El Kheloufi : « On traverse une vraie crise de créativité musicale »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La loi protège mieux les victimes des contrefacteurs
Publié dans La Vie éco le 29 - 06 - 2016

En 2015, les affaires relatives à la propriété industrielle ont dépassé le cap des 1500, soit trois fois plus que les années précédentes. Le constat de la contrefaçon ne se limite plus au signe distinctif, tous les éléments de nature à créer des confusions doivent être vérifiés.
Alors que les tribunaux étaient considérés comme l'un des maillons faibles de la lutte contre la contrefaçon du fait des décisions peu contraignantes, l'année 2015 a marqué un tournant dans le traitement judiciaire des falsifications commerciales. Les affaires relatives à la propriété industrielle, presque exclusivement dédiées à la contrefaçon, ont dépassé le cap de 1 500. Un chiffre record puisque cela dépasse ce que les juges ont pu connaître en 3 ans (2012/2014).
Cette évolution s'accompagne d'une tendance jurisprudentielle de plus en plus sévère vis-à-vis des contrefacteurs. «Lorsqu'il existe un conflit entre deux marques similaires mais non identiques ou entre une marque et un autre signe distinctif tel qu'un nom de domaine qui seraient similaires, le titulaire de la marque déposée antérieurement dispose d'un recours en contrefaçon par imitation», explique, pour commencer, Dr Mohamed Darmich, juriste spécialiste en matière de contrefaçon. Il précise qu'il «s'agit d'une atteinte à la fonction de garantie d'origine de la marque et le plaignant doit prouver qu'il existe un risque de confusion dans l'esprit du consommateur d'attention moyenne».
0,7% de PIB perdu à cause de la contrefaçon
Fait nouveau : Alors que les juges se basant sur un signe distinctif pour considérer que les marques diffèrent et que donc l'action en contrefaçon est nulle, la Cour de cassation a opéré un revirement jurisprudentiel en vue de mieux protéger les titulaires des marques. La Haute cour a en effet considéré que les juges ne doivent pas se limiter à constater les «seules différences ente les signes en conflit pour conclure à l'absence de risque de confusion et rejeter l'action en contrefaçon, mais doivent rechercher si, par une appréciation globale, il pouvait exister un risque de confusion dans l'esprit du consommateur d'attention moyenne».
Une nouvelle tendance saluée par les membres du Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon (Conpiac) qui confirme, via une étude publiée en 2015, la nouvelle tendance jurisprudentielle. «Il existe plusieurs éléments qui peuvent influencer le consommateur dans son appréciation d'une marque et des produis et services qui lui font écho. Au-delà de simples similitudes ou divergences entre les marques, d'autres critères peuvent induire le consommateur en erreur et le porter à croire qu'un produit ou qu'un service provient bien du titulaire de la marque contrefaite. Tel est le cas des spécialités des marques en cause ou encore de la notoriété de la marque antérieure à la marque contrefaisante», lit-on dans le document. Le risque de confusion ne peut donc pas résulter uniquement d'un seul facteur tel qu'un terme différent, mais il doit être apprécié au regard de tous les éléments permettant une appréciation globale de la situation.
Ainsi, les tribunaux deviennent, avec l'administration des douanes, un des piliers principaux de la lutte contre la contrefaçon, qui devient de moins en moins évidente. Le Maroc vient en effet d'être classé 11e exportateur et 6e producteur des produits contrefaits et piratés (avec 0,6% de part de la production mondiale) par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui s'est appuyée sur des chiffres communiqués par les directions des douanes mondiales pour les années 2011, 2012 et 2013
(www.lavieeco.com). Le principal secteur exposé demeure le textile et cuir, suivi des produits électriques, des pièces de rechange et de cosmétiques. D'ailleurs, l'étude précise que les marchés informels locaux de production et de distribution contribuent au même titre que les importations à alimenter le marché intérieur des produits contrefaits. Au total, l'OMPIC parle d'une perte estimée entre 6 et 12 milliards de DH pour l'industrie, soit 0,7 point du PIB, un manque à gagner fiscal d'un milliard de DH et 3000 emplois perdus ou informels...
[tabs][tab title ="L'OMPIC a reçu 1 200 oppositions en 2015"]La loi 17-97 sur la protection de la propriété industrielle, modifiée et complété par la loi 31-05 en 2006 et la loi 23-13 en 2014, a permis de renforcer la répression par l'allongement des peines d'emprisonnement et l'augmentation des amendes. Le texte ouvre la possibilité au titulaire des droits de choisir entre l'action civile ou pénale pour défendre ses droits sans aucune restriction. Par ailleurs, le texte prévoit que le président du tribunal peut autoriser la saisie ou une autre forme de rétention des matériaux, des instruments et des éléments de preuve documentaire, sous forme d'originaux ou de copies, liés à l'atteinte. Cependant, les procédures d'opposition sont en règle générale -avant 2015- plus activées par les entreprises que les actions en justice, car moins coûteuses et plus rapides. Ainsi, en 2015, plus de 1 200 oppositions ont été déposées à l'OMPIC, dont plus de la moitié par des entreprises marocaines. L'administration douanière est également active puisque le recours aux demandes de suspension de libre circulation d'une marchandise contrefaite connaît un succès grandissant : 750 dossiers soumis en 2015.[/tab][/tabs]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.