LDC Phase de ligue / J6 (Acte2) : Arsenal déroule, City frappe fort, Real rechute, Benfica et la Juventus se relancent    Mercato hivernal : la LNFP précise les dates    CA FIFA 2025 : Les Lions face au défi syrien cet après-midi en quart de finale    Talbi Alami: Le Maroc a réalisé des avancées considérables en matière d'autonomisation politique des femmes    Le Maroc et le Burkina Faso réaffirment leur volonté de renforcer davantage leur coopération bilatérale    Services marchands non financiers : 50% des patrons prévoient une augmentation de l'activité    L'émergence d'un titan numérique : CDG Invest et Helios ancrent la souveraineté digitale du Maroc    Rail Industry Summit : 96 milliards de dirhams pour redessiner le rail marocain    Formation professionnelle: Le privé s'offre un plan d'accélération inédit    France: Une Marocaine reçoit le Prix Pépite dédié aux jeunes startups    Yakeey et Umnia Bank révolutionnent le marché immobilier en lançant le Instant Buying (iBuying)    Le propagandiste algérien, Mehdi Ghezzar, brièvement arrêté par la police française    L'Accord quadripartite antiterroriste, une expérience pionnière    Armement : les FAR renouent les contacts avec KNDS après le fiasco des CAESAR    La Déclaration de Rabat sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration publiée comme document conjoint de l'ONU    Ligue 1: Le Marocain Ahmed Kantari nouvel entraineur du FC Nantes    L'ONCF, partenaire officiel de la CAN 2025 au Maroc    Quand le Maroc transforme la CAN en stratégie d'influence    Effondrement de deux immeubles à Fès : la police judiciaire ouvre une enquête    Alerte météo : Averses et chutes de neige mercredi dans plusieurs provinces    Classement UI GreenMetric 2025: l'Université Euromed de Fès classée 1ère au Maroc    Le "Caftan Marocain" inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO    Plein succès pour la 2e édition du Festival des Arts Numériques tenue à l'UM6P    L'UNESCO valide l'inscription du Caftan en tant que patrimoine marocain sur sa liste représentative    Art's Factory II : Au service des jeunes talents des industries créatives    Hamza Igamane touché : l'inquiétude monte à quelques jours de la CAN    Espagne : le PSOE de Pedro Sanchez isolé sur la question du Sahara au Parlement    Criminal lawyer Eric Dupond-Moretti takes his one-man show to Morocco    Coupe arabe : Tarik Sektioui vise le dernier carré pour le Maroc    Moroccan general Mohammed Berrid honored in France with Legion of Honor distinction    UNESCO : Le caftan inscrit au nom du Maroc malgré les manœuvres de l'Algérie    Cinéma : Une dynamique de diffusion qui se projette dans les salles obscures du Maroc    La ministre palestinienne des AE salue hautement le soutien constant de SM le Roi à la cause palestinienne    Effondrement de deux immeubles à Fès : Le bilan grimpe à 22 morts, le Parquet ouvre une enquête    Fierté d'un héritage millénaire    Levée de l'alerte au tsunami après un séisme au Japon    19 killed, 16 injured in Fez as two buildings collapse overnight    Fès: 19 muertos y 16 heridos en el derrumbe de dos edificios adyacentes    Protection sociale : Le Maroc salué pour ses réformes structurelles    USA : Trump avertit contre un blocage des droits de douane par la Cour suprême    Brésil: un vote parlementaire pourrait ramener la peine de l'ex-président Bolsonaro à un peu plus de deux ans    L'Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, une première mondiale    Casablanca commémore les 73 ans du soulèvement des 7 et 8 décembre 1952    Bourse de Casablanca : ouverture en bonne mine    Robotique – IA : les Marocains brillent au «Enjoy AI 2025» en Chine    Palestine : Le plan de Trump peine à passer à une nouvelle phase    Rétro-verso : Immeuble de la COMANAV, jalon du patrimoine casablancais    La Chambre des Conseillers approuve à la majorité des projets de loi organique relatifs au système électoral    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pourquoi faut-il craindre la Turquie
Publié dans Les ECO le 04 - 06 - 2013

L' échéance 2017 approche à pas de géant ! L'Accord de libre-échange (ALE) qui lie le Maroc à la Turquie, adopté en 2006, prévoit la mise en place d'une Zone de libre-échange industrielle entre les deux pays dans désormais moins de 4 ans. Le démantèlement progressif des barrières douanières continue donc à s'opérer concernant les produits industriels à destination du Maroc et le compte à rebours se fait aujourd'hui de plus en plus retentissant. Nul doute que la visite officielle du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan en ce début de semaine se penchera sur l'amélioration des rapports commerciaux entre les deux pays. Une évaluation des ALE y compris celui avec la Turquie étant aujourd'hui au centre de l'intérêt du gouvernement marocain. Le royaume, qui a bénéficié dès l'entrée en vigueur de l'accord d'un accès en franchise de droit de douane au marché turc ne semble pas avoir bénéficié, à ce jour, des opportunités de cet ALE.
