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La diaspora et le retour au bercail:Grand angle
Publié dans Les ECO le 01 - 12 - 2009

« Le retour au pays d'origine ne se fait pas toujours dans la facilité». Ce constat fait l'unanimité au sein de la diaspora marocaine. Les problèmes que rencontrent ces marocains d'ailleurs sont aussi multiples et variés que la diversification de leurs profils et leurs statuts juridiques. La rencontre, organisée à Casablanca le 26 novembre, par l'association du réseau international de la diaspora marocaine (RIDM) a été l'occasion de découvrir quelques parcours et de partager des expériences riches et diversifiées.
Qu'il s'agisse de retour temporaire ou définitif pour des immigrés nés au Maroc ou ceux nés sous d'autres cieux, le retour réussi et accompli est souvent synonyme de défis et de challenges.
Réussite professionnelle ou sociale,
ou les deux?
Si les compétences et les profils des cadres hautement qualifiés sont convoités par les entreprises marocaines et les multinationales présentes au Maroc, pourquoi alors certains réussissent-ils pleinement leurs réinsertion alors que d'autres échouent, abandonnent et finissent par retourner aux pays d'accueil? Lorsqu'il s'agit du retour des marocains de deuxième ou de troisième générations, plusieurs paramètres entrent en jeu. Pour certains, ce serait la non maitrise de la langue arabe et dialectale qui constitue le handicap majeur. Pour d'autres, cela est plutôt lié à des problèmes de régionalisation. «Avec mon bac+5 on me proposait au mieux un poste d'hôtesse d'accueil en France, mon pays natal. C'est une des raisons qui m'ont poussé à sauter le pas et à retourner au Maroc. Aujourd'hui, j'ai ma propre entreprise de création de bijoux», commente cette jeune franco-marocaine de retour au Maroc depuis une dizaine d'années.
L'épanouissement professionnel et personnel ne peut être atteint qu'au prix de plusieurs années d'endurance et d'efforts de réadaptation, tel que l'explique cette même source.
Intégration difficile
Autre témoignage. Né au Maroc, Hicham, la quarantaine, travaille à Casablanca pour le compte d'une entreprise émiratie à Dubaï. Il a été embauché directement des Etats-Unis après y avoir travaillé pendant onze ans. «Lorsque ma société a décidé d'ouvrir une succursale au Maroc, le choix du représentant sur place s'est naturellement porté sur moi? Je connais très bien mon entreprise et ses produits ; je suis marocain et je maîtrise la langue». Enthousiaste, Hicham n'a pas hésité un seul instant. Etant encore célibataire, il avait l'avantage d'être plus mobile et considérait cette opportunité comme l'occasion de revenir au pays dans des conditions idéales. Un rêve qui n'a pas tardé à virer au cauchemar une fois sur place. «Je me suis rendu compte que je ne connaissais rien de la vie active au Maroc, mes études et mes premières expériences étant faites aux Etats unis et à Dubaï. En effet, au Maroc, tout fonctionne autrement et selon un autre référentiel culturel auquel je n'ai jamais été initié». Un combat qu'il continue de mener au quotidien après six mois de retour.
Maitrise des codes
La variable déterminante dans la réussite du pari du retour semble être incontestablement celle de la maitrise des codes culturels. Les marocains nés ailleurs et qui réussissent pleinement leur réintégration dans la patrie d'origine sont soit des personnes qui ont vécu au Maroc dans leur bas âge, de la naissance à l'adolescence, soit des personnes qui se sont régulièrement rendues au Maroc pendant leur enfance, et sur des périodes plus ou moins longues et répétées.
Les marocains courtisés dans leurs pays d'accueil
Dans le cadre du rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines dans le monde, le Maroc n'hésite pas à recruter ces compétences dans leurs pays d'accueil. A l'image du forum Careers in Morrocco, forum dédié aux opportunités de carrière et de partenariat au Maroc, qui s'est déroulé le 11 octobre dernier. Plus de 30 partenaires et exposants ont accueilli durant cette journée plus de deux mille candidats et visiteurs professionnels, venus des différentes provinces canadiennes et américaines.
L'initiateur de l'université internationale de Rabat
«La clé de la réussite, c'est
la persévérance et beaucoup de patience» nous confie Nourredine Moudib, en réponse à la question sur
le retour de la diaspora marocaine. Après avoir passé 28 ans en France, ce marocain porteur de projets, est actuellement professeur chercheur en informatique
à l'université de Nantes et consultant international auprès de l'organisation mondiale de santé (OMS).
Issu d'un milieu modeste de
la région de Beni Mellal, il
se considère comme un bon exemple d'ascension sociale par l'éducation. Il faut préciser qu'il y a de quoi, après une carrière brillante à l'étranger, cet as est à l'origine de la création de l'université internationale de Rabat,
qui verra le jour en septembre 2010. «Mon souhait s'inscrit dans une perspective de l'instauration d'un système égalitaire et équitable.
Il s'agit de permettre aux jeunes étudiants brillants, issus de milieux modestes, d'accéder, après obtention
de bourses, à des études supérieures de qualité au Maroc». Pari réussi, mais qui relève du parcours du combattant. «Il nous a fallu plus de 3 ans de combat continuel pour voir, enfin,
le bout du tunnel, les procédures étant longues et
les obstacles nombreux avec,
à leur tête, les lourdeurs administratives», nous explique Nourredine Moudib. Les procédures se sont accélérées après l'obtention
du parrainage royal du projet.
Appartenance pluriculturelle
Des études de l'UNESCO ont montré que, parmi les immigrés du monde qui s'intègrent le plus facilement et le plus rapidement, ce sont les immigrés marocains. Dans le classement ils arrivent en troisième position après la diaspora israélienne et syro-libanaise. Eu égard à la situation géographique, historique et à son plurilinguisme, les Marocains vivant à l'étranger sont prédisposés naturellement à une appartenance pluriculturelle, de même qu'ils sont facilement polyglottes.


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