L'économie béninoise compte sur de bonnes performances du secteur agricole et sur l'appui des bailleurs de fonds pour améliorer sa croissance en 2015. Le pays a reçu des promesses de financement de près de 12 milliards de dollars pour développer ses différents programmes de développement. L'année 2015 sera-t-elle meilleure pour le Bénin que 2014 ? C'est le grand enjeu macro-économique de ce pays francophone de 112.622 km2 de l'Afrique de l'Ouest. À en croire le gouvernement béninois, la croissance du PIB devrait s'établir à 6%, soit mieux que les 4 à 5,7% attendus au terme de l'année qui s'écoule. À Cotonou, on table notamment sur une évolution favorable des cours des matières premières exportées, sur l'augmentation de la production agricole et sur la poursuite des réformes portuaires. Plus que cela, les prévisions officielles s'appuient sur un éventuel renforcement des activités industrielles, la hausse des investissements publics qui soutiennent la politique des grands travaux d'infrastructures, sans parler des espoirs nourris par un probable démarrage du tourisme local. En outre, l'économie béninoise, très dépendante des injections des bailleurs de fonds, espère recevoir un nouveau coup de pouce financier. On parle surtout «des retombées de la table ronde» tenue en juin dernier à Paris et qui a permis d'enregistrer près de 12 milliards de dollars d'engagements des partenaires techniques et financiers. Secteurs à potentiels Quant aux investisseurs potentiels, ils peuvent surtout prospecter dans les secteurs agricoles, d'électrification et éventuellement des services. Concernant, l'agriculture, il faut noter que le gouvernement développe un Plan stratégique 2011-2015. En outre, la culture et l'exportation du coton, qui fait l'une des particularités de ce pays pourrait également constituer un filon à tisser, notamment pour les professionnels du textile. D'ailleurs l'Etat béninois s'implique pour restructurer cette filière afin de permettre aux producteurs locaux de mieux rentabiliser leurs productions. Le Bénin tente également d'améliorer son attractivité en termes de climat des affaires. Il était prévu, entre autres chantiers, la mise en place d'un identifiant fiscal unique, d'un guichet unique portuaire, de même qu'une base d'imposition élargie (gel des exonérations et élargissement de l'assiette de la TVA) afin d'améliorer les recettes fiscales et réduire le déficit. Barrières Cela dit, de nombreux obstacles continuent de retarder le décollage de ce pays dont la majorité de la population est considérée comme pauvre. À ce niveau, il est noter avant tout qu'une partie de l'activité échappe encore à la fiscalité, reflétant ainsi l'importance du secteur informel. Autres barrières au développement constatées par les observateurs: une lacune en matière de gouvernance (corruption endémique), sans oublier la réglementation et la régulation financières jugées «insuffisantes». Enfin, sur le plan des infrastructures, des efforts considérables doivent encore être faits, ainsi qu'au niveau de la fourniture en électricité encore «erratique». l