Un accord à sens unique
Globalement, celui-ci suit le même schéma que celui des autres accords, avec des échanges commerciaux largement déficitaires. En 2012, le Maroc a exporté près de 3 MMDH et a importé 9,7 MMDH, avec un déficit de près de 7 MMDH. Alors que les exportations à destination de la Turquie ont pratiquement stagné durant ces 3 dernières années, les importations elles ont connu un bond important depuis 2011 et ce n'est pas près de s'arrêter. «Cette situation s'explique encore une fois par le manque de compétitivité flagrant dont souffre le Maroc tant en quantité qu'en qualité de son offre exportable», déplore Jawad El Kerdoudi, président de l'Institut marocain des relations internationales (IMRI). L'asymétrie qui existe aujourd'hui entre les niveaux de développement industriel des deux pays inquiète à plus d'un titre. «Le fait que la Turquie ait accepté un démantèlement douanier immédiat pour les produits marocains renseigne sur l'absence de toute crainte chez celle-ci concernant la concurrence marocaine», souligne El Kerdoudi.
En revanche, le Maroc a tout à craindre de ce géant industriel. Les craintes formulées cornent d'abord deux secteurs très sensibles : L'agroalimentaire et le textile. Concernant le premier, les négociateurs de l'ALE ont prévu un certain nombre de garde-fous en vue de protéger ce secteur très sensible. Plusieurs restrictions ont été mises en place, les droits de douane ont été maintenus et seuls des contingents tarifaires ont été prévus. «Aujourd'hui, les Turcs cherchent à faire sauter ces verrous en vue de développer encore plus leurs exportations. Si l'ALE devait être élargi, cela constituerait une grande menace pour ce secteur», explique Amine Berrada Sounni, président de la Fenagri. Aujourd'hui, la Turquie compte augmenter ses quotas d'exportations et négocier de meilleurs taux préférentiels. «Nous pensons que ce que nous avons déjà négocié est largement suffisant. Sans même qu'il y ait d'accords préférentiels, certains produits sont déjà bien commercialisés au Maroc», ajoute le président de la Fenagri.
Tout sauf un élargissement de l'ALE
Pour le textile, c'est une crainte différente qui est ressentie. Le secteur a pu bénéficier de réels avantages concernant l'importation de matière première en provenance de la Turquie , qu'il peut ensuite traiter pour la réexporter vers d'autres destinations, notamment le marché très convoité de l'Union européenne, grâce à une règle de cumul de l'origine. En parallèle, l'ALE a prévu un démantèlement sur 10 ans à raison de 10% par an pour les produits textiles «finis» à destination du Maroc, ce qui devrait accorder un sursis de quelques années au marché marocain. Or, les mois qui nous séparent de cette échéance se comptent désormais sur le bout des doigts et il semble que la mise à niveau de l'industrie textile continue à trébucher. Le secteur qui vient de valider sa stratégie pour l'horizon 2025 devrait penser à accélérer la mise en œuvre des réformes attendues s'il ne compte pas vivre un réveil brutal en 2016.
La Turquie ne plaisante certes pas avec sa stratégie de promotion des exportations. C'est à coup d'importantes subventions aux entreprises exportatrices et d'une stratégie globale intégrant la mise en place de ses grandes surfaces de par le monde que la Turquie soutient ses exportations. Selon les professionnels, l'hypothèse d'un élargissement de cet ALE doit à tout prix être écartée. «Nous devons faire une évaluation de cet accord pour une révision de ses dispositions et non pour un élargissement de ses avantages au profit de la Turquie», s'alarme Berrada. Même son de cloche du côté du département de l'Agriculture qui craint que les produits agricoles turcs n'inondent le marché marocain en cas de nouveaux avantages accordés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.