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Coton/textile, à la recherche d'un nouveau souffle
Publié dans Les ECO le 05 - 02 - 2013

Les deux principales entreprises qui contrôlent le secteur viennent de recevoir d'importants appuis. Toutefois, elles sont encore très loin de satisfaire une demande sans cesse croissante.
Comme par pure coïncidence, Douala a abrité durant toute la semaine dernière l'Université du coton. C'est une plateforme d'échanges mise en place depuis 2008 par les 15 pays membres de l'Association des producteurs de coton africains (APROCA) pour doter les acteurs de la filière de compétences managériales. La coïncidence viendrait du fait que ces travaux se tiennent au moment où l'Etat camerounais est engagé dans la relance de la filière coton/textile. En décembre 2012, il a été organisé à Yaoundé les premières journées nationales du textile et il y a juste quelques jours, les deux principales entreprises qui jouissent presque du monopole dans cette filière ont bénéficié de prêts bancaires de l'ordre de 20 milliards de FCFA au total (30,5 millions d'euros). Par conséquent, le Cameroun attend en 2013 une production de l'ordre de 250.000 t de coton. Ce qui, malgré une augmentation de 35% par rapport à 2012, reste bien maigre comparativement à la performance de quelques autres pays membres de l'APROCA.
À l'instar du Mali dont la production, apprend-on, se situe généralement entre 450.000 et 500.000 t. Quoi qu'il en soit, cette production du Cameroun est à mettre pour l'essentiel à l'actif de la Société de développement du coton du Cameroun (SODECOTON). En effet, de 185.000 t en 2012, cette entreprise prévoit de porter sa production totale en 2013 à 240.000 t. Basée à Garoua dans la partie septentrionale du pays et détenue à 59% par l'Etat, elle jouit pratiquement du monopole de la production du coton dans le pays, à travers l'encadrement des producteurs des trois provinces où l'on cultive ce produit. Seul hic, cette production est essentiellement exportée à l'état brut. Selon la direction des douanes du Cameroun, 55.803 t de coton brut ont été ainsi exportées en 2011. Ce qui représentait alors une augmentation de 4,1% par rapport à la quantité exportée en 2010 qui était de 53.601 t. Ces chiffres font du coton brut le deuxième produit agricole exporté par le Cameroun, après le cacao brut en fèves.
Les principaux acheteurs du coton camerounais en 2011 étaient la Chine (55%), la Malaisie (13%) et le Bangladesh (12%). C'est dire si la transformation locale ne bénéficie que de la portion congrue, soit moins de 5%, selon les chiffres du ministère du Commerce. Une transformation effectuée surtout par la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM) qui, avec seulement 3.000 t de tissus produits par an, couvrirait moins de 10% de la demande, qui est estimée à 40.000 t. Une situation préoccupante pour les pouvoirs publics. Les journées nationales du textile de décembre 2012 en étaient d'ailleurs une nette traduction. Principaux objectifs : «identifier les obstacles qui entravent le développement de l'industrie textile et prescrire une thérapie pour y faire face, favoriser une connaissance des produits textiles locaux ainsi que le savoir-faire des nationaux au sein des différents métiers de la filière.» Au rang des facteurs retenus alors comme obstacles figurent la faible capacité de transformation locale du coton-fibre, l'insuffisante capacité des usines d'égrainage de la SODECOTON, ou encore le nombre réduit d'entreprises intervenant dans la filière.
Elles sont passées d'une trentaine dans les années 1980 à moins d'une dizaine aujourd'hui. Du fait notamment de la crise économique des années 1990, mais aussi de la très forte importation de la friperie. Cité par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, un cadre du ministère de l'Industrie affirme que «les différents prêts accordés à la SODECOTON et à la CICAM vont booster la filière et lui permettre de décoller à court et surtout à moyen termes». Néanmoins, il leur sera sans doute toujours difficile de couvrir la demande...
Thierry Ekouti
Dir.pub-Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Que d'opportunités à saisir !
Annoncé et attendu depuis de nombreuses années, le chantier du port en eaux profondes de Kribi est enfin sorti de terre, dans le sud du Cameroun. C'est un projet ambitieux qui coûtera pas moins de 6.000 milliards de FCFA (9,14 milliards d'euros) à l'Etat. Ce port comprendra plusieurs terminaux (aluminium, hydrocarbures, conteneurs), un appontement fer et près de 15 km de quai. En réalité, il s'inscrit dans un projet plus vaste, qui consiste à construire une ville nouvelle avec tout ce que cela comporte. Autant dire que Kribi représente, à n'en point douter, une mine d'opportunités d'affaires à saisir pour les opérateurs économiques d'ici et d'ailleurs. Le Français Bolloré, déjà concessionnaire du terminal à conteneurs du port autonome de Douala, a par exemple commencé à s'y intéresser. Seulement, dès son ouverture, ce chantier a révélé l'énorme fossé qui existe encore entre la formation et les besoins du marché du travail. Une donne qui peut s'appliquer à plusieurs pays du continent, dans la mesure où le gap entre disponibilité des compétences et ambitions des investisseurs reste encore énorme. Cela étant, les ingénieurs chinois qui exécutent ces travaux et bien d'autres à travers le Cameroun se sont ainsi trouvés obligés d'importer, parfois de Chine, des chaudronniers, des soudeurs, etc. Tout simplement parce que sur place, trop peu de gens avaient été formés dans ces disciplines-là. Ce chantier est donc finalement une opportunité à saisir aussi pour le Cameroun et peut-être ses voisins qui devraient recadrer les programmes de formation dans les écoles en fonction des besoins qui pourront se manifester dans 10, 15, 20 ou même 30 ans. Il s'agit là d'une bonne façon de préparer l'avenir économique du pays.


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