Une taxation générale des bonus dans les banques. La proposition conjointe de Nicolas Sarkozy et Gordon Brown ne manquera pas de susciter la polémique. Elle a été lancée lors du sommet européen de Bruxelles, qui se poursuit aujourd'hui même. Les dirigeants français et britannique ont, également, lancé un appel pour une plus grande coordination des politiques économiques des Etats et ce, afin de corriger les déséquilibres mondiaux. Sarkozy et Brown estiment que cette coordination, qu'ils souhaitent au niveau du G20, doit permettre «que l'instabilité des changes ne mette pas en péril la reprise économique qui s'amorce». Ils considèrent qu'un impôt exceptionnel, axé sur les primes versées, devrait être envisagé en priorité, surtout parce que les bonus pour 2009 sont en partie le résultat du soutien apporté par les Etats au système bancaire. La taxation proposée devrait faire partie d'un nouveau «pacte international». La nomination de Barnier fâche outre-manche Cette proposition commune intervient après les frictions entre la France et la Grande-Bretagne, après la nomination de Michel Barnier au poste de Commissaire européen en charge du marché intérieur et des services financiers. Les Britanniques ont été plus particulièrement irrités par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a présenté la nomination de l'ancien ministre de l'Agriculture comme «un triomphe de la régulation à la française». En dehors du fait de provoquer des mécontentements outre-manche, les déclarations de Sarkozy «ébranlaient la confiance dans les nouvelles institutions européennes et soulevaient des doutes sur l'impartialité de Michel Barnier».