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Une voie ferrée pour exploiter un gisement de fer
Publié dans Les ECO le 24 - 06 - 2014

Cette infrastructure permettra d'exploiter la mine de Mbalam-Nabeba, située des deux côtés de la frontière entre le Cameroun et la République du Congo.
L'un des principaux projets d'intégration en Afrique centrale devra être une ligne de chemin de fer de 580 km reliant le Congo et le Cameroun. C'est en effet ce qu'il faut retenir de deux contrats signés récemment à Yaoundé et à Brazzaville. Le dernier contrat a été signé le 18 juin dans la capitale congolaise entre l'entreprise portugaise de travaux publics Mota-Engil et Congo Iron, la filiale congolaise de la société australienne d'exploitation minière, Sundance Resources. Le contrat veut que Mota-Engil construise 40 km de voie ferrée pour permettre d'évacuer le fer de la mine de Nabeba située dans le nord-ouest du pays vers Mbalam au Cameroun. Auparavant, le premier contrat avait été signé le 5 juin 2014 entre l'entreprise portugaise et Cam Iron, filiale camerounaise de la société australienne. Ici, ce sont au total 540 km de chemin de fer qui vont être construits pour relier la mine de fer de Mbalam dans le sud-est du pays et le port en eaux profondes de Kribi, situé sur le littoral atlantique.
Ce qui fait un total de 580 km de chemin de fer à ériger. C'est en effet Sundance ressources qui a été retenue pour exploiter ce gisement de fer qui chevauche la frontière des deux pays. Selon les estimations, son exploitation permettra de produire et d'exporter environ 35 millions de tonnes de fer pendant les 25 premières années, soit 22 millions de tonnes pour le Congo (Nabeba) et 13 millions de tonnes pour le Cameroun (Mbalam). Lors de la signature du contrat au Cameroun, il a été indiqué qu'en plus de la voie ferrée, le projet induit la construction d'usines de transformation et d'enrichissement du fer, ainsi que la construction d'infrastructures nécessaires à la production de minerais à haute teneur en fer destinés à l'export.
L'on a également appris que le projet nécessitera la construction d'une centrale hydroélectrique de 350 mégawatts sur le fleuve Dja au Cameroun. Enfin, il est prévu la construction d'un terminal minéralier au port en eaux profondes de Kribi, question de faciliter l'exportation du produit par voie maritime. Pour réaliser ce vaste chantier, l'entreprise portugaise s'est associée à Standard Bank, la principale banque sud-africaine, qui est chargée de mobiliser les financements qui sont estimés à environ 3.000 milliards de FCFA (milliards de dollars) en ce qui concerne la première phase de la partie camerounaise. «Si le total des investissements pour la première phase du projet est d'environ 3.000 milliards de FCFA, naturellement, aucune banque, aucun investisseur, ne peut supporter tout seul un tel niveau d'investissement. Résolument, nous avons fait le choix de conseiller à l'Etat de ne pas recourir à une garantie souveraine parce que cela plomberait le ratio d'endettement du Cameroun et ce n'était pas opportun parce que le projet est rentable, donc on doit garder notre capacité d'endettement pour des projets pour lesquels les financements seront moins compliqués à obtenir», explique, dans les colonnes du Quotidien de l'Economie, Serge Yanic Nana, le conseil financier du gouvernement camerounais dans le projet.
Après les travaux préliminaires prévus dès la fin de cette année, le calendrier de la concrétisation de ces infrastructures est censé commencer en 2015 pour s'achever en 2019, année du début de l'exploitation du minerai. «Nous allons commencer le travail cette année par le design, les relevés et les études géotechniques. Au total, nous aurons besoin d'une main d'œuvre de 5.000 personnes motivées, mais, nous avons aussi besoin d'entreprises locales désireuses de travailler pour ce projet», confirme Gilberto Rodriguez dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. À en croire Serge Yanic Nana, les revenus moyens cumulés de l'Etat du Cameroun sur 25 ans seront de 300 milliards de FCFA (600 millions de dollars) «avec un peu moins de revenus les 10 premières années (Phase I) et beaucoup plus de revenus les 15 dernières années (Phase II)».
Thierry Ekouti,
Dir. pub - Le Quotidien de l'Economie (Cameroun)
Questions sur les APE
Après avoir décidé de s'associer aux autres pays de l'Afrique centrale, dans le cadre des négociations en vue de la signature des accords de partenariat économique (APE), le Cameroun va financer, pour le compte de la sous-région, une étude sur l'impact fiscal de cet accord sur les économies des pays concernés. Selon Pierre Moussa, le président de la Commission de la Cemac , il est faut savoir, avant la signature de l'accord en octobre prochain, ce que l'on va perdre suite à l'effacement des barrières douanières aux produits qui viendront de l'Union européenne, et surtout comment faire pour compenser ces pertes dans les caisses des Etats. Pourquoi l'idée d'une telle étude intervient-elle si tardivement? Sur quelle base le Cameroun avait-il alors signé tout seul l'accord d'étape en 2007? À quatre mois de la date butoir fixée par l'Union européenne pour ratifier cet accord, il faut craindre que cette étude ne soit pas menée à son terme à cause de délais trop courts, soit qu'elle soit baclée avec, évidemment, un risque d'aboutir à des conclusions incorrectes aussi bien sur l'impact fiscal proprement dit que sur les modes de compensation susceptibles d'être mis en place. Surtout quand on sait que les statistiques et les archives ne sont pas forcément bien tenues dans cette partie du continent. Mais «mieux vaut tard que jamais», et le fait d'avoir pensé à cette étude permettra à coup sûr de disposer d'arguments plus solides et plus décisifs dans cette rude négociation.


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