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Une commission interministérielle pour le gaz et le pétrole
Publié dans Les ECO le 08 - 05 - 2014

Chevron, Kosmos Energy, Gulfsands Petroleum et autres Genel Energy sont tous là à Marrakech, destination phare du tourisme mondial. Mais cette fois, la ville ocre n'a pas attiré l'ensemble de ces mastodontes pour ses charmes touristiques. Ces multinationales sont venues prospecter les opportunités qu'offre le sous-sol marocain, à l'occasion du Sommet du gaz et du pétrole. L'événement, organisé par l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et l'International Research Network (IRN) a attiré une centaine d'acteurs internationaux exerçant dans les énergies fossiles, mais aussi des délégations officielles de pays d'Afrique subsaharienne. Si le royaume s'est mis à organiser cette rencontre de taille, c'est parce que «le Maroc connaît un engouement de la part des compagnies pétrolières internationales et ce sommet nous permet de les réunir toutes et de leur expliquer le potentiel existant», indique Amina Benkhadra, DG de l'ONHYM. Mais aussi, c'est du fait que «l'avenir du gaz et du pétrole est très prometteur dans le royaume», renchérit Ben Hillary, président de l'IRN. Les récentes annonces de découverte de «pétrole lourd» à Tarfaya ne viendront qu'agrandir l'appétit des sociétés pétrolières. Cependant, les officiels du royaume tiennent à préciser qu'à l'heure actuelle, il n'est pas question de parler de disponibilité avérée de réserves de gaz ou de pétrole, bien que «l'espoir et l'optimisme» soient de mise.
34 entreprises en activité
À l'issue de ce sommet, les grandes entreprises pétrolières auront donc un aperçu clair de leurs éventuelles opportunités dans le royaume. Cela ne les empêche toutefois pas de se lancer d'ores et déjà à la recherche des trésors du sous-sol national. En effe, uniquement en 2013, elles ont investi 2,3 MMDH dans ces phases exploratoires. Ce rythme devrait s'accélérer durant l'année en cours. À en croire l'ONHYM, pas moins de 5 MMDH sont attendus, soit plus du double de l'année écoulée. Quant aux années à venir, cet intérêt ne devrait que s'intensifier. Et pour cause : «Le Maroc est un pays encore sous-exploré», regrette Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Actuellement, seules 34 entreprises sont en activité, avec quelques centaines de forages. Le gouvernement entend donc jouer sur la promotion et sur la simplification des procédures de son cadre législatif pour mieux attirer les explorateurs. Ainsi, les recherches s'intensifieront et pourquoi pas des découvertes de pétrole et de gaz, pour que le Maroc redevienne un pays exportateur. Eh oui, du côté de l'ONHYM, on rappelle que le royaume a exporté du pétrole dans le passé, avant 1958.
Amina Benkhadra, DG de l'Office national des hydrocarbures et des mines
«Du pétrole au Maroc ? Nous sommes optimistes»
Les Eco : Quelle est l'utilité de ce sommet ?
Amina Benkhadra : Nous organisons ce sommet en ce moment précis parce que le Maroc connaît un engouement de la part des compagnies pétrolières internationales. Le Maroc présente un potentiel sur le plan de ses bassins sédimentaires. Il a un cadre législatif très attractif et reste très actif dans la promotion, notamment au cours de la dernière décennie. Résultat, énormément de compagnies pétrolières sont venues vers nous, et cela a entraîné un accroissement des investissements. De nombreux forages sont actuellement en cours d'exploration. 2013 a été une année exceptionnelle. Nos partenaires ont investi 2,3 MMDH. En 2014, nous allons dépasser 5 MMDH d'investissements et 27 forages en activité. C'est exceptionnel par rapport à la moyenne des années précédentes et il faudra maintenir le cap dans l'avenir.
On évoque ces derniers temps de nombreux retraits des compagnies déjà engagées. Qu'en est-il ?
Je dois faire une mise au point dans ce sens : il n'y a pas de retrait. Aucune société n'est partie. Ces compagnies abandonnent des puits qui ne donnent pas les résultats escomptés pour se déplacer vers d'autres zones, en fonction des engagements qui nous lient. Généralement, il faut faire beaucoup de puits avant de tomber sur le bon puits. Les partenaires ici présents peuvent vous le confirmer.
Et par rapport au pétrole lourd récemment découvert à Tarfaya ?
Les travaux sont en cours d'évaluation. Il y avait eu d'autres sondages par le passé, qui avaient donné de l'huile lourde pour estimer l'ampleur de cette poche, ainsi que ces éventuels paramètres techniques, pour voir si cette huile sera exploitée ou pas. Notre partenaire est en train d'évaluer la situation technique pour voir comment cela pourrait évoluer par la suite.
Aura-t-on droit à une bonne nouvelle concernant la découverte de pétrole au Maroc ?
Nous maintenons l'effort et restons optimistes. Ce secteur laisse la porte ouverte au développement de nouvelles idées et la technologique nous permet d'effectuer de grandes avancées.
Est-ce que les entreprises marocaines sont impliquées dans cette dynamique ?
Du fait que c'est un secteur, comme je l'ai répété, très risqué et capitalistique, nous n'avons pas encore d'intérêt de la part des compagnies marocaines. À ce jour, une seule y opère. J'espère que la donne va changer dans l'avenir.
Point de vue
Abdelkader Amara, Ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement
Mobiliser de plus en plus d'entreprises
Notre pays demeure jusqu'à présent sous-exploré, puisque les 900.000 km2 de bassins sédimentaires existants n'ont fait l'objet que de 313 forages d'exploration: la superficie explorée reste insignifiante comparée à la superficie totale et aux potentialités des bassins sédimentaires marocains. Notre sous-sol nous réserve certainement des surprises. L'offshore allant de Tanger au nord à Lagouira au sud constitue une zone pratiquement vierge pour l'exploration pétrolière et gazière. Compte tenu des développements technologiques qui se traduisent par la réduction des coûts de production, ainsi que de la proximité des marchés européens et africains, l'offshore atlantique du Maroc constitue un objectif intéressant pour les compagnies internationales et pour les années à venir. Il est prématuré de se prononcer actuellement sur des réserves, mais les résultats des travaux réalisés ont démontré la possibilité d'existence d'un potentiel favorable à l'accumulation d'hydrocarbures dans notre sous-sol. Si le Maroc n'a pas encore de pétrole ou de gaz en quantité suffisante, il est déterminé à en chercher activement à travers l'amélioration continue de son attractivité. Notre objectif est de mobiliser de plus en plus d'entreprises internationales pour s'intéresser à nos bassins sédimentaires.
Une commission interministérielle pour le gaz et le pétrole
Le gouvernement va mettre en place, «dans les jours qui viennent», une commission interministérielle dont la mission principale est d'identifier les pistes possibles qui permettraient d'améliorer la bonne marche des projets d'exploration au Maroc. L'annonce a été faite par Abdelkader Amara, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, lors de son discours inaugural. Ladite commission sera «composée des représentants de tous les départements ministériels et établissements publics concernés par les activités de l'exploration pétrolière et gazière en tête desquels il y a l'ONHYM», a indiqué le ministre. Elle est attendue pour faire des «propositions concrètes d'ajustements nécessaires pour améliorer notre attractivité dans le domaine de l'exploration pétrolière et gazière», a ajouté Amara.


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