Aérien. Le Niger trace sa route dans le ciel africain    Réhabilitation post-séisme : Un programme de 31,7 MDH pour la restauration du Palais Badii    La Guinée sort de la liste noire du GAFI    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Sénégal . Un nouveau gouvernement avec 26 ministres    Le Nigeria mise sur le numérique pour transformer son système de santé    5 morts et plusieurs blessés dans une attaque à l'arme à feu à Jérusalem-Est    Pedro Sanchez annonce une série de mesures pour "mettre fin au génocide à Gaza"    Revue de presse de ce lundi 8 septembre 2025    WEC: Porsche s'impose au Lone Star Le Mans à Austin    Tennis: L'Espagnol Alcaraz rafle l'US Open et redevient N.1 mondial    Tennis : Sabalenka continue de dominer le classement WTA    Qualifs Mondial 2026 / Aujourd'hui, les Lions face à la Zambie pour confirmer : Horaire ? chaînes ?    Qualifs Mondial 2026 / Programme J8 : Guinée - Algérie à Casablanca à partir de 17h00    Qualifs Mondial 2026 / Afrique : classement des groupes    Le fugitif Hicham Jerando transpose une tragédie maritime en réquisitoire fallacieux contre le Maroc    Des chercheurs lancent la première association dédiée à l'évaluation d'impact des politiques publiques    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Amical : Les Lionceaux U20 tenus en échec par les États-Unis    Association professionnelle des établissements de paiement : Nouveau bureau et gouvernance renforcée    Livraison à domicile : Le rachat de Cathedis par Ora Technologies notifié au Conseil de la concurrence    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    Le Maroc enregistre 67 produits à base de cannabis et intensifie ses inspections    Marrakech : un incendie dévaste plusieurs habitations de fortune et fait deux morts    Séisme d'Al Haouz: Près de 24.000 habitations déjà reconstruites    Le Polisario offre les richesses du Sahara aux investisseurs étrangers    Sarkozy met à nu le régime algérien et appelle à durcir l'octroi des visas en imposant une "visa contre chaque expulsé"..    Villes intelligentes et transition énergétique : penser Rabat, Casablanca et les régions sans asphyxier la planète    82a Mostra de Venecia: «Calle Málaga» de Maryam Touzani gana el premio del público    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    MAGAZINE : Lemchaheb, feu fixé mais pas éteint    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    Séisme d'Al-Haouz: A Marrakech, l'opération de reconstruction continue    Sommet Afrique-CARICOM : L'Initiative Royale atlantique mise en avant    Le Roi Mohammed VI adresse ses félicitations au Président brésilien pour la fête nationale    Automobile: Porsche écarte toute production aux Etats-Unis malgré les droits de douane    Températures prévues pour le lundi 08 septembre 2025    CDC Afrique alerte sur la persistance du choléra comme menace majeure    Royaume-Uni : Le métro londonien en grève, une première depuis 2023    ONU: Hilale conclut avec succès la négociation de la déclaration politique du deuxième Sommet social prévu à Doha    La liberté de Nasser Zefzafi : une victoire pour l'unité du Maroc et un revers pour les manœuvres extérieures    Le Maroc voit rebondir de 85 % ses importations de cuivre russe au premier semestre 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Régionalisation avancée. Le CESE prône la révision du modèle de gouvernance territoriale
Publié dans Les ECO le 06 - 02 - 2020

Plus de quatre ans après la mise en œuvre de la régionalisation avancée, le modèle actuel de gouvernance territoriale est encore loin de l'ambition initialement affichée. C'est le verdict du Conseil économique, social et environnemental qui vient d'être annoncé lors d'une rencontre tenue conjointement avec la Banque mondiale sur le développement régional et les inégalités territoriales.
Insuffisances à la pelle
Plusieurs insuffisances sont relevées par le conseil dans son avis sur «La gouvernance territoriale, levier de développement équitable». Sur le plan législatif, les textes manquent de précision. Il s'agit particulièrement de ceux en lien avec les compétences des collectivités territoriales. Le conseil pointe du doigt les difficultés que rencontrent les collectivités territoriales en matière d'opérationnalisation de leurs compétences. Le mécanisme de contractualisation se heurte à plusieurs difficultés, relatives notamment aux engagements souscrits et au respect des obligations par les parties contractantes. Les clauses contractuelles des contrats qui seraient conclus entre l'Etat et les collectivités territoriales sont en principe opposables entre organismes publics, mais cette opposabilité n'aurait qu'un caractère théorique en l'absence des mécanismes de garantie prévus par la loi et des règles prudentielles admises par les parties, relève le CESE.
