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Niels Schneider. "Le regard de prédateur sur une enfant a été très difficile à jouer !"
Publié dans Les ECO le 02 - 10 - 2018


Niels Schneider. Comédien
Dans «Un amour impossible» de Catherine Corsini, il est un père abusif et manipulateur. Niels Schneider est de ces acteurs inclassables et intemporels qui rappellent le cinéma d'une autre époque.
Dans «Amour impossible», vous êtes dirigé par Catherine Corsini, est-ce que vous avez appréhendé le travail différemment ?
Le travail s'aborde de la même manière. C'est vrai que c'est beaucoup le hasard qui a fait que j'ai fais beaucoup de premiers films. Plus que des choix, c'est toujours une histoire, comment le contact se fait avec le metteur en scène. Ce que j'aime dans les premiers longs c'est que souvent les réalisateurs sont animés par des projets qu'ils portent depuis très longtemps. Ils se sont beaucoup battus. Il y a comme une sorte de manifeste qui pause leurs envies de cinéma dans leurs premiers longs. Ce qui n'était pas le cas de Catherine mais Catherine était fort animée par son film, par le sujet. Je ne la connaissais pas, je connaissais peu son cinéma mais je sentais qu'elle le portait fort en elle. Je l'ai senti avant même de lire le scénario et à la lecture du scénario, j'ai compris tout de suite. C'était bouleversant, fluide, intelligent…
Vous avez dit oui tout de suite ?
Je n'ai pas tout de suite dis oui parce que j'appréhendais une chose : le film se passe sur 30 ans. Mon personnage est plus sur deux époques mais j'ai toujours eu peur au cinéma du vieillissement par le maquillage. Je me disais que c'était plus judicieux pour elle de prendre un acteur qui était en plein milieu. J'ai fais des essais avec Virginie et je me suis dis que l'on pouvait former un couple de cinéma. Les essais de maquillage ont fini par me convaincre, finalement…
Comment prépare-t-on un rôle d'un père abusif qui ne veut pas reconnaître son enfant ?
C'est un rôle totalement fascinant parce que déjà, ce qui caractérise ce personnage c'est sa classe sociale. C'est quelque part un anarchiste de droite, il a cette pensée libre, tout du moins dans sa jeunesse, qui lui permet de tomber amoureux de Rachel, issue d'une classe inférieure. C'est un érudit, il fallait travailler sur son assurance, son charme qui opère sur elle. Et en même temps il fallait travailler sur quelque chose de profondément glacial de l'intérieur.
À voir votre filmographie, vous avez pour habitude de jouer des rôles d'anges maléfiques …
Oui ! J'adore ça, j'aime ce genre de rôles, c'est ce que je trouve le plus intéressant à jouer. Plutôt que de jouer une seule émotion, d'un seul bloc. En tant que spectateur, j'adore ça ! Des personnages qui ont plusieurs couches, dont on croit cerner la personnalité mais on se trompe totalement. C'est plus proche de l'humain. L'humain a plusieurs facettes, c'est ce qui se rapproche le plus de la vie.
Pour revenir à «Un amour impossible», adaptation du roman de Christine Angot. Est-ce que vous avez lu le roman aussi ou avez-vous préféré faire confiance au script ?
Non, je n'ai pas lu le roman, j'ai préféré ne pas le lire. J'aurai pu mais je trouvais que le scénario se tenait vraiment. Je n'ai pas senti qu'il fallait aller chercher une matière qui manquait, qui aurait pu manquer dans le scénario. Dans le roman, il y a des descriptions physiques du père et je n'avais pas envie de constater qu'il était loin de moi. Je l'ai lu ensuite, j'ai bien fait de ne pas le lire. Je ne ressemble pas du tout au personnage. Il était petit, il avait des yeux globuleux, je ne crois pas que cela m'aurait aidé…
Est-ce que le fait d'avoir eu un césar donne plus de confiance sur un plateau de tournage ou est-ce une pression supplémentaire ?
Non, ce n'est pas du tout à jouer, il ne faut pas y penser. Pour certains acteurs, cela rajoute une pression. Je suis très heureux d'avoir eu ce prix mais ensuite il y a tout à recommencer sur chaque rôle. J'essaie justement de faire en sorte que ce ne soit pas un poids, que ce ne soit pas un empêchement. Que ce soit quelque chose, qui dans les périodes de doutes, me donne la force d'y arriver. Je me dis que j'en suis capable…
Comment s'est fait le travail avec Virginie Efira ?
Il y a plusieurs lectures. On a beaucoup discuté Catherine, Virginie et moi ! On a fait des semaines de cours de danse pour finalement une seule valse qui est très courte et finalement pas très acrobatique ! (Rires). Cela nous a permis de se rapprocher, d'être à l'aise. Nous sommes très timides et donc par la danse, on s'est beaucoup rapprochés. C'est le seul travail en amont vraiment. Ensuite tout s'est fait sur le tournage.
Est-ce qu'il y a une scène qui a été plus difficile à jouer qu'une autre ?
Il y a eu une scène compliquée à jouer, pas grand-chose mais c'est ce regard que je porte sur l'enfant, sur ma fille. Le moment où je la regarde différemment pour la première fois, on s'imagine que c'est le premier abus. J'avais créé un lien avec Estelle, la comédienne, un super lien de confiance. Et c'était la première fois dans le jeu que j'avais un regard différent. Je pense que ça n'a été ni agréable pour elle, ni pour moi. Cela nous a beaucoup surpris, les deux…Ce regard prédateur a été difficile à jouer.
Y a-t-il un personnage que vous avez eu du mal quitter ?
Il y a eu «Diamant noir» bien sûr, celui de Philippe dans «Un amour impossible», j'avais plus hâte d'en sortir mais il y a un rôle auquel je pense. Un film qui n'est pas encore sorti et qui sortira l'année prochaine qui s'appelle «Sympathie pour le diable», ça se passe pendant la guerre de Bosnie, pendant le siège de Sarajevo. Pendant deux semaines, je continuais à fumer le cigare comme mon personnage et je ne quittai pas ses vêtements. Je m'habillais comme lui pendant des semaines. C'était difficile à comprendre et à expliquer…


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