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Journaliste environnementaliste... investigations à hauts risques
Publié dans Les ECO le 14 - 06 - 2010

Dans son rapport d'enquête de juin 2010, Reporters sans frontières (RSF) indique que «... l'environnement n'est pas un sujet trop dangereux pour la presse». Et pourtant ! Cette enquête réalisée par Vincent Brossel, avec la collaboration de plusieurs correspondants de RSF à travers le monde, est un témoignage flagrant des enjeux qui se cachent derrière les enquêtes d'investigation portant sur l'environnement. Qu'il s'agisse du Brésil, de la Chine, du Gabon, de la France ou même du Maroc, l'environnement n'est pas un sujet tout ce qu'il y a de plus «vert». Bien au contraire. À l'heure où les nations tentent de trouver un accord mondial pour pallier au problème de la déforestation et au réchauffement de la planète, d'où le sommet international de Copenhague, il apparaît que certains Etats jouent «un double jeu» quand il s'agit de l'information environnementale. Parmi eux, la Chine qui selon RSF «suit une politique très ambiguë sur la question de l'environnement. À destination de l'opinion chinoise et internationale, elle prône le développement durable, comme c'est le cas actuellement à travers l'Exposition universelle de Shanghai, dont le slogan est «meilleure ville, meilleure vie». En même temps elle emprisonne des journalistes environnementalistes et censure des informations importantes sur l'écologie».
Une fois n'est pas coutume
Dans ce rapport d'enquête, Pékin n'est pas la seule à être pointée du doigt par l'organisation internationale. Ainsi, si les exemples et les témoignages fusent, il apparaît clair que l'appel lancé par RSF lors de la conférence de Copenhague a encore du mal à véritablement trouver sa place. En effet, l'association avait profité de la rencontre mondiale pour soulever le fait que «sans presse libre, la lutte contre le réchauffement climatique est vaine». C'est pourquoi il a été demandé aux gouvernements, organisations et entreprises présentes à cette occasion, de «prendre l'engagement de mieux respecter et protéger le travail des journalistes environnementalistes, et notamment d'obtenir la libération de ceux emprisonnés pour avoir diffusé des informations liées à l'environnement». Pour RSF, «il était nécessaire d'actualiser les informations et de révéler de nouveaux cas d'abus commis par des entreprises ou des gouvernements». Cependant, la bonne volonté des uns, ne semble pas suffire pour inciter les autres à agir. «Depuis septembre 2009, le sort des journalistes environnementalistes ne s'est pas amélioré» affirme l'association. «Le reporter Ouzbek Solidzhon Abdurakhmanov (condamné à 10 ans de prison «dans une affaire de drogue montée de toutes pièces») est toujours emprisonné pour avoir décrit dans de nombreux articles les conséquences humaines et environnementales de la disparition de la mer d'Aral», témoigne RSF. Un exemple parmi tant d'autres que relève ce rapport et qui démontre également les différents subterfuges auxquels entreprises et autorités ont parfois recours pour accuser ces «sentinelles de la planète» de fraude, trafic, corruption, etc. Mais les subterfuges ne sont pas l'apanage des pollueurs. En Chine toujours, un éditeur de journal semble avoir trouvé le moyen de parler des problématiques environnementales du pays sans se brûler les ailes : «les médias Canton ne peuvent pas publier d'informations sur les manifestations contre la gestion des déchets, alors ils parlent des solutions proposées par les autorités. Mais de fait, ils parlent de ces problèmes réels», raconte un journaliste d'investigation de la région. Ainsi, en attendant que les autorités ne comprennent véritablement que «Les médias sont nécessaires pour collecter et diffuser l'information au public... aident à établir des diagnostics crédibles et indépendants sur la situation de la planète». Et que «leurs analyses sont cruciales pour aider les décideurs à adopter des politiques et des règles qui permettront d'obtenir ce changement attendu». Il semble que les professionnels de la green information doivent jouer de leur habileté linguistique et de leur subtilité professionnelle.
Le Maroc ne fait pas bonne figure
Mohamed Attaoui, c'est le nom du journaliste marocain auteur du reportage sur la «mafia du cèdre» publié dans un quotidien arabophone de la place. Lui-même président de l'association «Avenir pour le cèdre et le mouflon, basée au Moyen-Atlas», il apparaît comme le «champion de la dénonciation du gaspillage» du cèdre. Dans ce rapport d'enquête, RSF le présente comme «victime d'un coup monté». En effet, selon l'association les articles de Attaoui gênaient «les autorités locales qui souhaitaient visiblement se débarrasser de lui». Mohamed Attaoui fut donc «accusé sans preuves, et arrêté puis condamné en mars 2010 à deux ans de prison ferme, pour avoir prétendument extorqué la somme de 1.000 dirhams. Quelques semaines plus tard, il a été libéré dans l'attente de son procès, suite aux pressions au Maroc et à l'étranger... Depuis sa cellule de la prison de Meknès, Mohamed Attaoui avait expliqué à Reporters sans frontières qu'il attendait l'intervention en sa faveur du roi Mohammed VI dont la Fondation pour la protection de l'environnement se veut en pointe de la lutte contre la déforestation».
«Je ne veux plus faire dans le sensationnel»Driss Chahtane : Directeur de publication d'Al Michaal
Les Echos quotidien : Quel était votre réaction lorsque vous avez appris la nouvelle de la grâce royale ?
Driss Chahtane: Un choc positif ! Une nouvelle tellement inattendue que j'ai pratiquement oublié tous ces mois durant lesquels j'ai été enfermé, toute cette douleur et cette souffrance que j'ai connue pendant mon incarcération. Je n'ai pensé qu'à une seule chose, ma femme. Je dois un très grand merci au Roi Mohammed VI qui m'a accordé sa grâce... C'est vraiment tombé à pic. Je n'oublierai jamais ce geste.
Et votre santé ?
Je vous avoue que je n'ai pas encore eu le temps de me reposer depuis. J'ai reçu beaucoup de visites et j'ai dû assister hier (lundi 4 juin) à une cérémonie de bienvenue organisée en mon honneur par la FMEJ. Dimanche, j'ai encore eu un vertige. J'ai dû consulter un médecin qui m'a prescrit un traitement provisoire. Je ne me suis pas encore remis de mes maux, mais c'est normal, ma santé s'est vraiment détériorée ces derniers mois, et j'en garde beaucoup de séquelles... Une opération est prévue le mois prochain pour soigner mon oreille droite qui me faisait souffrir en prison.
Comment voyez-vous l'avenir?
J'ai eu le temps de réfléchir à beaucoup de choses pendant que j'étais en prison. J'ai d'abord besoin de retrouver mes forces et je compte reprendre mon poste au sein du journal et changer beaucoup de choses. Al Michaal ne sera plus le même ! J'envisage de créer une nouvelle version de l'hebdomadaire. Il y a plusieurs points que j'aimerais améliorer. D'abord, un nouveau team et aussi un nouveau positionnement. Un véritable journal d'investigations et de reportages. Je ne veux plus faire dans le sensationnel. Aujourd'hui, je veux apporter une réelle valeur ajoutée aux lecteurs marocains. Pour cela il faut faire du journalisme de terrain.


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