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Offshore, entre failles et préjugés
Publié dans Les ECO le 27 - 10 - 2010

Une vidéo pour combattre les idées reçues sur l'offre offshore marocaine. C'est l'initiative prise par les équipes de Void, une PME gadirie spécialisée dans le développement web en offshore. Mis en ligne sur Facebook et Youtube, c'est un film à la fois hilarant et poignant, qui juxtapose d'un côté un Maroc archaïque où l'évolution technologique pénètre à peine (tel que perçu selon Void par certains des clients offshore européens) et le Maroc réel, dynamique, qui avance et se développe à un rythme soutenu. En passant du Maroc des «clichés» au Maroc réel, le client européen est comme porté par un ascenseur émotionnel, mais en sens inverse (passant de la sous-estimation à l'enchantement). Mais sous ce film se cache aussi une autre réalité, celle d'un métier de niche (le développement web) peu connu parmi les prestations offshore qu'offre le Maroc et qui cherche à imprimer sa marque sur le marché européen. Selon les professionnels, aujourd'hui, il existerait un bon nombre d'agences de développement web marocaines, des petites «global born campanies» qui opèrent en offshore. Le créneau connaît certes un certain succès, car la demande est de plus en plus importante, mais les relations commerciales sont à la fois exigeantes et complexes. Toutefois, ces complexités ne sont pas seulement le fruit d'idées reçues, il y a aussi des insuffisances objectives qui plombent la compétitivité, voire la fiabilité du Maroc sur le créneau du développement web et de l'offshoring de façon générale.
Dissonance
S'agissant de la perception qu'ont du Maroc les clients européens, divers professionnels interrogés expliquent qu'en effet des préjugés entourent les relations commerciales, du fait à la fois des écarts culturels, mais aussi de la sous-valorisation de l'offre marocaine. Cela pousse généralement les clients à être plus méfiants, car n'étant pas sûrs des compétences marocaines. À ce propos, Youssef Hannat, DG de Sitel, tout comme Patrick Raynaud, DG de Pyxicom, dressent des profils nuancés des clients européens de l'offshore. Il y a, expliquent-ils, deux catégories de clients. La première catégorie, c'est généralement une entreprise européenne (souvent peu structurée) qui fait ses premiers pas dans la recherche de prestataires en offshore. Ne connaissant pas le marché marocain, ce type de client tombe souvent sur un prestataire plus ou moins amateur qui le séduit par ses prix. Dans ce cas de figure, quand l'expérience se révèle non satisfaisante, cela renforce indubitablement les appréhensions du client qui s'étendront à l'ensemble du marché. La deuxième catégorie, quant à elle, est généralement satisfaite et a une perception positive des prestations marocaines, car elle connaît bien le marché et prend le temps de sélectionner ses partenaires. Mais en dehors de ces aspects, pour la plupart des acteurs, une fois la confiance installée, les choses vont comme sur des roulettes. «Alors que sur le marché marocain, les PME croulent généralement sous les problèmes de paiement, les clients offshore tiennent beaucoup plus leurs engagements avec des délais raisonnables qui n'excédent pas 90 jours», souligne Mehdi Najeddine, DG de Void.
Mauvaise perception
Toujours est-il que si à l'offshore, les entreprises marocaines n'ont relativement pas de souci à se faire en termes de délai de paiement, il n'en reste pas moins que celles-ci doivent accepter des exigences très élevées pour que les clients soient satisfaits. «Dans chaque prestation, les clients demandent qu'on s'aligne sur les standards internationaux comme la norme w3c, qu'on respecte les plannings et le cahier des charges», explique Patrick Raynaud. Or, pour certains professionnels, là encore, la mauvaise perception de l'offre marocaine est quelquefois justifiée, car il arrive que des prestataires déploient de grands efforts pour décrocher un contrat, tout en sachant pertinemment qu'ils ne disposent pas des moyens pour réaliser les résultats attendus. Toutefois, les contraintes liées à la réalisation des exigences concernent également même les sociétés marocaines les mieux structurées, du fait de la rareté des ressources qualifiées. Selon les acteurs, pouvoir recruter un ingénieur développeur web immédiatement opérationnel sur les métiers offshore est aujourd'hui un parcours du combattant au Maroc. Pour Mehdi Najeddine, cette carence viendrait des formateurs eux-mêmes, car explique-t-il, «dans les écoles d'ingénieurs marocaines, on continue à n'enseigner que le Java, alors que la tendance à l'international va vers des programmes de développement web comme le flex. Cela fait que nous recrutons souvent des ingénieurs qui ne maîtrisent pas 1% de ce que demande le client». Cette situation débouche sur une autre faiblesse de l'offre marocaine. Plus ou moins larguée par l'évolution technologique qui prévaut chez les clients, nombreuses sont les agences de développement web marocaines, qui sont contraintes souvent de rediriger vers l'Europe en les confiant à des freelances, certaines parties (comme le graphisme) du contrat qu'elles ont réussi à décrocher. Mais selon Patrick Raynaud, cela est plutôt normal, car faire du graphisme étant un métier créatif, il est d'une part difficile à faire à distance et d'autre part, il nécessite que le prestataire et le client soient du même référentiel culturel (l'appréciation les goûts et les couleurs étant différentes selon les cultures).


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