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Classes moyennes : Jouahri préconise des filets sociaux
Publié dans Les ECO le 30 - 06 - 2014

La décélération des activités non agricoles a impacté négativement la situation sur le marché du travail en 2013, notamment parmi les jeunes. L'instauration de la réalité des prix doit être accélérée tout en mettant en place des aides et des filets pour les classes à revenus modestes. La dette du Trésor a poursuivi sa trajectoire ascendante entamée depuis 2009, franchissant le seuil de 60% du PIB.
L'année 2013 a été marquée par une sensible atténuation des déficits jumeaux et une amélioration de 2,7% à 4,4% de la croissance, avec toutefois un profil opposé à celui de 2012, et la hausse du taux de chômage. Ce sont les principales conclusions du wali de la Banque centrale à l'occasion de la présentation de son rapport annuel devant le roi, samedi 28 juin. En effet, «à la faveur de conditions climatiques exceptionnelles, l'année a connu une importante progression de 19% de la valeur ajoutée agricole après une baisse de 8,9% un an auparavant. Le 2e fait marquant est sans doute la forte décélération des activités non agricoles avec un rythme revenant de 4,4% à 2,3%. La croissance du secteur secondaire est revenue de 1,4% à 0,3%, selon les données de BAM qui explique que cela reflète «essentiellement la baisse de l'activité minière ainsi que le ralentissement du BTP et de l'industrie manufacturière en dépit du dynamisme de certaines filières à forte valeur ajoutée». La décélération des activités non agricoles a impacté la situation sur le marché du travail, avec notamment une nouvelle baisse des effectifs dans le BTP qui ne montre toujours pas de signe de reprise après quatre années de repli.
Concernant cet aspect, Jouahri a noté que le taux de chômage a légèrement augmenté à 9,2%, impacté par la décélération des activités non agricoles pour atteindre 14% en milieu urbain, culminant à 36% parmi les jeunes citadins de 15 à 24 ans. Plusieurs facteurs cités par BAM restent déterminants comme le repli enregistré dans l'industrie qui ne montre toujours pas de signe de reprise, enregistrant une faible création de 5.000 emplois, selon les données du rapport annuel. «Le chômage des jeunes demeure un phénomène préoccupant dans la plupart des pays avancés et l'une des principales séquelles de la crise internationale», indique BAM dans une démarche visant à mettre en avant la portée mondiale de ce phénomène. Le taux du chômage est resté donc globalement élevé dans la zone euro à 12,1%, avec des niveaux exceptionnellement hauts dans certains pays partenaires du Maroc, notamment l'Espagne, l'Italie et la France. Au niveau des finances publiques, l'exercice 2013 s'est soldé par un allégement du déficit budgétaire de près de deux points du PIB, après une importante dégradation en 2012. Cette évolution est attribuable essentiellement au relèvement des prix des carburants et à la réactivation du système d'indexation des prix des produits pétroliers, entraînant une baisse sensible des dépenses de compensation. «Elle tient également aux décisions prises par le gouvernement pour contenir les autres dépenses, notamment celles d'investissement, ainsi qu'à l'encaissement de dons en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe», ajoute le rapport final de BAM. Les recettes fiscales ont pour leur part accusé une baisse attribuable essentiellement à celles du produit de l'impôt sur les sociétés et des droits de douane. Au total, le déficit budgétaire hors recettes de privatisation a atteint 5,5% du PIB contre 7,4% en 2012.
Les levées du Trésor sur le marché intérieur ont toutefois sensiblement augmenté et négativement affecté les conditions de son financement. En conséquence, la dette du Trésor a poursuivi sa trajectoire ascendante entamée depuis 2009, franchissant le seuil de 60% du PIB, avec une hausse de 12,6% de sa composante interne et de 11,1% de celle externe. La masse salariale demeure l'une des sources importantes de vulnérabilité budgétaire. Son poids par rapport au PIB s'est établi à 11,3% en 2013, «l'un des plus élevés de la région», souligne le rapport de la Banque centrale. Malgré l'opération de départs volontaires de 2005, l'effectif des fonctionnaires a augmenté de 9,2% et les dépenses de personnel se sont accrues de 56,2% entre 2006 et 2013. Le salaire moyen des fonctionnaires s'est en conséquence apprécié sur la même période de 43,1%, soit 5,3% annuellement. Aujourd'hui, le revenu moyen du fonctionnaire marocain représente 4 fois le PIB par habitant, un «niveau largement supérieur à celui observé de par le monde, en particulier au niveau des pays à revenu moyen où ce ratio se situe à 1,4», selon l'estimation de BAM.
Les mesures prudentielles
En dépit des mesures relatives à la compensation des produits pétroliers prises au cours des deux dernières années, la prudence de la politique monétaire a permis de contenir l'inflation à un niveau en ligne avec l'objectif de stabilité des prix à moyen terme de Bank Al-Maghrib. Elle s'est établie à 1,9% contre 1,3% en 2012 et sa composante sous-jacente, qui retrace la tendance fondamentale des prix, a progressé de 0,8% à 1,5%. Sur un plan monétaire, le ralentissement du crédit bancaire a été aussi constaté, dont le rythme est revenu de 4,6% à 3,9%, en deçà de sa tendance historique. Cette décélération a concerné l'ensemble de ses composantes, à l'exception des prêts à l'équipement. Malgré les incertitudes qui ont entouré le calendrier et les modalités de révision du système de compensation, ainsi que l'évolution des cours mondiaux des matières premières, le taux directeur a été maintenu à 3%. Le souci d'améliorer l'accès au financement bancaire a été pour sa part très présent en 2013 avec la mise en place d'un nouveau mécanisme de prêts garantis, bénéficiant notamment aux entreprises opérant dans l'industrie ou dont la production est destinée à l'exportation. Sur le plan de la surveillance macro-prudentielle, la Banque continue à améliorer le cadre analytique d'évaluation de la stabilité financière et les mécanismes de coordination avec les autres autorités de régulation. Dans ce cadre, des outils spécifiques de suivi de l'endettement des entreprises et des ménages ont été développés, selon le rapport 2013.


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