En matière d'élaboration et de suivi des Programmes de développement régionaux et des schémas régionaux d'aménagement des territoires, on note un manque d'instruments clairs de mise en œuvre qui permettent à la région d'organiser de façon cohérente l'action collective des différents acteurs pour l'élaboration et l'exécution des programmes de développement de la région.
Le constat de l'instance de Reda Chami, qui s'est autosaisie de ce dossier, est sans appel: dans cette première phase de régionalisation avancée, la disposition constitutionnelle relative à la prééminence de la région n'a pas été respectée lors des différentes étapes de planification des programmes de développement au niveau territorial dans certaines d'entre elles. Nombre d'autres problématiques sont relevées: le manque d'attractivité au niveau territorial du système de gestion des ressources humaines, la faible effectivité des mécanismes de démocratie participative et de la participation citoyenne, l'absence d'un système unifié d'information territoriale partagé entre toutes les parties prenantes et l'inexistence, au niveau territorial, d'un dispositif indépendant de suivi et d'évaluation.
Recommandations phares
Ainsi, l'accélération du processus de régionalisation avancée s'avère primordial. La concrétisation de cet objectif passe par l'amendement des lois organiques relatives aux collectivités territoriales en vue de clarifier leurs compétences et préciser le périmètre d'intervention de chaque échelon territorial par nature de compétence. Il faut aussi mettre en place des mécanismes permettant à la région de jouer pleinement son rôle de prééminence par rapport aux autres collectivités territoriales, dans le respect des compétences propres à ces dernières. À cela s'ajoute la nécessité de doter les grandes agglomérations d'un statut spécial de métropole à l'instar de plusieurs pays au monde, et ce afin de prendre en compte leurs spécificités. Par ailleurs, le renforcement des mécanismes de pilotage de coordination et d'évaluation s'impose.
À cet égard, il faut revoir le mode de gouvernance relatif à la préparation et la mise en œuvre du PDR en créant une instance de dialogue et de coordination permettant d'associer les représentants des assemblées élues et des services déconcentrés sous la co-présidence du wali de la région et du président du conseil régional.
Le CESE prône également l'institutionnalisation d'une conférence annuelle de concertation regroupant l'ensemble des acteurs territoriaux. Des études d'impact des actions et des PDR doivent être systématiquement élaborées. Sur le plan financier, il faut concevoir une vision du financement des collectivités territoriales à moyen et long termes. Cette vision doit être adaptée aux nouvelles exigences du développement territorial et aux nouvelles compétences de l'administration territoriale. Le conseil appelle à réduire la fiscalité locale à deux impôts locaux couvrant, d'une part, les taxes en lien avec l'habitation et, d'autre part, celles relavant de l'activité économique.
Le CESE propose aussi de conditionner le visa des budgets des collectivités territoriales par la mise en place effective des fonctions d'audit interne et de contrôle de gestion prévus par les lois organiques relatives aux collectivités territoriales. Le renforcement de la démocratie participative au niveau local n'est pas en reste. À ce titre, il faut parachever le dispositif de participation citoyenne prévu par les dispositions constitutionnelles. 
Des indicateurs inquiétants
Les inégalités territoriales au Maroc sont inquiétantes. À cet égard, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a tenu à citer plusieurs indicateurs: la région de Casablanca est quatre fois plus peuplée que Rabat et cinq à six fois plus que Fès ou Marrakech, sachant que ces deux dernières sont considérées comme les villes les plus peuplées du centre du Maroc. Trois régions (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima) sur 12 accaparent 55% des entreprises du royaume, «ce qui impacte négativement la croissance et l'emploi des régions les moins attractives, qui continuent de pâtir de la faiblesse des ressources fiscales propres et sont très fortement dépendantes des transferts de l'administration centrale», souligne Chami. La répartition inégale des activités et des projets d'investissement entre les régions influe sur la persistance des disparités territoriales et sur la contribution relativement faible de certaines régions à la croissance économique nationale, indique Chami.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.