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Rentrée politique. Tout repose sur le remaniement ministériel ! (2/4)
Publié dans Les ECO le 02 - 09 - 2019

L'imminent remaniement ministériel est le principal dossier épineux de cette rentrée politique qui s'annonce difficile pour le chef de gouvernement et sa coalition gouvernementale. Le gouvernement est très attendu sur nombre de dossiers dont la mise en œuvre de la réforme de l'enseignement, de la déconcentration et de la régionalisation.
La rentrée politique s'annonce délicate pour le chef de gouvernement, qui devra faire face à l'épreuve du remaniement ministériel prônée par le souverain. Jusque-là, rien ne filtre sur le plan officiel, même si le compte à rebours est enclenché. Les contacts devraient bientôt commencer avec chacun des chefs de file des partis politiques avant d'entamer l'étape périlleuse des tractations entre toutes les composantes de la coalition gouvernementale. L'exercice n'est pas des plus faciles, d'autant plus que l'on s'attend à un remaniement ministériel élargi et à une restructuration de l'architecture gouvernementale. El Otmani risque de faire face à un bras de fer musclé de la part de ses alliés à l'instar de ce qui s'est passé lors des premières négociations pour la formation du gouvernement. Les différends qui avaient éclaté alors risquent de refaire surface et de déteindre sur les tractations entre les alliés qui n'arrivent pas à parler de la même voix. En témoignent leurs passes d'armes au sein du Parlement et dans les meetings partisans. Il faut en premier lieu se mettre d'accord sur la restructuration du gouvernement. Selon des sources internes de la majorité, il est fort probable que les secrétariats d'Etat dont l'efficacité et l'utilité sont pointées du doigt disparaissent dans la nouvelle architecture, bien que cette décision risque de porter l'estocade à la représentativité féminine au sein de l'Exécutif. Sur les huit femmes que compte le gouvernement El Otmani, sept sont en effet des secrétaires d'Etat. L'idée de la suppression des 12 secrétariats d'Etat, qui représentent 31,5% du gouvernement, ne date pas d'hier. Elle a déjà été soulevée il y a quelques mois en raison de la polémique autour de la signature des arrêtés d'attribution. Pour le moment, il s'agit de simples supputations et de vœux qui risquent de se heurter à une certaine résistance, lors de la phase fatidique de répartition des portefeuilles ministériels. Même au sein des partis, la gestion de ce dossier ne s'annonce pas aisée. Le défi est de présenter des profils capables de booster l'action gouvernementale au cours des deux prochaines années. La nouvelle architecture gouvernementale sera résolument déterminante dans le choix des profils des nouveaux membres du gouvernement. Chaque parti de la coalition gouvernementale devra proposer sa vision du changement.
La carte politique chamboulée
El Otmani va-t-il garder les mêmes alliés? Des rumeurs circulent sur l'imminent départ du Parti du progrès et du socialisme (PPS) qui ne s'entend pas avec quelques formations de la coalition gouvernementale. Cette question, qui était à l'ordre du jour du PPS il y a quelques mois, n'est pas d'actualité pour les progressistes, d'après un dirigeant au PPS. Le parti du livre tient à rester au sein du gouvernement en dépit de la position de certains de ses alliés. Le mariage de la carpe et du lapin entre le PJD et le PPS, qui se poursuit pour le deuxième mandat consécutif, a suscité, rappelons-le, des critiques acerbes tant de la part des fins connaisseurs de la scène politique que des citoyens. Cependant, les progressistes disent assumer leur décision (voir aussi p.23). Par ailleurs, serait-il possible de s'ouvrir sur le Parti de l'Istiqlal, connu pour ses compétences dans la gestion de la chose publique? Rappelons que les héritiers de Allal El Fassi ont été écartés de la formation du gouvernement par un veto, principalement du RNI, alors que le PJD aspirait, au départ, à les intégrer dans le gouvernement. Le parti de la balance a par la suite rejoint officiellement les rangs de l'opposition par décision de son conseil national. Le Parlement du parti est en effet la seule instance décisionnelle habilitée à prendre une décision d'une telle ampleur (entrer ou sortir du gouvernement).
Enseignement: le défi de la mise en œuvre de la réforme
L'accélération de la cadence s'impose pour mettre en place le remaniement escompté. Les alliés de la coalition gouvernementale sont appelés à accorder leurs violons pour jouer la même partition et pouvoir, ainsi, traiter efficacement les dossiers brûlants qui sont sur la table du gouvernement, et à leur tête la réforme de l'enseignement. Avec l'adoption au forceps de la loi-cadre de l'éducation et de la formation, la feuille de route est désormais claire pour l'Exécutif. Cependant, il faudrait des préalables pour réussir la réforme souhaitée et sauver l'école publique marocaine. En premier lieu, il s'avère nécessaire de garantir la mise en œuvre des nouvelles dispositions législatives. Il faut dire que nombre de lois sont restées lettre morte à cause de l'absence des textes d'application. Aujourd'hui, l'Exécutif n'a pas le choix. Un délai de trois ans est fixé pour sortir tous les textes d'application de la loi-cadre. La préparation de l'arsenal juridique nécessaire à l'implémentation des mesures prévues par le nouveau texte a été entamée. Les lois, les décrets et les décisions ont déjà été définis. Il faut, par ailleurs, ériger l'amélioration de la gouvernance financière en priorité. La Cour des comptes a accablé le département de tutelle et les AREF. Un ensemble de dysfonctionnements et de lacunes entachant la gestion du matériel didactique et des produits chimiques ont été relevés. Le dossier est désormais entre les mains de la justice. L'enquête est en effet en cours; elle devra révéler s'il s'agit de dilapidation des deniers publics ou d'une question de mauvaise gouvernance. Les deux cas interpellent le ministère de l'Education nationale et le mettent devant ses responsabilités. Le dossier de la gouvernance doit en effet être érigé parmi les priorités dans la réforme du système éducatif. La gestion des ressources humaines n'est pas en reste. La rentrée va commencer sous le signe de la grogne des enseignants cadres des académies qui ont paralysé, l'année dernière, la scolarité pendant de longues semaines. Le gouvernement va-t-il pouvoir éviter la réitération de ce scénario au cours de l'année scolaire? Le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné jeudi dernier que le dialogue allait se poursuivre avec les enseignants.
Régionalisation et déconcentration
Par ailleurs, le gouvernement est très attendu sur les deux chantiers de la régionalisation et de la déconcentration administrative, dont la mise en œuvre connaît un retard abyssal. Le chef de gouvernement s'est engagé à accélérer le rythme d'adoption des schémas directeurs de la déconcentration administrative qui vont permettre au gouvernement d'élaborer une feuille de route claire et de passer à la deuxième étape, celle du démarrage du transfert et de la délégation des compétences aux administrations régionales, qui vont se faire progressivement en 2020 et 2021. Une nouvelle architecture de l'administration régionale sera mise en place à partir de la fin de cette année. Un grand intérêt devra être accordé aux ressources humaines qui vont animer le chantier de la déconcentration administrative. Ce dossier ne sera pas facile à gérer par les administrations centrales. On s'attend à ce que le démarrage de la déconcentration administrative donne un coup de fouet à la régionalisation avancée, dont la mise en œuvre piétine. Cela fait quatre ans que les présidents des régions attendent avec impatience le renforcement de l'administration régionale pour pouvoir traiter avec des interlocuteurs locaux capables de prendre la décision sans attendre le feu vert de l'administration centrale. L'élaboration du plan d'implémentation de la déconcentration permettra aussi de finaliser la Charte de la régionalisation qui porte sur le transfert tant attendu des compétences aux conseils régionaux.


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