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L'après-Moubarak, à chaud !
Publié dans Les ECO le 14 - 02 - 2011

C'est le souffle coupé que le monde a surveillé la levée de soleil de la nouvelle Egypte, celle de l'après-Moubarak. Quel temps fera-t-il après 30 ans de domination du Parti national du raïs déchu et quel sera le sort du changement démocratique réclamé par les révolutionnaires ? Le Maroc a été l'un des premiers pays arabes à choisir la voie officielle pour montrer sa solidarité et son intérêt aux dernières évolutions historiques que vient de connaître la scène politique égyptienne, «après l'annonce du président égyptien Hosni Moubarak, de renoncer à ses hautes fonctions et de charger un conseil suprême des forces, de diriger les affaires dans ce pays frère, a annoncé le communiqué publié par le département des Affaires étrangères et de la coopération. Le Maroc se félicite des intentions précises et des engagements clairs formulés par l'institution militaire pour assurer une transition pacifique vers un pouvoir civil démocratiquement élu». La réaction du Maroc, jugée «un peu tardive» par certains, a pourtant ses fondements dans le pacte de la Liguer arabe qui prohibe l'ingérence dans les affaires internes de chaque pays membre.
Le Maroc a tenu quand même à dévoiler son point de vue des dernières évolutions qui ont accéléré, à la fin de la semaine passée les changements du haut de la pyramide politique. Le royaume «considère que ces mesures permettront à l'Egypte d'évoluer sûrement dans la voie de la stabilité politique et répondent aux aspirations légitimes de tous les Egyptiens», précise le communiqué du département de Taïeb Fassi Fihri. Mais l'équation délicate qui reste encore posée est, évidemment, liée à la réaction des protestants qui n'ont pas encore quitté la place Tahrir, deux jours après le départ de Moubarak. La reconduction du même gouvernement pour la tâche de la gestion des affaires courantes donnait l'impression que le staff légué par l'ancien président va continuer à exercer le pouvoir, même sous l'étiquette de la très vague notion constitutionnelle de «gestion des affaires courantes». Cette dernière signifie certes des tâches de gestion journalière comme l'adoption de mesures urgentes et l'expédition d'affaires de routine, mais cela signifie en dernier ressort aussi, que les ministres peuvent continuer à gouverner pour garantir l'indispensable continuité des services publics, mais leurs compétences demeurent largement restreintes en matière de légifération.
Il est aussi attendu que la dissolution du Parlement égyptien va intervenir inéluctablement, ce qui justifie l'absence de tout contrôle des élus durant cette période transitoire. Les dispositions de l'état d'urgence, toujours en vigueur, ne vont que conforter le Conseil suprême des forces armées dans ses prérogatives. Un état d'urgence qui ne peut être levé que par le Parlement lui-même, ce qui signifie pratiquement que cet état ne pourrait être levé qu'une fois un autre Parlement institué. La préparation des conditions favorables à la transition démocratique et les pleins pouvoirs donnés au Conseil suprême militaire poussent cependant «le directoire», présidé par l'ancien ministre de la Défense, à prendre l'initiative de la levée de l'état d'exception décrété dans le pays depuis l'assassinat de l'ancien président Anouar Sadate. Les constitutionnalistes égyptiens auront donc du pain sur la planche, afin de répondre à plusieurs questions sur le sort de plusieurs lois qui devraient parallèlement changer, essentiellement celles des partis.
Toujours est-il et, afin de garantir un maximum de soutien de la communauté internationale, le pouvoir militaire provisoirement en place a considéré que les engagements déjà pris par l'Egypte sont irréversibles. Cela a été traduit comme un message direct à Israël, reconnu par l'ancien régime. Vue du Maroc, l'Egypte est perçue comme un grand laboratoire où bouillonnent plusieurs cocktails explosifs qui risquent de compliquer l'après-Moubarak. C'est ce qui explique que les réactions ont été plutôt timides et évasives. Il faut dire que l'attitude de la diplomatie marocaine est consciente du rôle régional crucial que joue ce pays et du statut qu'il a en matière de paix au Proche-Orient.
Le Maroc espère que ce pays «continuera à jouer pleinement son rôle primordial, notamment dans la défense des causes du monde arabe et de la Oumma islamique», conclut le communiqué des Affaires Etrangères sur un ton nettement solidaire avec ce changement politique inattendu au sein du pays des Pharaons.
Prudence et sagesse
C'est essentiellement la prudence et la sagesse qui semblaient être le fait générateur de la publication de la position marocaine, qui a salué au passage «le génie du peuple égyptien et la maturité politique de l'ensemble de ses forces nationales pour la mise en place pacifique des réformes constitutionnelles». C'est bien cet aspect précis relatif à la nature des mesures décidées par l'autorité militaire provisoirement aux commandes, qui a engendré la confiance qu'inspirent ces changements pour notre pays. Le soutien du Maroc au nouveau processus politique en Egypte ne va pas déroger aux constances de la diplomatie marocaine. Autrement dit, ne retenir que les éléments renvoyant directement à la légitimité démocratique et notamment «les mesures politiques annoncées, en prévision notamment des différentes échéances électorales à venir», a insisté le communiqué du département des Affaires étrangères et de la coopération. Contrairement aux pressions qui ont été exercées par les USA et l'UE avant le dénouement de la crise de légitimité politique du pouvoir de Moubarak, l'attitude du gouvernement marocain n'a pas voulu s'aligner sur cette tendance et a préféré laisser faire la dynamique interne de ce changement , dont le sort conditionnera l'avenir de la question démocratique du monde arabe en général.


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