Près d'un mois plus tard, le séisme d'Al Haouz est encore dans toutes les têtes. Si les pertes humaines ont été importantes (quelque 3.000 morts et environ 5.000 blessés), les dégâts matériels sont, de prime abord, tout aussi colossaux. Certes, pour le moment, il est encore trop tôt pour se faire une idée précise de son impact sur l'activité économique. Ceci étant, l'effort de reconstruction, qui mobilisera pas moins de 120 milliards de DH sur les cinq prochaines années, devra vraisemblablement être imputé sur le budget de l'Etat au cours de cette même période. Il s'agit de l'équivalent de 10% des dépenses d'investissement annuelles du Royaume. Autant dire pas grand-chose ! En attendant, certains secteurs ont été les victimes collatérales du tremblement de terre du 8 septembre, avec, à leur tête, l'automobile. Les ventes de véhicules neufs en septembre se sont littéralement effondrées, affichant une contraction qui avoisine les 16%. Rien que ça ! Il faut reconnaître que le mois de septembre est traditionnellement calme pour la commercialisation de véhicules, les ménages, «happés» par les dépenses liées à la rentrée scolaire, reléguant l'acte d'achat d'une voiture à plus tard. Le séisme a ainsi accentué le mouvement de baisse. Il faut dire que la priorité était d'abord à la mobilisation et à la solidarité. Mais la situation n'est pas désespérée pour autant, puisque les acteurs du secteur pourront rattraper le retard au cours des trois derniers mois de l'année qui ne manqueront pas d'être fortement animés. La guerre des promotions promet d'être impitoyable. Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ECO
