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Casablanca et les autres...
Publié dans Les ECO le 22 - 08 - 2012

Mais que vaut la Bourse de Casablanca parmi les marchés africains ? La question mérite d'être posée car, si le rythme de développement de notre place est considéré par les professionnels du marché comme étant l'un des plus soutenus comparativement aux principales Bourses de la région du nord et de l'Afrique de l'Ouest, ils considèrent cependant qu'il reste encore des efforts à faire pour la hisser au rang des Bourses les plus développées. Sur un comparatif réalisé entre les quatre principales places financières du continent (hors Afrique du Sud), des Bourses comme celles d'Egypte, de Tunisie ou celles réunissant l'union des Etats d'Afrique de l'Ouest, la place de Casablanca tire son épingle du jeu sur un certain nombre de critères contrairement à d'autres. À commencer par le nombre de sociétés cotées. La Bourse de Casablanca en compte aujourd'hui 77, dont 6 introduites entre 2011 et 2010. Selon les statistiques de «l'African Securities Exchanges Association» (ASEA), ce nombre s'élève à 59 à la Bourse de Tunis avec 8 introductions depuis 2010. Sur la place commune des Etats d'Afrique de l'Ouest (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières), la cote officielle était composée de 68 valeurs à la fin de l'année écoulée, avec seulement 3 nouvelles introductions en un an. Enfin, la Bourse du Caire, championne en la matière, comptait pas moins de 243 valeurs cotées, sachant qu'elles étaient 740 en 2005. Toutefois, ce n'est pas la première fois que la place égyptienne opère ce que les professionnels appellent le «délisting». Les responsables de la Bourse du Caire procèdent depuis plusieurs exercices au nettoyage de la cote en radiant les entreprises illiquides et peu actives. Le nombre des sociétés cotées est un indicateur important qui renseigne sur la représentativité de l'économie du pays à travers la Bourse. Certes, les dirigeants de la Bourse de Casablanca ne cachent pas leur volonté de la développer davantage, mais avec un tel rythme, nous sommes encore loin du compte. Un objectif est d'ores et déjà annoncé de 100 sociétés cotées d'ici 2015. Toutefois, les professionnels du marché se plaignent que des secteurs forts représentatifs de notre économie, à l'instar de l'agriculture ou encore du tourisme, ne soient pas ou mal représentés sur la place. Cela dit, le nombre de sociétés cotées n'est pas un baromètre pertinent, si on ne l'associe pas au niveau du flottant en Bourse et à la liquidité des titres.
Liquidité
Sur le premier point, il faut reconnaître que le marché casablancais a connu un ralentissement considérable en la matière. L'indicateur «capitalisation boursière rapportée au PIB» a en effet été ralenti, passant de plus de 100% en 2007 à quelque 62,8% au terme de 2011 (la capitalisation boursière étant de près de 530 MMDH), ce qui traduit le manque à combler en matière de concordance de la taille du marché boursier avec celle de l'économie marocaine. Parallèlement, la capitalisation boursière de la BRVM représentait à fin 2011, plus de 103% du PIB des pays membres et celle de l'Egypte en chute libre passant de 86% en 2007 à 22,7%. Celle de la Tunisie représentait à peine 22,3% du PIB. En outre, le nombre de sociétés cotées et la capitalisation, aussi élevés soient-ils, ne sont d'aucune utilité si le marché n'est pas liquide. La liquidité est d'ailleurs l'un des indicateurs qui intéressent le plus les investisseurs. À la Bourse de Casablanca, les volumes traités ont récemment connu une baisse vertigineuse. Après les pics à plus d'un milliard de dirhams par séance il y a quelques années, une anémie transactionnelle s'est installée sur le marché depuis 2011, traduisant clairement le manque de confiance corrélé au peu de visibilité auxquels font parts les investisseurs. La tendance est à généraliser sur l'ensemble des places de la région MENA et plus particulièrement sur celle de l'Afrique du Nord, vu la succession d'événements géopolitiques qu'a subie la région. Un autre constat, les volumes sont concentrés davantage sur quatre ou cinq valeurs phare qui animent le marché. Ceci dit, le degré de liquidité peut être développé davantage en attirant de nouvelles sociétés - surtout les grosses capitalisations - à s'introduire en Bourse, en encourageant les petites capitalisations à recourir aux contrats d'animation et aux programmes de rachat d'actions et en innovant. La mise en place de nouvelles catégories et types d'ordres de Bourse, ainsi que de nouveaux instruments de spéculation devraient donner plus de souffle aux flux transactionnels. En comparaison, et sur les places africaines, le taux de rotation moyen (volume / capitalisation) au niveau de la Bourse de Casablanca était de 9,94% seulement sur l'année 2011, alors qu'il était de plus de 14% une année plus tôt. À la BRVM, ce ratio ressort à 1,8%, il est de 10,8% en Tunisie et enfin de 34% en Egypte. Constat : la baisse des volumes a fait en sorte que le Bourse de Casa reste relativement peu liquide. Un autre élément tout aussi important que la liquidité aux yeux des investisseurs, est la valorisation du marché.
Cherté
Dans un contexte de sous-liquidité et d'insuffisance de titres cotés, les cours ont tendance à flamber et à se décaler des fondamentaux du marché. Si on prend comme indicateur le PER (cours / bénéfice par action), la Bourse de Casablanca est relativement chère par rapport à d'autres marchés (PER de 16,8 fois à fin 2011, contre 13,4 fois en Afrique de l'Ouest, 20,9 fois en Tunisie et 11,2 fois en Egypte ou encore en Jordanie). Cela dit, les professionnels estiment que l'évolution de la valeur du marché reste modérée, pilotée par des institutionnels qui veillent au respect des fondamentaux, et à ce que le niveau atteint actuellement demeure raisonnable par rapport à d'autres Bourses, notamment arabes (PER de 50 fois en Arabie Saoudite). Ceci pour les indicateurs du marché.
Pour ce qui est de la règlementation, de l'organisation du marché et du niveau technologique, le classement est à l'avantage de la Bourse casablancaise avec une certaine nuance. Pour le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), «le dispositif légal et réglementaire qui régit l'activité boursière au Maroc est conforme aux standards internationaux et est en phase avec l'évolution du marché». Cependant, d'importants chantiers ont été entrepris dans le cadre de la réforme du marché des capitaux marocains. Des projets de lois sont dans le pipe pour faire de Casablanca un marché de plus en plus sophistiqué. En ce qui concerne l'organisation du marché, la place est considérée par les professionnels comme étant celle qui s'apparente le plus au modèle adopté par les Bourses développées, avec une société gestionnaire privée et autonome, des intermédiaires professionnels et à forte valeur ajoutée.


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