Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange (ICE) ont annoncé lundi le retrait de leur offre sur Nyse Euronext au motif qu'ils ne pensent pas pouvoir obtenir le feu vert des autorités de régulation au projet. Pour rappel, Nasdaq et ICE avaient fait une offre sur la maison mère du New York Stock Exchange début avril pour environ 11,1 milliards de dollars (7,8 milliards d'euros), tentant ainsi de contrer une offre amicale de 10,2 milliards de dollars de Deutsche Börse. Suite à cette annonce, l'action Nasdaq OMX chutait de 3,4%, tandis que l'action Deutsche Börse gagnait 4,31% à 56,69 euros. Offre maintenue «Pour moi, c'est le signe clair que l'offre de Deutsche Börse va se poursuivre», juge Jürgen Meyer, dont le fonds SEB Asset Management possède des titres de l'opérateur de la Bourse de Francfort. Toutefois, l'offre de fusion lancée par Deutsche Börse reste aussi soumise à l'accord des autorités de régulation en Europe et aux Etats-Unis. Au début du mois, Nasdaq OMX et ICE avaient lancé officiellement une offre hostile sur Nyse Euronext, choisissant de s'adresser directement aux actionnaires du Big Board après que le conseil d'administration de Nyse a rejeté par deux fois leurs avances pour privilégier l'opérateur allemand. Dans un communiqué publié lundi, le directeur général de Nasdaq OMX Bob Greifeld a déclaré que son groupe était «surpris et déçu» de la position des services antitrust du département américain de la Justice. L'opérateur de la Bourse de Francfort a dit de son côté prendre acte de la décision de Nasdaq, précisant dans un communiqué qu'il «poursuivrait le processus d'accord avec Nyse Euronext». L'offre de Nasdaq OMX et ICE prévoyait que le premier reprenne les Bourses de New York, Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne ainsi que les plates-formes américaines d'options, tandis que ICE, spécialisé dans les produits dérivés, aurait repris Liffe, c'est-à-dire les activités de Nyse Euronext dans les taux d'intérêt basées à Londres. Mais ce démantèlement aurait donné à Nasdaq et Nyse un quasi-monopole sur les cotations aux Etats-Unis, un élément susceptible de pousser les autorités de régulation américaines à y opposer leur veto.