En plus de la crise que connaît le secteur immobilier depuis fin 2014, le marché a été inondé en ce début d'année par un jet de profit warnings. Ceux-ci ont essentiellement émané des sociétés minières, lesquelles nous ont jusque-là habitués à d'excellents résultats financiers. Pourtant, le principal indice de la cote casablancaise, le Masi, a affiché une croissance honorable de 2,33% en février. Un brin d'optimisme a ainsi soufflé sur la Bourse des valeurs de Casablanca, malgré la présence de signaux négatifs qui auraient dû entraver sa bonne reprise. Toutefois, l'indice général du marché a atteint, le 25 février dernier, son plus haut niveau depuis avril 2012; il efface de fait toutes les pertes engrangées durant les trois dernières années, et consomme par la même occasion une partie considérable de son potentiel haussier. Il convient aussi d'attirer l'attention sur le fait qu'avec cette progression, la place boursière marocaine traite désormais à 17 fois ses résultats prévisionnels 2014, ce qui la situe parmi les places les plus chères de la région Mena, selon les analystes. Le manque de liquidité reste aussi un véritable frein au développement de l'investissement dans la place boursière marocaine. La vigilance doit rester de mise durant les prochains jours, en attendant la fin de la campagne de publications financières 2014. Ces dernières devront octroyer plus de visibilité, quant aux perspectives d'avenir de la cote.