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Société de développement local : Un modèle à dupliquer sans modération
Publié dans Les ECO le 16 - 03 - 2016

Face aux déboires de la gestion locale, de nouveaux instruments de gestion ont vu le jour : les sociétés de développement local. Déchets, parking, transports... Elles sont mandatées pour la gestion de plusieurs services vitaux, révolutionnant au passage les modes de gestion des affaires locales.
Société de développement local (SDL) : l'appellation est entrée dans le jargon de la gestion locale depuis quelques mois. C'est la solution «miracle» concoctée par l'autorité locale pour en finir avec l'anarchie qui caractérise la gestion des affaires de la cité. Le plan de développement du Grand Casablanca 2015-2020 a réservé une place de choix à ces outils novateurs de gestion de la chose publique pour mettre en œuvre ses axes, et ce, dans le but de dépasser les dérapages de la gestion locale afin de faire de la métropole un hub financier inclusif, créer un espace attractif pour les acteurs économiques et un espace de vie, de prospérité et de divertissement. Prévues par la Charte communale, les SDL devront contribuer en effet à la transformation de la ville.
Pas moins de sept sociétés ont été créées à cette fin: Casa-Transport (mobilité), Casa-Aménagement (grands projets structurants), Casa Prestations (gestion des abattoirs, marchés de gros), Casa-Events Animation (gestion des infrastructures sportives et culturelles) et Casa-Patrimoine (réhabilitation du patrimoine), Idmaj Sakan (résorption des bidonvilles) et Casa-Développement (parking).
Gestion rationnelle
La complexité des dossiers à traiter nécessite un certain niveau de technicité pour gérer la ville, chose qui fait défaut à la majorité des instances en charge de la gestion locale. En effet, à quelques exceptions près, et en dépit de l'expérience de la gestion déléguée qui n'a pas donné les résultats escomptés, la plupart des communes n'ont pas réussi à développer un modèle de gestion rationnelle de leurs ressources et une prestation de services de qualité. Les SDL, offrant cette technicité et une souplesse de gestion, devront ainsi rectifier le tir.
La région est partie prenante puisque son conseil fait partie du tour de table de ces sociétés aux côtés du Conseil de la ville, du ministère des Finances et du Conseil de la préfecture. Le représentant de l'Etat, le wali Khalid Safir, porte à bras le corps cette expérience. Lors d'une conférence de presse, organisée en avril 2015 à HEM, il a avancé plusieurs arguments qui plaident en faveur des SDL.
Pour lui, la composition du Conseil de la ville est pléthorique. Cette instance compte 147 élus pour 3,4 millions d'habitants alors qu'une ville comme New York se contente de 50 élus pour 8,4 millions d'habitants. Et de préciser que les décisions sont prises par les élus et les SDL sont des outils pour les réaliser. Pour Safir, le recours aux SDL se justifie aussi par un manque de coordination entre les services de l'Etat.
Il n'hésite pas à pointer du doigt «une intervention très déstructurée de l'Etat». Le polytechnicien regrette «l'absence d'articulation entre les services de la ville et l'administration et entre ces derniers et les ministères actifs sur ce territoire». Autorités locales, élus et SDL doivent accorder leurs violons pour assurer le succès de ce Plan de développement. Au-delà de la métropole, le modèle des SDL perce un peu partout dans le royaume. L'on compte plus d'une vingtaine de sociétés à Settat, Rabat, Tétouan, Safi, Khouribga, Salé, Nador, Marrakech... Pour la région Casablanca-Settat, plusieurs communes souffrent de différents dysfonctionnements dans la gestion de leurs affaires locales. Les SDL peuvent être à ce niveau une manière de prendre en charge des affaires courantes de la cité.
En plus de la gestion des routes et parkings, le champ d'intervention des SDL commence à s'élargir pour inclure d'autres missions: gestion des zones industrielles, des abattoirs, des marchés de gros, des manifestations culturelles et sportives, de l'éclairage public, du transport public par autobus...
Les réserves des élus
Selon la Charte communale, les collectivités locales ou leurs groupements doivent détenir au moins 34% du capital de la SDL. Et dans tous les cas, la majorité du capital de la société doit être détenue par des personnes morales de droit public. Cela ne rassure pas pour autant les élus qui y voient une immixtion dans leurs affaires internes. En effet, nombre de représentants locaux considèrent la mise en place des SDL comme une manière détournée de leur couper l'herbe sous le pied et de réduire leurs prérogatives. Mais en dépit de leurs réticences, les nouvelles entités ont vu le jour. En attendra le bilan de leurs actions pour en juger...


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