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L'accord agricole sur les starting-blocks
Publié dans Les ECO le 02 - 07 - 2012

Après le vote de l'accord agricole Maroc-UE à l'unanimité par la commission parlementaire des secteurs productifs, il y a quelques jours, c'était au tour de la Chambre des représentants de valider, hier, définitivement, le traité déjà adopté en mars dernier à Strasbourg par le Parlement européen (PE), pour une entrée en vigueur ce premier juillet. Une date annoncée d'ailleurs, il y a près de trois semaines, par la haute représe0ntante de l'Union pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, pour demander l'accélération de la ratification de l'accord par les parlementaires marocains. Une bonne réplique «politicienne», cette fois, aux lobbys espagnols qui tançaient le Maroc depuis quelques jours en accusant le corps parlementaire marocain de retarder le processus de ratification (www.lesechos.ma). Pour quelles raisons? La latence de nos parlementaires serait motivée, selon les professionnels espagnols, par l'envie de soutirer des aides européennes en faveur du Plan Maroc Vert. Au Maroc, les arguments sont tout autres. Le nouvel accord agricole entre effectivement en vigueur le 1er juillet 2012, comme convenu, pour coïncider avec le lancement de la campagne d'exportation au début du mois d'octobre. Selon les termes de cet accord, plus de 55% des denrées marocaines exportées vers l'Europe seront exemptées des droits de douane, contre 70% des denrées européennes exportées vers le Maroc, qui seront exonérées des droits d'ici 10 ans. Certains produits agricoles sensibles subiront d'ailleurs la loi des quotas qui a été revue à la hausse. C'est le cas pour la Clémentine, l'ail, la tomate, la courgette, la fraise et le concombre. Pour la tomate dont les contingents sont limités et étalés sur 5 années, l'accord prévoit une augmentation immédiate des quotas de 20.000 tonnes pour passer à 32.000 dans quatre ans. Selon le même schéma, les quantités de courgettes seront revues de 30.000 à 36.000 tonnes et celles du concombre de 8.800 à 10.600 tonnes. Pour l'ail, la clémentine et la fraise, l'amélioration est respectivement de 500, 31.300 et 4.600 tonnes. Par ailleurs, ce nouvel accord agricole entre le Maroc et l'UE visant aussi les produits de la pêche, encadre le commerce entre les deux parties et non pas les conditions permettant à des navires de l'UE de pêcher dans les eaux territoriales marocaines. Ainsi, comme c'était le cas auparavant, l'accès des produits marocains au marché européen demeure libre. Par contre, les produits de la pêche en provenance du Maroc vers l'UE, qui étaient assujettis à des droits de douane de 50, 25 ou 10%, se voient classés en trois catégories.
Coup de pouce aux exportations
D'abord, on trouve la catégorie des produits qui seront libéralisés immédiatement avec l'entrée en vigueur de l'accord. Il s'agit des poissons vivants, frais et réfrigérés, thons à nageoires jaunes congelés, salmonidés, harengs et caviar en conserve et crevettes non décortiquées. Ensuite, la catégorie des produits qui seront libéralisés totalement 5 ans après l'entrée en vigueur de l'accord. C'est le cas pour les filets de maquereau, sardines, morues et flétans, ainsi que pour les chairs de poissons et les poissons fumés et séchés. Enfin, arrive la catégorie des produits dont la libéralisation totale s'étendra sur 10 ans. Il s'agit des préparations et conserves de poissons ainsi que des farines, poudres et agglomérés de poissons. Il faudrait dire que, cette fois, les négociateurs marocains, en dépit des concessions octroyées, ont fait preuve de vigilance pour limiter les risques sur le secteur agricole local. Des produits marocains estimés comme sensibles (huile d'olive, concentré de tomate, viande, charcuterie..) sont soumis à des contingents tarifaires à leur entrée au Maroc. Bref, cet accord vient renforcer le positionnement des exportations agricoles marocaines vers le Vieux continent, dans le respect des normes de l'UE et des équilibres de son marché. Autrement dit, cet accord ouvrira progressivement le marché marocain aux exportations européennes. Il n'en demeure pas moins que l'accès de certains produits agricoles, notamment la tomate, au marché européen ne sera pas du tout facile. Des normes plus exigeantes en matière d'inspection et de contrôles phytosanitaires seront mises en place. Elles viendront renforcer celles déjà imposées par l'UE à l'égard d'un ensemble de produits.
Du côté ibère...
«Le royaume continue d'écouler ses produits sur le marché communautaire en trompant la vigilance de l'UE», estimait, en début de semaine, Andrés Gongoa, l'un des responsables régionaux de la COAG, la toute puissante association de producteurs eespagnols de fruits et légumes. Les Espagnols sont en effet les plus remontés contre l'accord Maroc-UE et n'ont cessé d'impliquer cette problématique jusque dans leur quotidien politique. Auprès du clan des contestataires, la révision des prix d'entrée reste en effet la principale revendication. Pourtant, «Le gouvernement espagnol ne partage pas les scénarios catastrophiques qu'ont prédit certaines associations», a ainsi tranché Arias Cañete, le ministre espagnol de l'Agriculture. Le ministre a estimé que les producteurs espagnols sont suffisamment protégés comme en témoignent les aides destinées au secteur, citant à cet égard l'enveloppe budgétaire annuelle de 160 millions d'euros, financée par l'UE et destinée à améliorer le fonctionnement des associations de producteurs de la filière. Le ministre a promis un suivi rigoureux des importations marocaines pour contrôler leur évolution et anticiper d'éventuelles perturbations des marchés communautaires.
Le Maroc prêt à mettre en œuvre l'accord agricole
«Le Maroc est prêt à mettre en œuvre l'accord agricole, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un grand travail d'explication au Parlement européen, mené par la diplomatie officielle et parlementaire d'une manière concertée», précisait dans nos colonnes Abderrahim Atmoun, président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE, dans un entretien exclusif le 28 mai dernier (www.lesechos.ma). Et de poursuivre que «malgré une campagne hostile très agressive et une conjoncture politique des plus difficiles, cet accord a été approuvé par une majorité confortable d'eurodéputés, qui ont tenu, à travers leur vote, à adresser au Maroc un véritable message de soutien, notamment après l'épisode du protocole de pêche». Cet accord, qui vient renforcer le positionnement des exportations agricoles marocaines vers les pays de l'UE, sera aussi un important vecteur de développement pour l'agriculture et l'industrie agroalimentaire marocaine, qui emploient près de 40% de la population active du Maroc et participe au PIB national à hauteur
de 18%», avait-il conclu.


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