En signant un accord de collaboration avec TheCityUK, organisme indépendant chargé de promouvoir les services financiers du Royaume-Uni sur les marchés mondiaux, Casa Finance City (CFC) élargit son éventail de partenariats, après avoir scellé deux accords stratégiques de coopération avec Singapour et Luxembourg. Ce nouveau partenariat concerne des axes de coopération qui le différencient des accords de collaboration traditionnels entre centres financiers. Il comprend les domaines de la formation, les assurances et le marché des produits dérivés financiers, en plus de plusieurs volets classiques, tels que l'organisation d'événements ou le partage d'expérience et d'expertise. Dans cette perspective, Casablanca Finance City se positionne comme relais pour les investisseurs et les entreprises internationales qui comptent investir en Afrique du Nord et de l'Ouest. Tenant compte du grand nombre d'institutions de services financiers et de groupes industriels qui siègent à Londres, CFC ambitionne d'attirer les multinationales qui souhaitent investir dans la région. Casablanca dispose en effet de plusieurs atouts pour séduire ces entreprises mondiales, à commencer par les incitations fiscales et l'environnement des affaires, de plus en plus favorable à accueillir ce genre d'entreprises. De plus, CFC compte sur ce nouveau partenariat pour accroître sa compétitivité, en bénéficiant, en premier lieu, de l'expertise et du savoir-faire de la place de Londres, première place financière européenne et mondiale. Rapprochement des deux bourses Le partenariat entre les deux villes bénéficiera également à la Bourse de Casablanca. L'institution financière de la capitale économique va en effet profiter de l'appui du Groupe de la Bourse de Londres (LSEG) pour faire de Casablanca un hub de la finance en Afrique, en dépit de sa situation actuelle, connue pour être inquiétante. «Nous sommes prêts à mettre toute notre expertise et nos réseaux à la disposition de la Bourse de Casablanca (CSE) qui dispose de tous les atouts pour s'imposer sur le plan continental», a précisé Xavier Rolet, président directeur général du LSEG, lors d'une rencontre tenue au siège de la Bourse londonienne, avec de hauts responsables du secteur financier marocain. «Nous percevons déjà le Maroc comme un hub où nous voulons être fortement présents». Le partenariat stratégique entre Londres et Casablanca aiderait notamment à mettre en place un cadre développé, à partir duquel les brokers peuvent opérer. «Cela ne manquerait pas de renforcer la liquidité sur le marché financier marocain, en permettant notamment à ce marché d'avoir accès aux capitaux transitant via le quartier financier londonien», a-t-il ajouté. En ce qui concerne le volet de la formation financière, LSEG propose actuellement la création à Casablanca d'une académie conjointe entre les deux institutions, afin de faciliter le transfert du savoir-faire dans le domaine de la formation sur les métiers financiers, un créneau de plus en plus demandé par les marchés internationaux. Du côté marocain, il s'agit pour Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, «d'un partenariat très significatif avec une place londonienne, connue mondialement pour son savoir-faire dans la levée de fonds pour les entreprises, aussi bien en capital qu'en dette». «LESG dispose d'une grande expertise sur de nombreux autres produits financiers, en plus d'un statut de référence au niveau de la technologie financière».