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Rétablir la communication politique...
Publié dans Les ECO le 05 - 06 - 2011

À l'instar d'autres pays du monde, le Maroc est traversé par des tensions à dimension socioéconomique et politique.
Celles-ci sont portées par le même élan populaire d'aspiration au changement. Ce vœu du «renouveau», aussi divers soit-il dans ses modes d'expression et de manifestations, reste unanime. Imparablement, cette situation s'accompagne d'un foisonnement médiatique prêtant parfois à confusion. Ces événements sont vécus, discutés, discrédités ou légitimés tant par l'intermédiation des médias traditionnels que par les nouveaux moyens de communication.
La densité de cette actualité rend ardue la compréhension des aévolutions en cours : les écueils, les spécificités socioéconomiques sont nombreux et la tentation d'en rendre compte est complexe. Historiquement, la communication politique est née avec l'affirmation de la souveraineté populaire. La démocratie, évoluant, octroie à chaque individu une position dans l'exercice et dans l'appréciation de la souveraineté politique.
Une telle avancée traduit l'importance de la communication dans la dynamisation de la citoyenneté, dans le renforcement de la démocratie tant au niveau de son appropriation qu'au niveau de sa pratique efficiente. En effet, la communication libre et responsable témoigne de la vitalité d'un Etat dans sa capacité à susciter, à respecter l'affrontement et le débat d'idées. Elle est à la fois une réalité par laquelle transparaît la solidité d'un système ainsi que le pluralisme de ses composantes. Elle affermit, de surcroît, le lien social en renforçant la position du citoyen dans son rôle d'«Être agissant», assurant ainsi cette cohésion que Norbert Wiener dénomme le «ciment de la société moderne». Indubitablement, notre ère consacre la rupture avec la conception traditionnelle définissant le citoyen par «sa loyauté et son adhésion automatiques». Celles-ci s'altéreraient ou se désacraliseraient par le recours à une quelconque communication d'opposition. À contrario, le citoyen moderne se définit par son activité d'échange et d'engagement social. Il remplit entièrement son rôle par sa capacité à réagir dans son environnement et à le faire évoluer. Il s'agit donc d'investir entièrement et totalement son rôle d'acteur communicant et entreprenant dans la gestion de la chose publique.
Ainsi, la démocratisation de la politique, le développement de la communication accentuent l'émancipation progressive du citoyen et l'éveil aux principes de justice et d'égalité. L'association de l'argumentation politique et de la prise de conscience citoyenne permet de dépasser les dimensions traditionnelles du débat «informel ou privé» pour le transformer en débat constructif de masse. De même, l'unanimité se fait sur la nécessité d'une harmonisation communicationnelle pour un accompagnement serein du développement et de l'évolution du pays, d'une rapide mise à niveau afin de permettre à nos institutions de relever sciemment le défi de la communication dans un univers où les médias sont un véritable système de guidage de l'action sociale, où la démocratie parlementaire est devenue une véritable démocratie médiatique. Toutefois, la communication reste un dispositif corrélé à une stratégie ou à une vision, desquelles elle tire sa substance. Cette corrélation lui assure un «cadrage» ainsi qu'une crédibilité qui va accroître par celle des émetteurs, du contenu à délivrer et de la spécificité du «contexte d'émission». Il faut donc obligatoirement s'intéresser au message, aux femmes et aux hommes capables de produire du sens de par leur maîtrise des sujets et de leur «intégrité citoyenne». Un émetteur non crédible nuit immanquablement à la viabilité d'une communication tout autant qu'un discours décalé ou anachronique. Ceci atteste de la nécessité d'une prise en compte globale et homogène de l'approche communicationnelle à adopter dans un contexte d'avancée démocratique inéluctable.
Les médias dans les pays arabes sont généralement appréhendés à travers les seuls «prismes politiciens» à but d'endoctriner ou de «massifier les opinions publiques». Le travers d'une telle approche apparaît dans les formes de «catharsis» populaires se détournant des voies traditionnelles de communication pour d'autres alternatives, parfois subversives. Pour être crédible, la communication politique suppose un même intérêt porté au destinataire du discours politique (le récepteur), aux supports qui l'acheminent (le détour médiatique) qu'à la finalité de la communication (le message). La communication, véritable moteur de la démocratie, n'est aucunement la langue de bois, le marketing, ni la publicité. C'est au contraire l'espace symbolique, constitué par le jeu des acteurs politiques, des médias, de l'opinion publique, et la circulation de leurs discours en évitant sa limitation aux élites et à la «redondance discursive». Sans ouverture aux différences sociologiques qui caractérisent nos sociétés, s'agrandit le risque de perdre le contact avec la réalité, la «discréditation» des dispositifs communicationnels de l'Etat, ainsi que la «désensibilisation» par rapport aux questions fondamentales engageant le pays sur les chemins du progrès.


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