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Mieux vaut prévenir que... subir
Publié dans Les ECO le 18 - 08 - 2010

Dès qu'il s'agit de prévenir les risques sur les lieux de travail, les sites industriels sont les premiers à être pointés du doigt. Et vu leur multiplicité, il est très difficile d'établir une liste exhaustive des risques encourus. En effet, chaque site industriel en fonction de ses activités, des produits qui y sont utilisés et de sa situation géographique, présente des risques spécifiques. Demeurent, néanmoins, des «classiques» que sont l'incendie et l'explosion pour les sites classiques. «Dans notre usine, ces risques sont liés à la circulation des chariots élévateurs, aux bruits, à l'électricité et à l'incendie», nous explique un responsable HSE d'une usine de fabrication de carton. Les conséquences des accidents qui surviennent sont les maladies professionnelles, les blessures plus ou moins graves, les lésions corporelles permanentes, les dommages aux biens et équipements, sans parler des pertes financières et de crédibilité. Les dommages peuvent même affecter l'environnement, dans le cas d'usines chimiques ou pétrochimiques. Dans ce type de structures, les risques peuvent être liés au déversement de produit dangereux, aux poussières et émanations toxiques, ainsi qu'à l'exposition à des produits dangereux ou à des radiations.
Prévenir les dégâts
«Comme tout site industriel, il existe chez nous des risques liés au personnel employé sur place», nous explique Amjed Achour, PR manager pour le compte de la Centrale laitière. Et d'ajouter que «les déplacements sont régulés à travers les différents lieux du site de production et les vêtements de sécurité à porter en fonction du lieu où se trouve l'employé sont spécifiques». Selon ce responsable, «un certain nombre de règles de conduite a été mis en place. Il s'agit, notamment, de balises et de panneaux d'affichage pour faciliter l'application de ces règles. C'est que l'industriel a sa propre politique de prévention des risques. Et justement, une bonne politique de prévention doit être basée d'abord sur l'identification des obligations légales et réglementaires en la matière», fait savoir Omar Benaicha, directeur général du Bureau Veritas, organisme certificateur de la place. Une réglementation qui, lorsqu'elle ne date pas des années 60, reste difficilement accessible. «La réglementation au Maroc n'est pas mise à jour et ne couvre pas toutes les évolutions technologiques et NTIC», nous fait savoir Abdeslam Zriba, directeur de projet chez Progress Partner, organisme de conseil et de formation dans la prévention des risques industriels. Le chef de projet en sait quelque chose, puisque pendant ses 20 ans d'expertise sur le sujet, il lui est arrivé de travailler avec des textes (dahirs) qui «datent de 1958». Rien que ça ! De plus les quelques textes de loi qui existent sont éparpillés un peu partout entre les différentes administrations et ministères, «à tel point que l'on ne sait plus qui fait quoi», nous confie Zriba.
Que prévoit le code du travail ?
Le code du travail a instauré, sous certaines conditions, l'obligation pour les entreprises de créer un comité d'hygiène et de sécurité. Certaines entreprises comme Lafarge Maroc ont, grâce entre autres à la synergie qui lie leurs filiales marocaines aux autres sites de la maison mère, su tirer cette tendance vers le haut. Les PME-PMI, qui n'ont pas les moyens, ont du mal à créer ces comités. L'absence d'accompagnement en la matière leur rend la tâche encore plus difficile. Parmi les membres du comité d'hygiène et de sécurité, le code du travail exige un représentant de l'employeur, des salariés et un médecin du travail. «Les médecins du travail se font très rares au Maroc (ndlr : la plupart d'entre eux partent à l'étranger où ils sont mieux payés) et sont en général remplacés par des généralistes à travers des contrats de 1 à 3 heures par semaine», explique Abdeslam Zriba. Et d'ajouter, «il est dans ces cas difficile pour le médecin de savoir s'il doit consacrer ses trois heures aux visites médicales ou au comité». D'un autre côté, le code du travail stipule que toute personne, capable d'apporter de l'aide au comité, peut en faire partie. Même les chauffeurs, les techniciens, électriciens et autres sont donc les bienvenus. Or, quand on leur donne accès au comité, et en l'absence d'une réelle prise de conscience, les réunions deviennent très vite des rendez-vous pour les doléances et les revendications salariales. Pour éviter ces dérapages, certaines sociétés désignent elles-mêmes les membres de leurs comités au lieu de laisser la porte ouverte à qui le veut. Une autre problématique émerge alors. «Les salariés sélectionnés se sentent obligés de faire un travail supplémentaire, qu'ils n'ont pas choisi, et sur lequel ils ne sont pas payés», analyse Zriba. Ils finissent même par ne plus assister aux réunions du comité. Un fiasco total pour le chef d'entreprise ! «Il faut qu'il y ait un échange au préalable afin de savoir si le salarié souhaite participer à ce comité ou pas», explique un responsable HSE d'une multinationale de la place. Tout cela peut bien évidemment être évité par des formations ciblées qui, en plus d'expliquer les enjeux d'un tel comité, forment sur les outils que peuvent utiliser les salariés et employés pour établir leurs reportings et rapports.
La problématique de la formation
«On peut avoir la réglementation la plus stricte du monde. Mais s'il n'y a pas des hommes et des compétences spécialement formées pour l'application de cette réglementation, cela ne servira absolument à rien», explique Abdeslem Zriba. Il y a bien sûr des formations obligatoires de par la réglementation. «Mais il faut aller de l'avant et fournir des formations supplémentaires pour plus d'efficacité», insiste Omar Benaicha. La formation dépendra de la position de chaque employé, des risques auxquels il est exposé, du rôle attendu de lui. Pour le personnel opérationnel, les formations doivent être ciblées selon leurs postes de travail : un électricien doit être formé sur les risques électriques. Par contre, un opérateur doit l'être pour les procédés chimiques complexes, aux risques liés au produit et son traitement et à toutes les mesures d'urgence prévues. Pour l'encadrement, c'est la connaissance de la réglementation, la maîtrise des plans d'urgence et les méthodes d'analyse des accidents. Mais contrairement à la France où les étudiants et élèves ingénieurs n'ont que l'embarras du choix, il n'existe presque pas de formation dans la sécurité et la prévention industrielles au Maroc pour les cadres. Quelques tentatives ont vu le jour, mais ont très vite été vouées à la disparition. C'est ainsi qu'en 2003 – 2004, l'Ecole nationale supérieure d'électricité et de mécanique (ENSEM) de Casablanca et l'Office chérifien de phosphate (OCP) ont mis en place un Master en sécurité et prévention industrielles. Des cadres de L'OCP devaient prendre en charge cette formation les deux premières années pour qu'ensuite l'école la reprenne. «Il n'y a cependant jamais eu plus de 2 promotions dans ce Master», se rappelle Zriba.


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